Nous n'avions rien vu venir. Nous n'avions littéralement rien vu venir. Et lorsqu'elle partit, nous étions encore restés comme de ronds de flan.
Je faisais parti des soldats qu'on avait engagé dans la chambre de Pixis. La chambre pour qualifier la pièce où on était était d'ailleurs un euphémisme.
C'était une sorte de grand salon ou d'immense chambre où on avait mis Pixis sur un lit et on avait ouvert sa chemise pour la séance du praticien.
Cela faisait plus d'une semaine que la reine et les autres chefs militaires faisaient venir tous les praticiens qu'ils connaissaient pour soigner ce mal inconnu qui rongeait le commandant Pixis.
Son état s'était complètement détérioré aujourd'hui.
Il toussait de plus en plus et crachait des glaires épais. On pouvait aussi voir sa cage thoracique se soulever lourdement et péniblement dans sa poitrine.
Le médecin qui était venu aujourd'hui avait encore déçu tout le monde. Il était venu avec trois infirmiers, mais ils avaient beau s'y mettre à trois ou dix sur lui, qu'ils resteraient inutiles.
Ce mal venait de l'intérieur, ça allait être difficile de le soigner, avaient-ils tous annoncé.
Comme si nous avions peur qu'il mourrait bel et bien aujourd'hui, la reine était venue en personne, étonnamment habillée de vêtements militaires. Elle était petite et vraiment jolie. J'avais rougis lorsqu'elle avait croisé mon regard et m'avait sourit.
Derrière elle avait suivi le major Smith qui me faisait peur. Mais moins que le général Zachley (qui n'était pas venu aujourd'hui heureusement, il était un peu bizarre).
Le major était très grand et costaud, blond aux yeux bleus, il avait perdu son bras plus tôt dans l'année. Il incarnait la force militaire à l'état pur. J'avais un profond respect pour lui, c'était lui qui nous avait mis cette jolie et gentille reine au pouvoir. Ça changeait de l'autre règne despotique.
Mais il n'y avait pas qu'eux.
La chef Hanji était là, un bandage sur un de ses deux yeux sous ses lunettes, et affichait un air triste en regardant le lit de Pixis. Elle était accompagnée de quelques hommes.
Derrière elle, se tenait Rivaille et je déglutis. Lui me faisait vraiment peur. Il était entré dans la pièce et l'avait contaminé de son aura sombre. Il était petit mais il ne fallait pas se fier à la taille. Il pouvait vous tabasser à mort, j'avais lu dans les journaux que c'était une racaille des bidonvilles.
Et c'était aussi l'homme le plus fort de l'humanité.
Il était un exemple pour ceux qui doutaient d'eux. Ceux qui étaient petits pouvaient bien réussir. Bon, après, il fallait accessoirement être un Ackerman.
Je me dépêchais de regarder ailleurs, apeuré que le caporal sente mon regard sur lui et se tourne vers moi.
Son escouade le suivait, en silence. Ils étaient sept jeunes gens dont leurs mines trahissaient leurs expériences.
Ils avaient vu l'enfer. Ils y avaient marché. Et ils en étaient ressortis. Tous menés par leur caporal.
La pièce était vraiment immense pour accueillir la reine et ses dizaines de soldats de protection, ainsi que le major, la chef Hanji et quelque de ses hommes, le caporal et son escouade. À cela se rajoutait une vingtaine de soldats de la garnison qui avait eu le privilège de rendre visite à leur chef qui se mourrait.
Le caporal, la chef et leurs escouades étaient tous adossés au mur de la chambre, en face de moi, de l'autre côté du lit.
Le major, la reine et ses gardes étaient réunis dans un petit coin de la pièce où la reine était assise à une table en attendant que le médecin finisse.
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[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX
FanfictionUne jeune femme médecin et son fils adoptif sont recueillis par les Bataillons sous les ordres d'Erwin Smith après un acte de bravoure, suite à l'invasion de son district dans le mur de Rose. Des destins vont s'entrecroiser, certains vont se défaire...