[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Bonus Side : Intrusion D'Un Soir II (+ ⚠ Mature Content)

 Prérequis :

☑ Avoir lu le bonus Intrusion d'un soir.

☑ Avoir lu, idéalement, jusqu'au chapitre 143 pour le contexte.

Contexte :
Année : automne 853
Rivaille : 33 ans
Nausha : 28 ans
Kuchel : 1 an et 8 mois

❀   P a r t i e   1   ❀

Presque trois semaines s'étaient écoulées depuis notre infiltration à Mahr ainsi que la fuite accessoire de Eren sous notre juridiction. Et suite à ce retour, nos vies à Rivaille et moi avaient dû subir quelques changements drastiques.

Le départ de Eren avec les lettres qu'il nous avait laissées expliquant qu'il comptait frapper Mahr en nous demandant notre aide, avait mis le pays dans une mauvaise posture.

Hanji et Rivaille préparaient la guerre sous les ordres de Zackley, et c'était terminé la vie de famille qu'on avait essayé de maintenir depuis la naissance de notre fille, l'année dernière.

Pour ce qui était de Rivaille, il avait de nouveau élu domicile les bataillons et j'avais dû le revoir deux fois à la maison histoire de prendre d'autres vêtements propres, voir son bébé et repartir. Allez, j'exagérais (à peine !), il avait trouvé le temps de faire un ménage rapide et efficace, accro à la propreté qu'il était...

Quant à moi, c'était une autre paire de manches. Ma charge de travail avait dépassé une limite jamais atteinte entre mon rôle de directrice, de capitaine de l'Armée mais aussi de maman.

Et avec Rivaille absent... Je me retrouvais à me coltiner toute la charge mentale de parent. Plus les jours passaient, plus ma fatigue s'agrandissait, et je me mettais à pester contre tout et rien.

Bien sûr, je n'échangerais mon rôle de mère pour rien au monde, et j'adorais mon bébé plus que tout, mais il fallait être franche : c'était épuisant et ça n'en finissait pas.

Je me réveillais aux aurores pour finir le travail que je n'avais pas pu faire, avant de me préparer pour la journée et de réveiller Kuchel. Et dès que la petite chérie était levée, je devais me dépêcher de l'habiller, la nourrir et de l'amener à sa nourrice à huit heures pétantes pour ensuite prendre une calèche direction l'hôpital.

Kuchel avait vingt mois et elle avait atteint cette période presque indépendante où elle avait réalisé qu'elle pouvait et voulait faire des choses seules, sans que je l'aide. Si au début, j'avais trouvé ça adorable quand elle essayait de mettre son petit manteau seule, ou ses souliers (qu'elle mettait toujours du mauvais pied), c'était devenu très vite un supplice.

La voir essayer de se débrouiller seule était mignon deux minutes, mais lorsque cela faisait dix bonne minutes qu'elle n'y arrivait pas et qu'elle refusait catégoriquement mon aide (c'était toujours un petit coup dur de l'entendre dire «Nooon... Moi veut fai' cheule...! »), c'était carrément une autre paire de manches.

La patience était le nerf de la guerre quand on était parent, et malheureusement, je ne pouvais pas tout le temps me permettre de faire des concessions sur mon temps... Quand moi-même j'en avais pas.

C'était dans ces moments-là que je ressentais une petite amertume envers l'absence de mon mari. Bien sûr, Rivaille n'y était pour rien, il faisait son devoir de soldat pour protéger le pays... Sauf que moi aussi j'avais un poste à haut rang.

Surprise : il n'était pas le seul à assumer des responsabilités.

S'il pouvait au moins récupérer Kuchel le soir, ça m'aurait déjà allégé le travail. Ce n'était pas comme s'il était en expédition, alors était-ce vraiment trop demandé de partager quelques tâches ?