Partie 147

318 8 0
                                    

Partie 147:


Point de vue Clémentine


Les jours passent et mon séjour à l'hôpital touche à sa fin. Selon les médecins, je suis maintenant prête à rentrer chez moi. Plus rien ne me retient dans ce lit d'hôpital.


J'appréhende ce retour chez moi. «Chez moi»... Enfin un chez moi dont je ne me souviens plus. Ma mémoire n'est toujours pas revenu. Je ne me rappelle pas de Maxime ni de tout ce qui a bien pu se passer durant ces 8 mois de vie. C'est assez angoissant à vrai dire. Nous sommes censés nous marier dans moins de 15 jours, nous allons avoir un bébé d'ici 5 mois mais je ne me souviens toujours pas de lui.


J'ai peur. J'y étais bien dans cette chambre d'hôpital. Ces murs blancs étaient rassurants. Ils sont banals. Ils représentent tout et rien à la fois. Il y a les médecins qui viennent me voir régulièrement, c'est rassurant.


À partir d'aujourd'hui, je vais me retrouver dans un appartement où je n'ai plus mes repères. Je ne vais pas reconnaître les murs, je n'y aurais pas de souvenirs. Du moins, je ne m'en souviendrais plus. Les médecins disent que me retrouver dans cet environnement peut me faire du bien et m'aider à me souvenir mais moi, ça me tétanise. 


Et si je ne me souvenais pas? Jamais? Si j'accouchais d'un enfant dont je ne me rappelle plus de mon histoire avec son père?


Au milieu de ce chao, sentir ce bébé en moi me rassure et me donne envie de me battre. Mon amour pour cet enfant, je ne l'ai pas oublié. Cet amour, c'est ce qu'il y a de plus fort.


Alors que je finis mon sac tout en laissant divaguer mes pensées, la porte de la chambre s'ouvre sur Maxime.


C'est Maxime et sa mère qui viennent me chercher aujourd'hui. Nous avons convenu ça comme ça. En effet, mes parents ont été contraints de rentrer à Toulouse hier. J'ai donc accepté que Maxime vienne me chercher.


Je ne parviens toujours pas à me souvenir de notre histoire bien qu'il m'en raconte des bribes. Moi, je ne m'en souviens pas mais mon cœur s'en souviens, lui, je crois. Il s'emballe de plus en plus dès qu'il s'approche de moi. 


Maxime, souriant: Hey!

Clémentine, souriant aussi: Salut!

Maxime: Tu es prête?

Clémentine: Oui!


Maxime s'approche de moi pour récupérer mon sac. Son corps frôle le mien. Des frissons me traversent à ce contact et je pose ma main sur la sienne pour l'interrompre. Nos regards se croisent et mon cœur se met à battre la chamade.


Clémentine: Je... Je n'ai qu'une envie, c'est poser mes lèvres sur les tiennes.

Maxime: Alors qu'est ce que tu attends pour le faire?


Il a raison, qu'est ce que j'attends pour le faire? Rien de plus. Je passe mes mains autour de sa nuque et plaque mes lèvres sur les siennes. Je l'embrasse passionnément comme si c'était la première fois. C'est un peu le cas pour moi à cet instant.


Je ne me souviens toujours pas de lui, de nous, de ces 8 mois. Là seule chose dont je me souviens, c'est que je l'aime.


Souvenir Éternel A Clemax StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant