[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 69 : Incertitude

Pendant que Rivaille et Hanji avaient pris le relais et étaient actuellement en train de parler avec Nicolo qui demeurait toujours dans un état de panique, je fis sortir mon équipe et moi-même à l'extérieur de la tente.

La froid du milieu de nuit nous glaça le sang mais me rafraîchit l'esprit qui avait vite chauffé au milieu des protestations.

Les soldats s'étaient tous finalement tue, intimidés par les mots de Rivaille mais le mal était fait. Je voyais toujours l'incertitude dans les yeux de mon équipe. Bien qu'ils n'osaient pas me faire de réflexion, il y avait ce silence pesant entre nous. J'avais donc ordonné à toute mon équipe de me suivre dehors.

Certains s'asseyèrent sur l'herbe, d'autres se postèrent devant la tente, et je vis quelque personnes s'adosser sur les troncs d'arbres. J'étais pour ma part debout, au centre ce petit monde qui gardait le silence et réfléchissait à ce qui venait de se passer. J'avais croisé les bras pour protéger ma poitrine du froid et levé les yeux au ciel pour admirer les étoiles.

Mais je savais que je devais leur parler et restaurer leur confiance. J'étais la capitaine du corps médical, j'avais créé le corps médical, si je laissais les accusations de trahisons s'enraciner dans leurs esprits, je les perdrais. Je ferais discréditer le corps médical. Si je ne défendais pas mes positions, absolument personne n'allait le faire pour moi. Erwin, Hanji et Rivaille savaient rassurer leurs hommes car la cohésion était la chose la plus importante.

- On a fait la bonne chose. On est politiquement neutre, nous faisons seulement notre rôle de médecin. Nous soignons des vies, nous luttons jour après jour contre la mort. C'était notre travail de le faire.

- J'ai un grand respect pour vous capitaine, je suis vos opérations qui m'apprennent énormément mais je vous le dis, laisser mourir un homme de Mahr ne m'aurait pas empêché de dormir sur mes deux oreillers ce soir.

- Vraiment ? Fis-je à un infirmier qui avait parlé. Imagine alors la situation inverse. Imagine que tu es dans leur pays pour les détruire mais un médecin ennemi te sauve soudainement. Lui cracheras-tu à la gueule pour t'avoir sauvé ? Tu réfléchiras à deux fois sur qui sont tes véritables ennemis et que tu ne pourras pas mettre tout le monde dans le même panier !

- Personnellement j'aurais préféré mourir plutôt qu'un ennemi me sauve... Marmonna une étudiante.

Je la regardais légèrement ébahis. Mais qu'avaient-ils tous ? Étaient-ils tous si patriotes au point de perdre leur vie en territoire ennemi ? Ne voulaient-ils pas vivre ?

Je fronçais les sourcils et serrais les poings.

La manière douce et la persuasion n'allaient pas marcher. Il fallait les prendre par les tripes pour leur faire changer d'avis. Et c'était sans doute ce qu'aurait fait Pixis. Et Erwin. Et Hanji. Et Rivaille. J'étais trop douce... Ou trop faible. J'avais eu l'habitude que les membres du corps médical me suivent aveuglément. J'étais la fondatrice, je n'avais pas eu besoin de faire mes preuves pour les convaincre. Ça avait été l'inverse, ils m'avaient tous rejointe de leur plein gré pour apprendre de mon savoir.

C'était la première fois qu'ils se confrontaient à moi. Alors lorsque j'ouvris la bouche, je pris une voix particulièrement dure. Une voix que même Sirus n'avait jamais eu à entendre.

- Mourir ?! Tu aurais préféré mourir ?! Laisse-moi te dire ma chérie que absolument personne au monde ne souhaite mourir ! Pas même toi ! Est-ce que tu sais même ce que c'est de mourir, merde ?! Tu as vu une centaine de patients défiler qui luttent pour rester en vie non ?! Quelles seraient leurs réactions s'ils apprennent que l'infirmière qui les a soigné n'a aucune envie de vivre ?! Tu te foutrais de leur gueule ! Et quelles seraient la réaction de tes parents ?! De tes amis ?! Mourir c'est l'écoulement de tes sens, c'est la perte de la vie ! Si tu es prête à me dire une telle putain de chose devant moi, tu peux partir, je ne te retiens pas !