[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 1 : La Chute Du Mur De Rose

Repère chronologique : l'An 850.
La 104ème brigade s'est formée.
L'événement du titan femelle s'est déroulé. Annie s'est cryogenisée.

Eren : 15 ans
Rivaille : 30 ans
Nausha : 25 ans
Sirus : 13 ans

Les murs de Rose étaient tombés.

C'était ce que nous avait dit des gardes de la garnison en nous ordonnant à tous d'évacuer vers la porte Sud pour accéder à Sina.

Ces murs nous privaient de la liberté à l'état pur mais... C'étaient ces mêmes murs qui sauvaient notre humanité vouée à l'extinction assurée face aux titans. Des titans qui adoraient notre chair humaine, qui s'en délectaient comme le bétail que nous étions pour eux.

Médecin, j'étais en train de faire des visites à domicile avec Sirus, mon fils adoptif, quand on entendit un vacarme bruyant.

La ville où j'étais, était proche de Sina et grâce aux gardes qui étaient venus nous prévenir assez tôt, elle n'avait pas encore subi de dommages. Les titans n'étaient pas encore arrivés jusqu'à nous.

Avais-je ressenti de la peur face à l'annonce ? Immensément.

Une seule pensée avait fait surface quand mes yeux tombèrent sur mon fils.

On va tous mourir.

Et c'était justement en regardant Sirus qui finissait de bander la jambe d'un patient, maladroitement, que je me ressaisis.

- Qu'est-ce que vous foutez encore là ? Vous voulez finir bouffés ?! Dégagez du quartier ! Suivez l'évacuation ! Nous hurla un bougre de la garde qui était entré en détruisant la porte en bois d'un violent coup de pied.

- Une minute ! Il y a des malades qui ne peuvent bouger aussi vite que vous ! J'ai des patients et des vieilles personnes qui...

- On n'a plus le temps ! Tant pis pour eux !

Je le regardais avec des gros yeux et serrais le fil de bobine dans ma paume que j'avais utilisé pour recoudre une blessure.

Cet homme était tétanisé. Ses yeux exaltaient la peur et la froideur. Et je compris que tous les patients que je connaissais qui étaient susceptibles d'être à la traîne et les vieilles personnes allaient y passer. Au prix de nous, ceux qui étaient jeunes et bon vivant.

Le garde tiqua et partit en courant pour sauver sa peau.

- Naush' on fait quoi ? Demanda Sirus qui avait tout suivi. On peut pas laisser M. River à la mort !

- C'est exactement ce à quoi je pensais chéri, dis-je froidement en jetant de rage la bobine par terre.

- Partez ! Vous avez beaucoup fait pour moi, mais c'est fini, c'est la fin... Merci d'avoir soigné ma jambe Dr. Bernhardt. Merci pour tout mais vous devez partir ! Ne ratez pas l'évacuation docteur. On a plus besoin de vous que d'un vieux comme moi !

Je jetais un regard au patient qui s'était emparé de ma main. Je tremblais autant qu'il tremblait.

Je tremblais de frustration et de douleur. J'étais devenue médecin pour soigner les gens. Mais c'était un monde où il fallait décider de la vie des autres car tous n'avaient pas la même valeur.

Si je partais maintenant, Sirus et moi serions en sécurité avec les autres. Mais cet homme dont j'avais suivi sa santé pendant six mois allait mourir.

Car j'aurais décidé de son sort.

Comment pouvais-je faire ça ? Et être fière d'être appelée "médecin" ?

Sacrifier les autres au détriment de soi-même, n'était pas acceptable pour moi.

- Sirus. Tu vas aider M. River à marcher. Vous allez tous les deux évacuer avec les autres.

Sirus était un jeune garçon de treize ans. Il avait les cheveux noirs ébènes et des yeux de la même couleur, et ses traits se tirèrent à mon ordre.

- Naush'... Et toi ?

- Ne pose pas de question. Dépêche-toi d'aider notre patient. Je vais juste faire un tour dans le quartier pour m'assurer que tout le monde peut évacuer et je vous rejoindrais.

- Mais tu...

- SIRUS BERNHARDT ! POUR L'AMOUR DU CIEL ! C'est la seule chose que je te demande ! Lui criais-je, les larmes aux yeux.

Je paniquais évidemment. On venait de nous annoncer que le mur de Rose était tombé, comment pouvais-je une seconde être sereine ? Mais je savais que c'était la solution la plus idéale et qui causerait le moins de victimes.

Et qui sauverait mon garçon.

Sirus me regarda, la mâchoire serrée, une expression affligée au visage et hocha finalement la tête.

Mon patient se leva lentement mais sûrement, et Sirus l'aida à se tenir debout.

- Sirus... Merci mon coeur, je suis désolée. Je te fais confiance. Je te rejoins dans moins d'une demi-heure.

- Si tu reviens pas... Je viendrais te chercher et je te tuerais moi-même, marmonna-t-il.

Le patient me regarda, une lueur brillante dans les yeux.

- Vous êtes la personne la plus extraordinaire que je n'ai jamais rencontré. Que... Dieu vous vienne en aide...!

Je hochais la tête et me frottais les yeux avant de courir vers la sortie. Sans un regard en arrière. Car je savais que j'allais pleurer si je regardais Sirus une dernière fois.

Et je savais que j'allais probablement mourir.

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NDA (07/2022) :

Bonjour à vous toutes ! Que ce soit votre première lecture (y a-t-il vraiment des nouveaux pour cette fic qui prend de la poussière ? Si, oui, merci, merci, merci de me donner une chance !) ou votre cinquième... Je vous souhaite une très belle lecture aux côtés de Nausha !

N'hésitez pas à voter ou me laisser des commentaires, et j'ai toujours des mouchoirs en stock pour les plus sensibles hihifeljslels

A savoir : Cette histoire contient 250 chapitres répartis en 2 tomes.

Aussi, si les histoires de mafia/vengeance/amour vous intéressent, j'écris actuellement une nouvelle histoire, trouvable sur mon profil, intitulé La Fleur du Mal. Je vous accueillerai avec grand plaisir ! 

Belle lecture,

QueenOfSteel