La salle du Tribunal s'était transformée en scène de bagarre qu'on pouvait habituellement retrouver dans les bars. Pas devant le comité qui régissait le pays.
Je vis Rivaille marcher calmement, resplendissant d'une colère terrible vers les hommes que son escouade avait maîtrisé et il commença alors... la rétribution.
Il asséna des coups de pied violents dans les estomacs des hommes qui tombèrent comme des feuilles et vomirent leurs biles, avant de leur piétiner sans pitié la figure. Il s'était ensuite retourné vers moi et il avait levé ses lames en me dépassant pour aller vers le soldat qui m'avait tué, derrière moi.
Je savais qu'il n'allait pas vraiment l'assassiner. En revanche ce pauvre garçon n'allait sans doute plus jamais marcher, écrire voire parler de sa vie. Et peut-être respirer que d'une narine.
- Rivaille, je t'ai toujours apprécié mon garçon, commença Zackley. Mais tu es en train de dépasser les bornes. Si tu continues, tu ne seras pas immunisé devant la justice même si tu es notre meilleur soldat.
- Huh ? Quelle justice Zackley ?
Rivaille s'était retourné pour lui faire face. Celui qui m'avait tué avait le visage en sang, et était agenouillé sur le sol. Rivaille avait attrapé ses cheveux en se retournant. Un silence de mort s'installa dans la salle et je vis de nombreux hommes de la comité frisonner face à la froideur de Rivaille.
Sa voix avait résonné et tué toute l'assemblée. Il n'avait pas crié mais l'autorité monstre qu'il en avait découlé avait dissuadé tout le monde de s'en prendre à lui. Même Zackley s'était prit l'arrête du nez et avait arrêté de fumer.
- T'es devenu aussi sourd que ces porcs Zackley ? Je t'ai demandé quelle justice ? Depuis quand vous tuez avant de rendre un jugement ? T'as perdu ta langue ? Dans ce cas je vais défigurer ces clampins avant de dire pourquoi ils ont été amochés.
Et sur ces mots, je vis Connie, Sirus et Jean suivre l'exemple de leur caporal et envoyer au tapis plusieurs soldats. Absolument personne ne les arrêta. Pas même Zackley. Quant à Rivaille, il nettoya ses lames et les rangea avant de venir vers moi et de me tendre la main pour m'aider à me relever. Son expression du visage était toujours aussi sévère et antipathique mais il ne semblait pas vouloir me tuer d'aussitôt.
- Pourquoi tu m'aides ? Lui murmurais-je en prenant sa main et en me relevant. Je n'ai pas été honnête avec toi...
- Ne crois pas que j'en ai finis avec toi. On reparlera de ton honnêteté plus tard.
Je déglutis. Cette conversation n'allait vraiment pas se faire autour d'une tasse de thé, ça c'était sûr. Il m'en voulait à mort, sans mauvais jeu de mot s'il-vous-plaît.
En voyant que j'étais toujours faiblarde dans les jambes qui tremblaient, il mit un bras ferme autour de ma taille et je mis le mien autour de sa nuque. Mon corps avait guérit mais j'avais perdu plus de sang que prévu.
- La bigleuse fait moi un résumé, ordonna Rivaille sans détourner son regard de l'assemblée.
Hanji expliqua alors la défense que nous avions tenu avec Pixis et Nile : le fait que j'avais utilisé mon pouvoir (en l'occurrence mon corps...) pour sauver la fille d'hier qui avait traversé la rue sans regarder autour d'elle, le fait que j'avais contribué à l'humanité avec la création du corps médicale et le fait que j'aidais les plus démunis. Elle relata ensuite la contre-attaque de l'ordre général. Rivaille, en entendant les contre-arguments de merde avait tiqué et quelqu'un couina dans l'assemblée. Non non je blaguais pas. Quelqu'un avait couiné de peur.
A la fin de son exposé, les portes s'ouvrirent tout à coup sur Sasha, essoufflée, accompagnée d'une femme d'une quarantaine d'années.
- Sasha Braus au rapport caporal ! J'ai avec moi le premier témoin ! Mme. Kleiner, la mère de Felice Kleiner qui a assisté à la scène !
VOUS LISEZ
[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX
FanficUne jeune femme médecin et son fils adoptif sont recueillis par les Bataillons sous les ordres d'Erwin Smith après un acte de bravoure, suite à l'invasion de son district dans le mur de Rose. Des destins vont s'entrecroiser, certains vont se défaire...