Épisode 34 : Venez, C'est Gratuit ! (Voir Conditions)

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Je restais littéralement trois jours dans mon bureau, devant ma feuille vierge en train de réfléchir à une solution.

Rien ne me vint à l'esprit.

Avant de venir à l'audience d'Historia, j'avais été enthousiaste à l'idée de pouvoir changer ce système injuste où les gens mourraient parce qu'ils étaient pauvres. Nous étions tous malades, pauvres ou riches, mais seuls ceux qui avaient les moyens avaient le droit d'être soigné.

Je ne blâmais pas les médecins. C'était le système qui était ainsi : soigner les gens était leur gagne-pain, à la fin de la journée, ils avait une famille à nourrir, des taxes à payer eux aussi. Mais si on ne sortait pas de ce rythme infernal, la population ne serait plus dans un siècle.

C'était ça qui donnait un caractère urgent à cette problématique.

Nous avions subit beaucoup trop de pertes. L'humanité n'était pas un nombre infini de personnes. Tôt ou tard, ça sera la fin. Attaque des titans, maladies, peste, tout pouvait arriver dans ce monde où la médecine était à son prémisse seulement.

Mais pour le moment, on ne pouvait vraiment pas dire que je brillais. Mon esprit était vide, je fixais ma feuille blanche où je devais écrire mes idées, morose. Vraiment j'en avais aucune idée.

- Sors un peu, va trouver de l'inspiration dehors, tu me fais peur là, me dit Sirus au quatrième jour. Et il faut que tu te fasses connaître pour que les gens aient plus confiance en toi... Si tu t'enfermes, personne viendra te voir. Et prend une douche, Rivaille déteste ceux qui sentent mauvais. Il a traité d'Eren de puanteur de crasse de titan la dernière fois.

- Je ne sens pas mauvais ! Et Eren est bien un titan au fina... Deux secondes, pourquoi tu parles de lui tout d'un coup ?

- Franchement m'man, c'est pas la première fois que je te vois tomber raide dingue de quelqu'un.

- Hein ?! Sirus je...

- T'avais la tête en l'air quand t'étais tombée amoureuse de mon professeur à l'école. Tu lui disais n'importe quoi.

- Non c'est archi faux ! Je le trouvais juste sympa !

- On en parle du vendeur de journaux qui passait tous les matins un moment devant chez nous ?

- Tu abuses! Il avait juste des beaux yeux !

- T'as vu ! Tu réagis TOUJOURS au quart de tour quand je parle d'un gars que tu aimes. Je te signale que je te connais par coeur Naush.

- Ah oui ?! Et on parle de SASHA ?!

- Je vois...p-pas ce que t-tu veux dire !

- Toi tu BÉGAIES TOUJOURS quand je dis le nom de la fille que tu aimes !

- Ne change pas de sujet maman !! Cette fois c'est Rivaille pas vrai ?!

Je fis la sourde oreille et m'apprêtais à faire semblant d'écrire... Mais ma feuille était blanche comme un chou blanc. J'allais juste la gâcher.

- Je ne l'ai jamais vu avec une fille, continua-t-il pendant que je sentais mes joues rougir. Je ne le vois pas avec une fille... Ça serait trop hors du commun.

- Sasha est seule aussi.

Il me cherchait ? Il allait me trouver. Nous continuâmes à nous lancer des piques, lui sur Rivaille et moi sur Sasha. Je ne savais pas qui était le plus embarrassé de nous deux. Telle mère tel fils non ?

Mais il n'avait pas tord sur toute la ligne. Rester enfermée ici n'allait vraiment pas m'aider à trouver l'inspiration.

Le cinquième jour arriva et je sortis. Je fis un tour dans la ville et respirais l'air frais, le soleil était là mais la froideur de l'automne commençait à nous faire grelotter. Bientôt ça sera l'hiver. Bientôt, des gens mourront de froid.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant