Épisode 165 : L'Arrestation

2.1K 166 179
                                    

- Calme-toi, m'ordonna Rivaille derrière moi. On ne sait pas pourquoi ils sont là. Ne t'agite pas comme ça, tu vas abrutir le mioche.

Et il finit par poser une main sur mon épaule et la presser pour me dire qu'il était là, à mes côtés, pour me rassurer.

Comme nous avions rattrapé le groupe après, nous étions dans la fin de la formation. Nous voyions les soldats de la garnison au loin. Je bougeais ma tête (au grand dam de Rivaille) pour essayer de voir ce qui se tramait.

- Hanji... Est en train de parler avec eux Rivaille ! Murmurais-je.

- Allons devant. Oï, écartez-vous les gamins, cingla-t-il sèchement autour de lui.

Rivaille agita les rênes et nous chevauchâmes entre les soldats. Même si je ne pensais pas que ce soit une excellente idée... S'ils étaient venus pour moi, je devrais plutôt me cacher ! Mais Rivaille ne sembla pas l'entendre de cette oreille. De toute façon, ce n'était pas le moment pour le contredire, c'était lui qui avait les rênes.

Nous retrouvâmes Armin, Sirus, Mikasa, Frock à l'avant-garde. Nos regards se croisèrent et nous rejoignîmes Hanji. Elle était au devant des troupes et discutait avec, ce qui me semblait être, le chef de cette équipe de garnison. La bonne nouvelle était que celui-ci avait rangé son fusil en discutant avec Hanji.

La mauvaise nouvelle c'était que tous ses soldats qui formaient une ligne derrière lui nous visaient toujours.

-... Ordre de Pixis, major, je ne fais que suivre les directives du commandant, entendis-je quand nous fûmes à quelques mètres d'eux.

- Mais quand même, je comprends l'enjeu mais de là à arrêter tout le monde, c'est pas sympa. Ils sont venus nous prêter main forte ! Ah Rivaille, Nausha, vous êtes là ! Faites entendre raison à celui-là ! C'est pas croyable !

Tout le monde ?

Je soupirais de soulagement et je me détendis contre le torse musclé de Rivaille. Oh bien sûr. La situation était loin d'être résolue mais au moins, on ne venait pas personnellement m'arrêter. Cela voulait dire qu'ils n'avaient pas remarqué l'éclair dans le ciel. Il venait arrêter tout le monde. Je n'étais pas la seule dans la merde et c'était précisément ça qui me rassurait.

Hanji et le chef de la garnison se tournèrent vers nous.

- Le vieux schnock a perdu la boule ? Demanda Rivaille d'une voix provocatrice, signe qu'il n'allait pas se laisser découdre par tous les fusils braqués sur les bataillons. Explique-toi et vite. On a des corps à enterrer, à moins que tu veuilles les ramener toi-même ?

Le chef regarda ailleurs, visiblement mal-à-l'aise. Mais il reposa vite son regard sur nous comme s'il s'était rappelé de quelque chose. Cette impression se confirma lorsque ses yeux s'agrandirent en me reconnaissant.

- Capitaine ! J'ai une lettre pour vous de la part du commandant ! S'exclama-t-il tout d'un coup en fouillant ses poches, peut-être soulagé qu'il n'ait pas à répondre à Rivaille.

Hanji me regarda surprise et Rivaille émit un grognement. La tension était claire. On arrêtait les bataillons mais on consultait le corps médical avant, alors que je n'étais pas affiliée aux bataillons ? La blague, devait-on se dire.

Après que Rivaille m'ait finalement aidé à descendre et que le chef m'emmena à l'écart derrière la ligne des soldats de la garnison, il me tendit une lettre écrite de la main de Pixis.

Ce n'était pas une simple arrestation. C'était un véritable coup orchestré pour coincer les rats et les mettre en quarantaine.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant