Rivaille, moi et notre bébé étions dans la calèche. Rivaille décida de m'emmener aujourd'hui même aux camps pour parler à Eren. J'avais été surprise de voir qu'il m'emmènerait aussi tôt mais après ce qu'il s'était passé, il ne voulait pas me laisser seule. J'étais dans la ligne de mire des autorités et m'emmener avec lui aux camps lui permettrait d'avoir un oeil sur moi.
Nous avions débattu s'il fallait oui ou non amener Kuchel avec nous. J'étais tétanisée à l'idée de la laisser avec la nourrice alors que Rivaille et moi serions à des milliers de kilomètres. Mais les arguments de Rivaille tinrent mieux la route que les miens : nous allions chevaucher une long distance, cela fatiguerait Kuchel. Et puis il y aurait un boucan fou aux camps avec tout une armée de soldats. Et si tout d'un coup Mahr nous envahissait... Kuchel serait prise au piège.
Nous la quittâmes alors chez sa nourrice et Rivaille lui ordonna de n'ouvrir la porte à quiconque si on réclamait Kuchel.
- Rivaille je suis désolée de t'avoir mêlé à tout ça, m'excusais-je, coupable lorsque nous étions seuls dans la calèche qui nous menait à l'extrémité de Maria.
- De quoi est-ce que tu parles ? C'est aussi mon problème.
- Mais Zackley va te faire payer...
- Hein ? Trancha-t-il et je sursautais. Il fera quoi ? Couper ma paie ? Interdire mes visites civiles ? Qu'est-ce que j'ai peur, je pisse dans mon froc, finit-il, sarcastique en jetant un regard mauvais à l'extérieur.
Il était assit en face de moi, les bras encore croisés, la mine impassible, une expression nonchalante au visage. Rivaille et moi nous ne vivions pas dans le même monde. Ou du moins le même état d'esprit.
Je voyais l'autorité et Zackley comme un obstacle à ma vie. Mais Rivaille était au-dessus de ça, pour Rivaille son obstacle c'était Mahr qui continuait d'essayer de nous envahir. Alors les préoccupations comme Zackley et toutes ces pacotilles à la capitale, c'était le cadet de ses soucis.
Perdue dans mes pensées, Rivaille me toucha la chaussure avec la sienne pour attirer mon attention.
- Si t'as le temps de te morfondre t'as aussi le temps de penser à autre chose. Ça sert à rien de repenser bêtement à ce qu'il s'est passé, on refait pas le monde comme ça.
Je hochais la tête.
Nous arrivâmes à Maria et Rivaille prit un cheval. Il me demanda de monter en première et lorsqu'il monta il se mit pas devant moi mais derrière moi. Son torse se colla à mon dos et il se pencha vers moi pour me prendre les rênes. Je fermais les yeux en sentant sa respiration chaude caresser mon oreille et aux battements de son cœur qui résonnait contre mon dos. Et ce fut ça qui calma instantanément mes nerfs et qui m'apaisa.
On chevaucha plusieurs heures avec quelque pauses et enfin nous arrivâmes aux camps. La dernière fois que j'étais venue, j'avais été enceinte de trois mois et peu de personne m'avait reconnu ou salué excepté l'escouade Rivaille avec laquelle j'étais très proche. Mais arriver avec Rivaille eut un autre effet.
Absolument tout le monde nous saluait à notre passage, Rivaille ne répondait pas, il regardait juste les cadets et hochait des fois la tête et ça semblait suffir aux soldats. Je ne me sentais pas vraiment à ma place, j'avais toujours mes vêtements de capitaine du corps médical, j'avais vraiment rien à faire ici. Je suivais Rivaille penaude mais il sembla sentir mon malaise et prit ma main.
Il m'emmena voir Hanji qui fut agréablement surprise de nous voir. Surprise qui ne dura pas lorsque nous racontâmes ce qu'il s'était passé avec Kuchel et Zackley. Malheureusement elle ne pouvait rien faire pour cette affaire et ça la mettrait dans une position embarrassante si elle intervenait. Mais sa colère envers Zackley pour avoir traité Kuchel ainsi fut belle et bien présente et ça me suffit.
![](https://img.wattpad.com/cover/160767401-288-k147194.jpg)
VOUS LISEZ
[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX
FanficUne jeune femme médecin et son fils adoptif sont recueillis par les Bataillons sous les ordres d'Erwin Smith après un acte de bravoure, suite à l'invasion de son district dans le mur de Rose. Des destins vont s'entrecroiser, certains vont se défaire...