Épisode 92 : La Petite Mort (MATURE CONTENT)

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Rivaille avait déjà quitté le bal lorsque je demandais à des soldats s'ils l'avaient vu. On m'avait dit qu'il était parti très énervé. Ça s'annonçait mal.

Je quittais alors le palais royal en trombe et allais voir les calèches. Je demandais à un homme de me conduire dans le district où habitait Rivaille.

Vingt minutes plus tard j'étais arrivée. Je n'étais même pas sûre qu'il soit là en vérité, j'étais venue ici comme ça. Mais maintenant qu'il avait fini sa visite obligatoire au Palais, la prochaine chose qu'il ferait, serait de travailler sur la paperasse. Il détestait ça plus que tout mais il aimait encore moins prendre du retard.

Je marchais précipitamment vers sa maison et fus soulagée de voir de la lumière allumée dans une des pièces.

Ma main toqua à sa porte nerveusement. J'attendis moins d'une minute avant qu'il n'ouvre la porte.

Je déglutis.

Il me regardait avec cet air indésirable, cet air qui faisait que peu de personne lui adressait la parole. Cet air qui disait que j'étais la dernière personne au monde à qui il souhaitait parler.

Il fronça les sourcils et croisa des bras avant de parler.

- Quoi ? Qu'est-ce ce qu'il a ? Tu crois que j'ai le temps pour qu'on me dévisage ?

- Rivaille je t'en prie laisse-moi arranger les choses...

- Tu avais qu'une mission, celle de ne pas t'approcher de ce tocard. Je n'ai pas le temps pour écouter tes pauvres excuses. Même la bleusaille en a des meilleurs.

Il se retourna et rentra mais j'entrais furtivement et fermais la porte derrière lui. J'utiliserai la tactique d'Alexis, je ne lâcherai pas l'affaire tant que je serai sûre qu'il ne soit plus furieux contre moi. Il me jeta un regard mauvais mais m'ignora en allant dans la cuisine.

Je savais qu'il n'était pas bavard et là, ça rendait les choses encore plus difficiles.

- On a seulement discuté, il s'est rien passé !

Agacé, il ne répondit pas et alla vers le levier pour se laver les mains.

- Rivaille s'il-te-plaît parle-moi...

- Il n'y a rien à dire si ce n'est que t'avais juste une mission.

Et il se tut à nouveau.

C'était la pire des choses. Il était redevenu stoïque mais les choses ne s'étaient pas arrangées. Il avait supprimé sa colère et ne disait plus rien. Et il refusait de me parler. Je suppose que même lui avait ses limites de tolérance à mon égard.

Soit il me criait dessus soit il me sortait des répliques cinglantes comme il le faisait à tout le monde... Mais là... Là... Il mangeait sa colère. Il n'avait même plus ouvert la bouche. Il gardait tout à l'intérieur de lui, il avait remis ce masque impassible. Il savait qu'il ne poserait pas la main sur moi, même si avouons-le, peut-être qu'il avait déjà pensé plusieurs fois à me claquer de temps à autre pour toutes les fois où je l'avais énervé.

J'enlevais mon manteau que je mis sur une chaise et m'avançais vers lui avant qu'il ne quitte la pièce. Je pris sa main et je le forçais à se retourner.

Mes yeux allèrent de son torse musclé à travers son vêtement et ses clavicules saillantes jusqu'à sa mâchoire serrée et ses yeux cernés mais vifs. J'étais loin d'être insensible à son physique.

- Ne m'ignore pas, c'est vrai tu m'as demandé de me tenir à distance de lui mais je voulais savoir ce qu'il me voulait. Je suis désolée si je t'ai énervé Rivaille, tu me pardonnes ?

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant