Épisode 149 : Concours De Circonstances

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La première chose que je fis, fut de donner un coup de pied aux deux sacs de voyage que j'avais préparé pour les cacher sous le lit et je me ruais vers mon bureau pour fermer mes dossiers. Mais je réussis juste à faire tomber plus de feuilles volantes sous la panique et quand j'entendis les pas rapides de Rivaille dans le salon, je laissais tomber la chambre et allais le rejoindre.

Il venait d'enlever sa veste et son équipement tridimensionnel quand je fis irruption dans le salon. Il leva la tête vers moi, surpris, en fronçant les sourcils.

Aïe.

Il semblait être d'humeur de chien.

- Tu n'es pas à la fête ? Et Kuchel ? Où est-elle ? M'interrogea-t-il sèchement.

- Ahem... Euh... Je... Enfin...

Je respirais profondement en enfonçant mes doigts dans mes paumes. C'était pas le moment de paraître suspecte !

- Non... Je voulais rester tranquille loin de la foule et Kuchel est déjà en train de dormir... Et... Et toi ? Tu  sembles... En colère ?

- Tch.

Bon. On venait de passer de humeur de chien à humeur massacrante. Il passa à côté de moi d'un pas précipité et alla directement dans la salle de bain.

J'hésitais entre aller dans la chambre et en profiter pour ranger mon bordel ou rejoindre Rivaille. C'était rare qu'il rentre tôt et en colère comme ça. Il ne dirait jamais proprement les choses... Peut-être vallait mieux calmer la bête en premier non ?

Oui bonne stratégie, allons faire ça d'abord !

Je le rejoignis alors dans la salle de bain où il se lavait les mains, les sourcils toujours froncés, la mâchoire serrée. Je fis quelques pas hésitant vers lui et rattachais la ceinture de mon peignoir en croisant des bras.

- Il s'est passé quelque chose...?

Il ne répondit pas tout de suite. Il attendit quelques longues secondes et soupira d'abord avant de refermer le robinet et d'attraper le rebord du lavabo.

- J'ai dit à Historia de devenir reine, mais pas de putain de coucher avec quelqu'un. Les gens n'ont aucune conscience que leurs actions retombent sur nous, même si c'est une histoire de cul, rugit-il en me regardant à travers le miroir, ce qui me donna la mauvaise impression qu'il m'engueulait.

Je m'apprêtais à me rapprocher de lui mais il n'avait pas fini de vider son sac :

- Et avec l'autre couillon d'abruti fini qui a décidé de faire comme il le voulait, alors qu'on s'est toujours cassé le cul à le ramener sain et sauf. Tch.

Eren...

Je choisis de ne pas lui répondre, il avait on ne peut plus raison.

- J'ai arrêté de compter le nombre de camarades que j'ai perdu pour sauver son derrière merdeux. Quelle blague de merde. La prochaine fois que je le vois, je le redresse comme un clébard. Historia est en cloque, le gamin s'est fait la malle, la prochaine fois ça sera quoi ?

Rivaille frappa contre le miroir de la salle de bain et je reculais d'un pas, en oubliant mon plan d'évasion, tout à coup attristée de le voir dans cet état.

Hanji et Rivaille payaient les pots cassés et travaillaient d'arrache-pied pour préparer leurs soldats à une éventuelle mission de récupération à Mahr, mais aussi surtout pour un éventuel  affrontement direct contre nos ennemis.

Rien n'allait plus dans notre pays. La reine qui était tombée enceinte sans prévenir et s'était désormais retirée de la scène politique et de ses devoirs pour le bien-être de sa grossesse, les forces du bataillons qui étaient soumis à Eren, car le seul moyen de le récupérer était d'obéir à ses exigences, rien ne tournait en rond. Le chaos régnait, tout était inversé, et Rivaille avait en horreur l'idée de devoir obéir à un gamin qui s'était cru tout permis.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant