[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 179 : La Volte-Face (S4 Ép. 12)

Les jours qui suivirent je devins le bras-droit de Zackley dans l'ombre.

Et absolument personne ne se doutait que cela faisait partie d'une stratégie que j'avais élaboré avec lui.

Avec les journalistes qui campaient comme des vautours autour du QG militaire, il était impossible pour Zackley de quitter ses bureaux la journée sans se faire voir par eux. Et finalement, ils attendaient tous qu'il craque et qu'il laisse échapper une bride d'information pour lui.

Mais ce n'était pas tout : le brouhaha des journalistes avait attiré l'attention du peuple et plus les jours défilaient, plus les gens se réunissaient avec les journalistes pour scander toute sorte de chose comme Libérez l'espoir de l'humanité ! Libérez Eren Jäger !, et c'était un refrain qui me donnait la migraine. Aucun chef (excepté Rivaille qui était loin de ce boucan) n'était épargné, ni même moi. Toutefois, les journalistes s'étaient calmés à mon égard car contrairement au premier jour où j'avais été bousculée de toute part, ils s'abstinrent de s'approcher trop près de moi grâce à ma grossesse et cela restait un avantage pour moi. Un avantage que je laissais Zackley utiliser.

Il ne pouvait pas agir librement.

Alors j'allais agir pour lui.

Ainsi, il me demanda de régulièrement assister Pixis qui interrogeait Yelena, et Hanji qui avait prévu de s'entretenir avec Onyankopon (il était détenu dans une autre maison à part de celle de Yelena en ville). Bien sûr, Pixis et Hanji avaient été mis au courant de mes visites. D'habitude, des cadets de la garnison ou des bataillons étaient envoyés à Zackley pour rapporter les entretiens... Mais lorsqu'on savait que chaque cadet pouvait non seulement retourner leur veste comme Frock, et que même s'ils étaient honnêtes, ils ne pourraient facilement tenir tête aux vautours des journalistes qui feraient pression sur eux... C'était presque suicidaire pour nous de compter sur eux.

Zackley et moi décidâmes alors que j'allais jouer les intermédiaires entre les chefs pour que l'information lui parvienne dans la plus grande des discrétions.

En revanche, lorsque je lui avais parlé des deux fugitifs, Gaby et Falco, il m'avait dit de laisser tomber pour le moment. Nile et ses équipes étaient dessus et ces gamins n'étaient plus la priorité. J'avais donc été fixée sur la question et je me concentrais sur mon nouveau rôle, décidant de laisser l'hôpital à Faustina et mon bras-droit à moi, Wilfred.

Les déesses seules savaient où était ces gamins d'ailleurs mais j'avais tout de même envoyé des cadets du corps médical soutenir les escouades de Nile pour qu'ils me rapportent la moindre information sur les recherches.

Cependant, quand bien même la situation paraissait tangente et désespérée, on en tira des conclusions. Après avoir mis aux arrêts les taupes, Frock, Luise et compagnie, nous avions tous compris que nous cherchions les mauvaises personnes.

Ce n'était plus les passés des mercenaires qu'il fallait fouiller mais ceux de nos soldats.

On fit une recherche approfondie sur Frock et on découvrit que l'année dernière, pour l'inauguration des chemins de fer, il avait accompagné Yelena sur le chemin du retour. En creusant dessus, Pixis avait aussi trouvé que sa demeure à elle n'avait pas été si éloignée de celle d'Eren.

Je découvris tout ceci à en assistant Pixis lors d'un interrogatoire. Yelena logeait dans un petit appartement gardé par la garnison, et en entrant dans sa chambre accompagnée de Pixis, je découvris qu'on avait mis des barreaux aux fenêtres. Yelena était assise à une petite table, le coude dessus, se tenant la tête en regardant l'extérieur. Un air ennuyé au visage.

Elle ne fit aucun commentaire lorsqu'elle me vit entrer... Et je me retins bien de lui sauter à la gorge. Cette femme nous avait tous dupé avec les seringues et en retournant Frock contre nous. Elle allait d'ailleurs me le payer, mais pas maintenant.