Je n'aurais jamais cru que ce que j'avais vécu me hanterait pendant les semaines qui allaient suivre. Mais ce fut bel et bien le cas. Et j'en vomis carrément, les hauts-le-coeur et les nausées étaient devenus mon quotidien infernal matin et soir et je n'avais plus d'appétit. Puis il m'avait fallu me rendre à l'évidence : j'avais développé un traumatisme.
Ce qui était étrange c'était que j'avais vécu bien pire comme avec les titans ou encore quand nous avions été envahis pour la première fois par les Mahr. Je ne pensais pas être encore sonnée par les nationalistes.
Mais la graine de la peur s'était définitivement installée en moi et grandissait chaque jour.
Et surtout, j'étais épuisée mentalement.
Depuis que Eren nous avait quitté à Mahr, Rivaille avait passé le plus clair de son temps dans les bataillons pendant que je travaillais et que je m'occupais de Kuchel. Déjà que j'avais été stressée et surchargée entre mes responsabilités et la charge parentale ces derniers mois... Le fait qu'on veuille ma mort et celle de ma petite chérie d'amour était inacceptable et me faisait atteindre le point de non-rupture.
Je refusais catégoriquement de retourner dans notre maison bien que des gens nettoyèrent notre perron. J'étais certaine que des habitants étaient dans le coup, voilà comment les nationalistes avaient pu m'avoir à l'œil. On emménagea alors dans mon ancien chez moi.
Mais plus étonnant encore fut lors d'une réunion avec le Comité, où les journalistes du Journal officiel vinrent. Pyré, un jeune journaliste qui avait défendu l'honneur des bataillons lors du coup d'état d'Erwin me demanda s'il pouvait faire un article pour dénoncer les violences internes.
Cela aurait pu être une excellente idée, j'aurais été la première à dénoncer une telle chose, ayant été victime de ça... Mais je refusais catégoriquement.
J'étais encore terrifiée.
J'avais peur que justement, faire connaître ce nouveau mouvement de nationalisme et de xénophobie attirerait encore plus de gens. Et pour une fois Zackley fut de mon avis : il ne voulait pas que les conflits internes se sachent et encore moins donner de l'importance à ces gens qui feraient fuir les étrangers de l'extérieur s'il devait un jour conclure des affaires.
Il étouffa alors ce qu'il s'était passé mais on se doutait bien que quelque chose se tramait à la capitale. Pixis qui avait arrêté de boire durant ses patrouilles ? Et qui prêtait des renforts de la garnison aux brigades spéciales ? Puis chaque coin de rue où des équipes de patrouilles faisaient leurs rondes ? Et une escouade entière qui surveillait Alexis et deux voire trois soldats qui me suivaient à distance (sauf lorsque j'étais seule avec Rivaille et que ses yeux suffisaient) ? Quelque chose se tramait.
Mais le pire c'était que malgré tout ce déploiement de sécurité... J'étais persuadée que parmi les soldats se cachaient des nationalistes ! Et je faisais d'abord passer mes patients à Faustina pour bien vérifier qu'ils étaient vraiment malades et pas assez en forme pour me planter un couteau quand j'aurais le dos tourné !
J'étais fatiguée !
Je n'en pouvais plus.
- M'man arrête de regarder la fenêtre ! Tu fais vraiment peur là ! Je t'assure qu'il n'y a absolument personne... Je suis même sûr que c'est toi qui fais fuir les passants dans la rue à force de surveiller les alentours !
- Sirus !!! Ne dis pas ça ! Une laitière m'a menacée ! Une laitière ! Et un fermier était à deux doigts de planter sa fourche dans les fesses d'Alexis ! Ils sont partout !
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[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX
FanfictionUne jeune femme médecin et son fils adoptif sont recueillis par les Bataillons sous les ordres d'Erwin Smith après un acte de bravoure, suite à l'invasion de son district dans le mur de Rose. Des destins vont s'entrecroiser, certains vont se défaire...