Partie 121

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Partie 121:


Point de vue Maxime


Après le départ de Clémentine, je retourne me coucher un peu. Je ne commence qu'à 11h ce matin. Demain, c'est mercredi. Mon jour préféré de la semaine car je peux passer toute l'après-midi avec Clémentine.


J'adore ce petit rituel qui s'est instauré entre nous. Chaque mercredi, après les cours, je passe chercher un petit truc à manger. Ensuite, je la rejoins chez elle et nous mangeons tout en regardant une série. Le reste de l'après-midi est assez calme et nous profitons calmement l'un de l'autre... Sauf quand Clémentine décide de faire réviser mon bac... Ça, ce sont des moments moins cools!


Le bac... Plus que 6 mois et demi avant le bac... Logiquement, Clémentine devrait accoucher après mon bac. C'est un bon timing! Pour la suite, j'envisage de faire un BTS sur Sète. Ça me permettra d'avoir un diplôme dans les deux ans tout en étant au près de ma famille. J'essayerais également de trouver un job à côté.


Je réalise que la vie ne sera plus jamais comme avant... Je vais être papa... A 18 ans... Mais je n'ai aucun diplôme et je ne suis pas encore capable de subvenir aux besoins de ma petite famille... C'est carrément effrayant. Mais bon... Nous nous en sortirons... Ce bébé est désiré, c'est le fruit de notre amour et c'est tout ce qui compte! Enfin, je crois...


Ma vie change radicalement et je crois que ça me fait paniquer. Mais je n'ai pas le droit de paniquer. Je l'ai voulu ce bébé... Je l'ai voulu cette vie... Tout va si vite... Je prends une grande inspiration et part en direction du lycée.


J'ai une quinzaine de minutes d'avance au lycée avant mon cours de maths. En attendant, je m'installe sur un banc dans la cour. Nous sommes fin novembre, le temps s'est bien refroidi mais le soleil est bel et bien présent. Une bonne veste bien chaude et les conditions sont remplies pour profiter de l'air extérieur.


Alors que je réfléchis à tout et rien, j'entends des cris sortir d'un recoin de la cour. C'est un coin isolé, les surveillants n'aiment pas que l'on y aille, ils ne peuvent pas nous surveiller quand c'est comme ça. Il semblerait qu'une dispute ait lieu au moment même.


Je n'aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais je me décide tout de même à aller voir. Plusieurs élèves sont rassemblées et des insultes fusent. Je ne peux pas voir qui est au centre de leur attention ni combien de personnes ils ont pris comme victime.


Je suis scandalisé par tout ce que je peux entendre. «Espèce de sales gouines», «C'est contre nature ce que vous faites», «Vous feriez mieux de vous tuer». Je suis tellement dégoûtée par ce que je peux entendre. Les gens sont vraiment cons!


Ici, dans ce lycée, j'ai une certaine réputation. Disons que je suis «populaire» si je peux appeler ça comme ça. Enfin, c'est surtout que je connais beaucoup de monde ici. Bizarrement, les gens me respecte et je les effraye. Je ne sais pas pourquoi, je ne trouve pas que je suis quelqu'un d'effrayant.


Je crois qu'il est important de s'en servir pour intervenir dans ce genre de situation. C'est donc ce que je décide de faire aujourd'hui.


Maxime: Non mais sérieusement?! Vous avez quel âge pour agir de la sorte? Vous vous rendez compte à quel point c'est débile ce que vous dites?


Mes paroles stoppent net le groupe. Ils se retournent tous face à moi, surpris.


Maxime: Allez, laissez-les tranquille et dégagez!


Un garçon dont je ne connais pas le prénom m'adresse un «Sinon quoi?».


Maxime: Et bah sinon, je vais m'occuper personnellement de te refaire la façade. Allez, dégagez, je veux plus vous voir.


Le garçon, sous l'influence de ses amis, calme sa virulence. Ça parle mais finalement,quand on le confronte un peu trop, il n'y a plus personne. En quelques secondes, tout le monde s'éloigne.


Je me retrouve seul avec leur deux victimes. Quelle n'est pas ma surprise en découvrant qu'il s'agit de personnes que je connais très bien.

Souvenir Éternel A Clemax StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant