[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX

Épisode 153 : Deuxième Expédition À Mahr

Le jour était arrivé. Le grand jour était là, l'expédition à Mahr... Et les adieux à Kuchel. Bon, ce n'était que quatre jours, je le savais, mais ça me faisait toujours mal de la quitter.

Rivaille et moi étions dans l'entrée de Mme. Pöffel qui me regardait d'un air bienveillant. Rivaille avait d'ailleurs ses nouveaux habits du bataillon : noirs, conçus avec une nouvelle matière, plus élastique et plus résistante, la tenue épousait ses formes ainsi que ses mouvements, cela devait être plus confortable et agréable de bouger avec. Toutefois, il avait la cape du bataillon sur ses épaules qui rappelait son appartenance et qui il était.

Je devais avouer qu'il était plus qu'attirant dans cette tenue... Et dire que j'avais perdu le privilège de passer mes mains sur son corps galbé et musclé. Quel gâchis. Et il avait cet air renfrogné et sérieux, cet air décidé et autoritaire qui le rendait encore plus désirable. J'aurais bien aimé mordiller sa lèvre inférieure dans d'autres circonstances mais ça ne risquait pas d'arriver. Voire, plus.

J'étais agenouillée devant Kuchel qui écoutait mon discours de maman poule alors que j'étais sûre, cette chipie voulait juste aller jouer avec les jouets de sa nourrice.

- Tu écoutes Tata Pöffel, tu manges tout ce qu'elle te donne, et quand tu veux aller au pot, tu lui dis, d'accord ? Et pas de bêtise... Oh mon dieu, tu me manques déjà, me crispais-je en la prenant dans mes bras. Sois sage avec Tata comme t'es sage à la maison, d'accord mon amour ?

- Oï on nous attend, s'impatienta Rivaille derrière moi.

Je me retins de lui jeter un regard noir et lâchais un soupir avant de libérer Kuchel en caressant ses joues.

- Maman pa's ? Où ? Où ? Demanda-t-elle, innocente. 'Uchel auchi ?

- Toi non bébé, mais moi oui, mais je reviens très vite, tu as bien tout compris hein ? N'embête pas Tata et... Et...

- Tch.

Rivaille s'approcha de nous et me prit le bras pour me relever. J'embrassais une dernière fois Kuchel et je lui demandais de me faire un bisou qu'elle fit volontiers.

- Veut ave' maman ! Veut moi et maman et moi aussieuh ! Mamaeuh !

Je grimaçais sous la tristesse. Rivaille respira profondément et ce fut à son tour de s'agenouiller devant elle. Il prit ses petites mains et la regarda droit dans les yeux.

- Kuchel. On part en voyage. Si j'apprends que tu as été méchante, je te tranche les mains. Tu veux ça ? Tu veux que je te coupe ces petites mains ?

Kuchel qui avait presque pris un ton capricieux en voulant partir avec moi, regarda son père fixement avant de se moquer :

- Noooooon Papa, rigola-t-elle. Arrê', arrê' ! Mains de 'Uchel !

Je souris attendrie, elle était bien la seule à rire face aux menaces de Rivaille Ackerman. Et même plus, à deux ans, elle savait exactement quand Rivaille la taquinait derrière son masque inexpressif alors qu'il m'avait fallu du temps pour réaliser quand il était sérieux ou non. Ce dernier finit par embrasser le front de Kuchel et pris d'un élan d'affection, je me ragenouillais.

- Câlin collectif ! Déclarais-je en les prenant dans mes bras et en ignorant Rivaille qui s'était figé à mon contact.

Kuchel répondit au câlin en mettant un petit bras sur l'épaule de Rivaille et l'autre sur le mien. Rivaille serra finalement Kuchel contre lui mais m'évita.

Quel vent... Digne du Nord de Maria... Brr...!

Enfin, nous nous lâchâmes et la nourrice s'avança en mettant ses mains sur les épaules de notre bébé.