[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 56 : Mensonges

Il allait s'avancer mais ses yeux tombèrent sur la tombe de l'ancien major avant de se reposer sur moi.

Il soupira ensuite.

- Nausha, mets-toi ça dans le crâne qu'il est mort, déclara-t-il calmement de sa voix grave avec toutefois une tinte d'agacement.

Il pensait que je pleurais la mort d'Erwin. Que j'étais venue me recueillir dans un élan de faiblesse et que je m'étais laissée sombrer encore une fois. Pour être franche, ça se serait peut-être terminé ainsi s'il n'était pas venu. Devais-je... aller dans ce sens ? Si je réussissais à lui échapper, j'aurais peut-être une chance de vivre. Il était le plus dangereux.

Rivaille s'avança vers moi avec un pas ferme et fini par s'accroupir devant moi. Il ne fit aucune allusion au sang sur mon cou et mes vêtements.

- Abandonner ton poste et venir ici ne le fera pas revenir. Tu piges ? Ressaisis-toi ou c'est moi qui t'enterres parce qu'on a peut-être un autre titan infiltré. Tu as vu l'éclair ?

Je hochais la tête. Aller dans son sens. Je devais aller dans son sens.

- Bien, à défaut de ton intelligence il te reste la vue, persifla-t-il. Même Poil de Carotte a eu plus de bon sens que toi et a signalé ta disparition.

Wilfred... C'était vrai. Je lui avais dit de me rejoindre à l'église. Il avait sans doute dévoilé depuis longtemps que j'avais été présente sur les lieux. Pour trouver un alibi c'était raté.

- Y a-t-il eu des blessés ? Demandais-je en séchant mais larmes.

- Non. Hanji est en train d'enquêter les lieux et les brigades se sont mobilisés.

- Je vois... Merci. Tu peux partir, je suis saine et sauve et je reviendrai.

Son regard s'assombrit.

- Hein ? J'ai pas fait le chemin parce que je voulais me promener comme un gentil toutou. Tu viens avec moi.

Il se releva et avec la délicatesse qu'une fleur pouvait avoir, il s'empara brusquement de ma chemise pour me relever fissa.

- Je t'ai dit que je reviendrais, alors s'il-te-plaît va-t-en. J'ai besoin de me recueillir seule tu comprends ?

Il fallait vraiment échapper à cet homme.

Rivaille claqua de la langue.

- Tu sais tuer un titan Nausha ? Parce que quelqu'un comme Eren peut s'infiltrer parmi nous et se transformer n'importe quand. Alors éclaire-moi la toubib. Si tu sais tuer, je te laisse avec une lame. Mais il me semble que la dernière fois c'est moi qui ai sauvé ton cul.

- Tu ne peux pas me forcer à venir avec toi !

Il me toisa de haut et ne fit même pas l'effort de répondre. Il s'avança alors vers moi et s'abaissa pour prendre mes jambes et me porter comme un sac à patate sur son épaule. Sans aucun effort.

- T'as vraiment les nerfs de répondre. Dommage pour toi, tes nerfs tu peux te les garder pour le moment.

Je tapais son dos à petits coups de poings et lui criais de me lâcher. Il ne broncha pas, comme s'il s'en fichait complètement de mon avis. Et qu'il ne ressentait rien. Bon rappelons-nous que j'avais à peine la force de couper une bûche de bois.

- Où est-ce que tu m'emmène ?! Finis-je par céder, dépitée.

- Quelque part où tu pourras te calmer.

Et soudain il commença à utiliser la tridimensionnalité sans crier gare. Alors que j'avais voulu qu'il me lâche, je me cramponnais de toutes mes forces à lui, enfin son dos. Il avait mis son bras sur mes jambes pour me tenir contre lui mais je ne trouvais pas ça suffisant. Il pouvait faire un virage que je me casserais la gueule. Finalement j'abandonnais et je me tue. Ça ne servait à rien de parler, je ne pourrais pas le raisonner.