[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 109 : Prénom

Décembre 851 : 6ème mois de grossesse

Mon corps était lourd. Plus que les autres fois. J'étais constamment fatiguée, mon ventre était dès fois dur, je n'arrivais plus à dormir, le bébé bougeait beaucoup, mes jambes pesaient une tonne et il m'arrivait d'avoir le vertige en allant au palais ou d'avoir des difficultés à respirer. Nile tira un jour la sonnette d'alarme en m'amenant à l'hôpital. Et Faustina fut claire sur un point : les trois derniers mois allaient être rudes et il fallait que je me repose. Si je continuais à essayer de travailler par-ci par-là, j'allais accoucher d'un grand prématuré de trois mois.

Ça avait inquiété tout le monde. Aussi bien Hanji que Rivaille, et Sirus.

Pour la fin d'année, la moitié des bataillons était rentrée mais pas tous pour surveiller les côtes. Je revis Hanji que je n'avais pas revu depuis des lustres et elle sauta de joie en me voyant. Elle colla son oreille sur mon ventre et ne fit que parler à mon bébé... Et elle sauta de joie lorsqu'elle ressenti un coup de pied sur sa joue.

- Même notre morveux sait à quel point t'es louche, fit Rivaille d'un ton mauvais. Dégage Hanji, le contamine pas avec tes conneries.

- Comment tu peux dire ça Rivaille ?! Je suis la marraine ! Et le témoin de votre mariage !

- C'est quoi cette histoire de marraine ?! Nausha ?!

Je fis mine d'aller aux toilettes. Ah oui. Je devais vous parler de ma vessie. Je pissais littéralement toutes les deux heures et ça faisait qu'empirer. Et puis... l'angoisse commençait surtout à monter. Et si j'accouchais maintenant ? Et si le bébé avait un problème de santé ? Et si j'avais un accident ?

Je n'avais jamais été aussi physiquement mal de ma vie. J'étais épuisée et fatiguée mais j'avais des insomnies. J'avais faim mais après avoir mangé, j'avais des remontées acides et j'avais l'impression de mal digérer. Je ne pouvais pas faire de trop grand déplacement parce que j'étais prise de vertige et que je ne m'étais pas encore habituée au poids de mon corps.

L'avantage des quelques semaines de décembre, où des escouades étaient rentrées, Rivaille pouvait rester avec moi. Mais nous travaillions tous les deux d'arrache-pied sur de la paperasse à la maison car Wilfred m'apportait des dossiers qui avaient besoin d'être personnellement examinés par mes soins et ce fut de même pour Rivaille avec la paperasse militaire.

Cependant, l'épisode avec le père de Petra qui avait donné lieu à Rivaille me disant clairement qu'il voulait passer le reste de sa vie avec moi, m'avait rassuré. Je me sentais plus proche de lui que jamais. Et lui qui ne dormait jamais dans le lit avec moi, faisait l'effort de venir me rejoindre toutes les nuits.

Il savait que je ne dormais plus. Que je n'arrêtais pas de bouger. De m'allonger, de me lever, de me rallonger, de m'asseoir, d'aller aux toilettes. Il voyait mon angoisse comme de l'eau de roche et ça l'énervait de me voir ainsi sans pouvoir faire quelque chose. Il détestait être inutile.

Un soir il vint me rejoindre.

Il s'était allongé sous la couverture et avait attiré mon corps contre le sien par derrière.

- Arrête de gigoter, s'agaça Rivaille. Tu veux que je t'attache ?!

- C'est la faute du bébé ! Il n'arrête pas de bouger ! J'ai juste hâte qu'il sorte enfin... J'en peux plus...!

Mon corps frissonna lorsqu'il soupira sur ma peau et embrassa le creux de mon cou. Et le sentir contre moi m'aida à me calmer.

J'en profitais pour aborder une question cruciale.