Septembre 851 : 3ème mois
Octobre 851 : 4ème mois
Novembre 851 : 5ème moisLa maison de Rivaille fut élue mon domicile. Je passais la dernière semaine de septembre à me reposer pour récupérer de mon altercation avec le marchand. Marchand qui avait été d'abord défoncé par Rivaille puis jeté en prison par les brigades spéciales j'appris par la suite.
Il restait trois jours à la suite par semaine, du moins il essayait. Et lorsqu'il restait, c'était la plupart du temps du côté de Zackley puisqu'en revenant en ville il faisait la passerelle entre Hanji et le général.
Enfin, il restait avec moi tout en lisant des rapports et en remplissant de la paperasse.
Mais je fus surprise d'une chose. Sa patience. Son impassibilité face à tout ce que je lui faisais baver. Et c'était justement son sang-froid a toute épreuve qui réussissait à me calmer dans mes moments de tension.
Il m'était plusieurs fois arrivé de sortir précipitamment du lit pour aller vomir le dîner. Rivaille venait toujours dans la salle de bain pour me frotter le dos, malgré l'odeur immonde de la pièce et de ce moment trivial dans la bassesse humaine. Et il me portait jusqu'au lit.
Et toujours dans le thème de la nuitée, il m'arrivait de faire des cauchemars. De mon père. De ma mère que je n'avais jamais connu. De Sirus. Mais le pire, le pire c'était du bébé. Je voyais souvent un enfant de dos, qui marchait tout seul (je savais inconsciemment que c'était le mien), et d'autres enfants qui se moquaient de lui. Et puis des titans revenaient nous envahir et tous les enfants des villageois fuyaient. Sauf le mien qui restait face au danger et finissait par se faire manger.
C'était un cauchemar récurrent. Et qui reflétait l'actualité. J'étais la risée des nationalistes (l'enfant était la risée des autres enfants). Et tant que les Mahr auront des eldiens dans leur camps et des sérums de transformation, on pouvait tous être replongé dans l'enfer qu'avait connu ce siècle (l'envahissement des titans dans mon rêve).
Et je me levais toujours en criant et en éclatant en larmes.
Quand Rivaille n'était pas là, je pleurais jusqu'à me calmer. Et quand il était là, soit il quittait le salon ou son bureau pour venir me voir en courant. Souvent il ne disait rien, il montait juste sur le lit et me prenait dans ses bras. Dès fois il me disait que tout irait bien. Puis je racontais mes cauchemars et je sentais ses muscles se contracter autour de moi. Il finissait par embrasser mes cheveux à plusieurs reprises et m'accompagnait sous la couverture pour m'aider à me rendormir.
Rivaille n'avait jamais été très tactile. Les élans amoureux ? C'était pas son truc et il n'avait pas l'habitude. Mais il n'avait jamais été aussi tactile que durant ma grossesse. J'avais l'impression qu'il faisait de plus en plus d'efforts pour montrer sa présence durant les deux ou trois jours qu'il restait, avant de repartir pour le reste de la semaine. Et j'appréciais ses efforts (peut-être que Hanji y était pour quelque chose ?). Et si j'avais su que la grossesse le rendrait aussi tactilement affectif... Ben j'aurais fait en sorte d'être tombée enceinte bien avant ha. Mais ces moments d'affection rendaient toujours les adieux difficiles. Et les retrouvailles encore plus intenses.
Par contre pour les sautes d'humeur, j'avais dû battre le record de toutes les femmes de l'Île.
Bon autant se le dire tout de suite. Rivaille n'était pas le genre d'homme à qui on jetait à la figure ses sautes d'humeur, je vous l'avais dit. Oui il faisait des efforts mais il fallait pas abuser. Lorsque je m'énervais parce que les vêtements n'étaient pas rangés (et c'était ma faute car c'était mes vêtements et que lui, il était toujours impeccablement propre et ordonné pour éviter que la peste vienne taper chez lui un beau jour peut-être... Mais je m'égare), il m'avait clairement engueulé comme il le faisait avec les cadets. Les caprices ça passaient une fois mais pas plus.
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[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX
FanfictionUne jeune femme médecin et son fils adoptif sont recueillis par les Bataillons sous les ordres d'Erwin Smith après un acte de bravoure, suite à l'invasion de son district dans le mur de Rose. Des destins vont s'entrecroiser, certains vont se défaire...