Renaissance

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Léopold contemplait son torse avec admiration

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Léopold contemplait son torse avec admiration.

Il était certes plat, dénué du moindre muscle développé qui donnait son volume si familier aux pectoraux d'un pré-pubère.

Néanmoins, c'était une question de temps avant que le tout nouveau jeune homme se dessine un torse large, dessiné et masculin.

Déjà, il avait eu le bonheur, il y a de cela à peine quelques mois de pouvoir subir une ablation des seins.

Ces choses affreuses, horriblement rondes, proéminentes, moelleuse et rebondies lui avaient d'après lui jusqu'ici gâché la vie

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Ces choses affreuses, horriblement rondes, proéminentes, moelleuse et rebondies lui avaient d'après lui jusqu'ici gâché la vie.

Elles étaient témoins de ce qu'il avait été : une fille.

Or, Léopold était un homme, la preuve il avait changé de prénom.

La prochaine étape consistait à effectuer une phalloplastie, afin que son esprit, son genre soit réellement associée au corps qu'il avait.

Que ce dernier soit le complet reflet de ce qu'il assurait être.

Ç'avait en effet été bien difficile, pour ce garçon né dans le mauvais corps, de croiser dans la glace une apparence qui ne lui ressemblait pas.

Pour lui, rien de pire que le contraste entre son moi intérieur, et son moi extérieur n'était plus douloureux, plus insupportable, plus détestable.

Bien pire encore que les multiples attouchements impunis qu'il avait vécu petit.

En effet : l'auteur, son grand-père maternel était mort il y a déjà de cela une petite dizaine d'années.

Si seulement Léopold avait pu le tuer lui-même...

Il était âgé, souffrait de troubles respiratoires : l'étouffer dans son sommeil, au cours du sempiternel séjour annuel chez ses aïeuls n'était pas chose bien difficile.

Le vieux aimait faire sa sieste, non loin d'une bibliothèque privée dans laquelle ses petits-enfants se plaisaient petits à apprendre à lire.

Son descendant le plus innocent n'aurait eu aucun mal à s'en tirer, sans même que le doute ne pèse jamais sur lui.

Étrangement, Léopold avait nettement plus souffert de son décès, apogée ultime de son impunité que des innombrables repas de famille où sa présence était inévitable

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Étrangement, Léopold avait nettement plus souffert de son décès, apogée ultime de son impunité que des innombrables repas de famille où sa présence était inévitable.

Désormais âgé de vingt-et-un-ans, le jeune homme cherchait à tout prix à se défaire de toute trace de féminité.

Jamais il n'avait essayé le maquillage, de mettre du vernis et encore moins de porter les talons de sa mère.

Très jeune déjà, être une fille lui apparaissait comme étant un fardeau, une punition, une malédiction indéfectible.

D'autant plus que Léopold, même en maternelle, avait rapidement découvert que son grand-père détestait son côté garçon manqué.

Son inconscient s'avérant, heureusement pour lui, bien plus puissant que sa conscience, les seuls souvenirs nets qu'il gardait de cette époque était que petit déjà, il se savait garçon.

Non pas sentait mais savait.

La prise de testostérone, et donc la montée de sa pilosité ainsi que la mue qui accompagnaient ce bouleversement hormonal l'avaient bien plus comblé que la multitude d'entretiens chez un psychothérapeute qu'il avait tout au long de sa vie vécu.

Depuis qu'il était homme, Léopold revivait.

C'était comme si ce qu'il avait connu avant sa transition n'avait jamais existé.

Et en premier lieu, ses profonds traumatismes.

Et en premier lieu, ses profonds traumatismes

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