[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 86 : Retour En Ville

Il fut décidé que Rivaille m'accompagne, puisqu'il devait faire un compte-rendu des travaux à Zackley à la place d'Hanji qui resterait pour surveiller les camps.

Il fut aussi décidé que Sirus rentre à Sina (décision prise par moi) car il avait été celui qui avait succombé à de graves complications de la varicelle. Je voulais absolument qu'il aille à l'hôpital pour qu'il ait accès à tous les soins nécessaires et qu'il ne fasse pas de rechute.

Enfin, Wilfred m'accompagna aussi. J'avais besoin de lui comme mon bras droit. Outre son travail acharné pour apprendre le plus possible sur l'acupuncture, il m'était extrêmement loyal. Si je lui demandais d'aller à Maria pour surveiller mes centres médicaux, il le ferait. Si je lui demandais de jeter un œil sur Faustina et reporter ses activités, il le ferait aussi en toute discrétion.

Voilà comment après l'annonce du soldat de la garnison, nous avions fait plusieurs heures à cheval pour rejoindre Maria et que nous nous étions retrouvés tous les quatre dans une calèche direction Sina.

J'étais assise sur la banquette à côté de la fenêtre et Wilfred m'avait rejoint à mes côtés. Lorsque Sirus monta après nous, je pensais qu'il allait se mettre en face mais il eut l'effronterie de forcer sa place entre moi et Wilfred. Ce dernier ne semble pas s'en accomoder. Même lorsque Sirus lui murmura un '' lèche-botte '' avec un regard en coin.

- C'est toi le lèche-botte, lui dis-je à voix basse. Wilfred est un excellent apprenti.

Rivaille monta en dernier et nous jeta un regard en coin en arquant un sourcil en nous voyant tous les trois serrés sur la banquette. Il ne pipa mot et s'installa tranquillement en face de nous, les jambes croisés et ses bras sur le dossier de sa banquette puisqu'il l'avait toute à lui. Il pencha ensuite légèrement la tête sur le côté et regarda à l'extérieur.

Il avait cette carrure terriblement intimidante à cet instant que si je ne le connaissais pas intimement, j'aurais pensé qu'il voudrait notre peau. Il avait la tête de quelqu'un qui ferait qu'une bouchée de nous et qu'aucun de nous trois arriveraient à destination.

Mais en réalité, c'était quelqu'un de simple. Il profitait juste de la vue extérieure en regardant les maisons et les arbres défiler. Il se vidait l'esprit mais en même temps pas complètement puisque les morts le tourmenteraient toujours, je suppose.

- Capitaine-chef, j'ai les rapports d'antécédents que vous avez demandé à Yelena et Onyankopon, s'enquit Wilfred. Tenez !

Il sortit des dossiers de sa sacoche et les passa à Sirus pour qu'il me les donne. Sirus fit semblant de prendre un air arrogant en essayant de déchiffrer l'écriture méticuleuse de Wilfred sur la couverture. Je ne savais pas pourquoi il se sentait en compétition avec Wilfred alors qu'ils étaient dans deux domaines différents. Mais je serrais les dents pour ne pas rire, l'expression de Sirus me faisait rappeler à un soir lorsqu'il avait fait semblant de comprendre son exercice d'arithmétique et trop fier pour me demander de l'aide, il était allé se réfugier dans sa chambre prétextant qu'il avait des devoirs à faire pour toute la nuit.

J'étais alors allée le voir au milieu de la nuit pour lui rapporter de la soupe et je l'avais trouvé endormi sur sa table, sa joue sur sa feuille, comme un véritable petit cancre. De l'encre sur tout le visage.

Il avait retroussé son nez et avait froncé les sourcils pour feindre un grand intérêt.

- Donne-moi, souris-je en lui reprenant le dossier. C'est à moi. Tu n'oserais pas lire les dossiers de ton caporal pas vrai ?

- Maman ! Rougit-il.

Rivaille jeta un coup d'œil vers nous. Un simple regard intrigué mais qui aurait provoqué un arrêt cardiaque pour ceux qui ne le connaissaient pas. Ou qui restaient toujours intimidé par ses expressions du visage. Comme Sirus qui tourna rapidement la tête, ne pouvant plus regarder devant lui.