Quand on m'avait dit explosion, j'avais pensé à une petite explosion où il y aurait eu quelques blessés. Et allez, quelques chevaux des voitures qui seraient blessés aussi.
Mais lorsque j'arrivais sur les lieux avec mon équipement, j'écarquillais les yeux d'horreur.
On ne parlait pas de quelques blessés non. On parlait de plus d'une trentaine de blessés à première vue seulement, et une dizaine de morts, par terre, en sang, ceux qui avaient été le plus proche de l'explosion.
On m'expliqua qu'un cargo qui chargeait des barils combustibles notamment le gaz pour fabriquer des équipements tridimensionnels était rentré en collision avec un carrosse dont les chevaux avaient paniqué.
La rue avait été fermée, et à vrai dire il y avait une grosse fumée épaisse qui se dégageait des lieux et des deux carrosses détruits et brûlés plus loin.
Le sol était jonché de corps blessés et de cadavres et surtout de sang.
Je rejoignis les autres soldats et médecins qui tentaient de réanimer tant bien que mal les victimes.
Il y avait beaucoup trop de sang partout, et les gens hurlaient à en déchirer nos tympans. Des hurlements de douleur, des hurlements de frayeur, des hurlements de mort. Et puis il y avait des pleurs à travers beaucoup d'hurlements.
Certains avaient le crâne ouvert, d'autres s'étaient vus propulsé de l'autre côté de la rue voire contre les boutiques aux alentours. Même les boutiques étaient en ruines, tombées par terre comme des châteaux de carte.
Mes mains étaient maintenant plongées dans une hémorragie d'une poitrine d'une femme que j'essayais d'arrêter. Son mari et son fils étaient à mes côtés et me suppliaient de la sauver.
Nous médecins avions beau faire notre possible, nous avions beau mettre tout en jeu pour défier la mort et sauver nos patients des griffes de la faucheuse, nous n'étions malheureusement pas des sauveurs divins. Notre lutte incessante, notre combat infernal contre la mort ne pouvait pas toujours gagner.
Je réussi à réanimer cette mère de famille et à arrêter son hémorragie. Je restais auprès d'elle jusqu'à ce que son état ne soit plus urgent et je montrais à son mari ce qu'il fallait faire avant de les quitter et d'aller voler d'autres âmes à la faucheuse.
J'enchaînais le sauvetage des blessés malgré la cohue générale. Entre hémorragies internes, hémorragies externes, perte de connaissances, commotions cérébrales, je passais par tout. Je voyais sans compter les corps se défiler devant moi, combien de victimes avais-je soigné ? Je ne le savais pas mais on avait besoin de renfort.
Je n'avais jamais eu affaire à tant de blessés d'un coup. Je voyais du sang partout, sur mes mains, sur moi, je ne voyais que ça.
Mais ce qui me fit déchanter encore plus fut les blessés ''soignés'' par les soldats que je devais resoigner. Je voulais étriper tous ces gens qui faisaient n'importe quoi dans la rescousse des victimes. C'était bien beau d'essayer d'aider mais si on ne savait pas, il valait mieux dégager. Dans l'intérêt des victimes. J'avais vu à de nombreuses reprises des soldats qui essayaient de relever brusquement les blessés alors qu'ils avaient un os cassé ou une fracture quelque part. Mais le pire était les bandages maladroits pour arrêter une hémorragie.
Je remplissais un panier percé.
Plus que furieuse et épuisée, je fis dégager de nombreux soldats pour qu'ils aillent être utile à la protection par exemple.
Mais même ça ils échouèrent.
Personne n'avait vu venir une deuxième explosion qui fut causé par un déplacement des barils.
Bon une plus petite explosion qui fit moins de dégâts mais tout de même, beaucoup de blessés que j'avais soigné moururent sur l'impact de l'onde de choc.
VOUS LISEZ
[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX
FanfictionUne jeune femme médecin et son fils adoptif sont recueillis par les Bataillons sous les ordres d'Erwin Smith après un acte de bravoure, suite à l'invasion de son district dans le mur de Rose. Des destins vont s'entrecroiser, certains vont se défaire...