Chapitre 16

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         Le lendemain matin, il est 7 heures quand Jenifer se réveille. Elle est d’abord surprise de se trouver dans les bras de Sébastien, puis les souvenirs lui reviennent. Elle lève la tête et constate que le beau brun dort encore. Pourtant, elle a la sensation qu’il lui fait un câlin. Quand elle s’est endormie hier soir, elle n’a pas le souvenir que leurs deux corps étaient aussi proches que ce matin. Mais elle doit l’avouer, c’est une sensation très agréable de se réveiller dans les bras d’un homme. C’est probablement la première fois que cela lui arrive et c’est assez plaisant. Le seul hic de cette situation c’est que Sébastien n’est pas son copain. C’est simplement un inconnu qui a voulu l’aider hier soir et qu’elle ne reverra peut-être jamais une fois qu’ils auront quitté cette station-service. Il va retrouver sa fille, elle va retrouver ses parents et chacun passera à autre chose. Ils finiront probablement même par s’oublier. L’idée que la suite se déroule ainsi, glace le sang de la jolie brune. Elle a une soudaine envie de rester là, dans les bras de cet homme, pendant encore longtemps. Pourtant, elle va devoir se lever. S’il se réveille et qu’il la trouve éveillée, toujours dans son lit, cela risque de créer un certain malaise. Il pourrait comprendre qu’elle est restée là délibérément et que cette nuit contre lui, lui a plu. Sachant qu’elle l’a quelque peu rejeté hier, ce serait malvenu de sa part de rester, non ? Jenifer n’a plus vraiment le temps de réfléchir puisque Sébastien vient d’ouvrir les yeux. Il sourit immédiatement en voyant une jolie petite brune dans ses bras. Sans vraiment savoir pourquoi, il sent une joie immense monter en lui. Il a envie de crier. De sauter. Il se réveille avec Jenifer. AVEC JENIFER ! Ce n’est pas le fait qu’elle soit célèbre qui le rend si heureux. C’est simplement le fait que ce soit elle. Mais il le sait. Ce n’est pas tout à fait normal de ressentir une telle vague de sentiments si intenses à l’égard d’une personne que l’on connait depuis trois jours. Après tout, c’est peut-être ça qu’on appelle « un coup de foudre ». Ou est-ce plutôt ce qu’on appelle « la magie de Noël » ? La jolie Corse lève la tête vers lui. Elle est magnifique. Même au réveil. Elle lui sourit et il lui répond en lui embrassant la tempe.

-        Coucou, tu as bien dormi ? demande-il.
-        Oui, très bien, et toi ?
-        C’était parfait, sourit-il. Tu n’as pas eu trop froid ?
-        Non, ça allait. Merci beaucoup. Vraiment, dit-elle en lui souriant.
-        C’est normal. Tu n’aurais jamais pu t’endormir si je t’avais laissée. Un café ça te dit ?
-        Avec plaisir.

Il se lève délicatement et laisse Jenifer allongée dans son lit. Il ne peut s’empêcher de sourire en repensant qu’il a dormi avec elle. Il se dirige vers la cuisine discrètement pour ne réveiller personne.  Tout le monde semble plongé dans un profond sommeil. Il allume ensuite la cafetière et prépare deux cafés. Il les met sur un plateau et se dirige vers le coin boutique pour retrouver la jolie brune. Malheureusement, elle n’est plus là. Il attend quelques minutes, pensant qu’elle est probablement allée aux toilettes, mais elle ne revient pas. Il se décide alors à la chercher dans la station-service. Il a toujours son plateau en main et se déplace sur la pointe des pieds. Il est allé dans toutes les pièces, mais aucune trace de Jenifer. Où est-ce qu’elle est allée encore ? Elle n’est quand-même pas repartie sans dire au revoir ? Non, il est presque sûr d’avoir vu ses affaires à côté de leurs lits. Dans le doute, il décide de rejoindre le parking pour vérifier si la voiture de la jolie brune est toujours à sa place. Quand il ouvre la porte, il la trouve appuyée contre le mur en train de fumer. Évidemment. Pourquoi n’y a-t-il pas pensé plus tôt ?

-        Ah Jen ! Te voilà ! Je t’ai cherché partout pour te donner ton café. Je voulais te l’apporter au lit, mais visiblement… tu ne tiens pas en place… soupire-il déçu.
-        Oh, pardon. Je suis désolée. J’avais complètement oublié que tu étais parti faire du café, rigole-elle.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant