Chapitre 49

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         Le lendemain matin quand le réveil sonne Sébastien l’éteint et embrasse sa belle sur la tempe. Hier soir, elle s’est livrée à lui. Il lui a posé quelques questions, au milieu des sanglots, il n’était pas sûr d’avoir tout bien compris. Maintenant c’est le cas. Il connait toute l’histoire. Et sa conclusion c’est qu’elle n’est sortie qu’avec des mecs tordus jusqu’à maintenant. Après avoir tout expliqué, elle a beaucoup pleuré. Elle s’est d’ailleurs endormie sur le lit, habillée. Elle est littéralement tombée de fatigue. Alors le beau brun ne voulant pas la réveiller lui a doucement enlevé sa veste et son jean et l’a installée sous les couvertures. Il est bien déterminé à lui faire comprendre qu’il n’est pas une de ces ordures avec lesquelles elle est sortie précédemment. Pour la réveiller, il lui dépose quelques baisers dans le cou en caressant son visage. Elle ouvre doucement les yeux.

-        Ça va mieux mon chat ? demande Seb doucement.
-        Oui merci, répond-elle.
-        Tu veux aller te doucher ? Hier tu t’es endormie habillée alors je n’ai pas voulu te réveiller.
-        Oui je veux bien, merci, dit-elle. Et merci de m’avoir enlevé mon jean, ce n’est pas très confortable pour dormir.

Il l’embrasse et la laisse aller se doucher. Elle est tellement adorable. Comment un humain peut-il faire du mal à une créature aussi exceptionnelle que Jenifer ? Sébastien a envie de lui redire qu’il l’aime mais il a peur qu’elle se remette à pleurer. Pourtant il va bien falloir qu’il lui redise, il ne va pas pouvoir le garder pour lui bien longtemps. Il finit par descendre préparer le petit-déjeuner. À force de trop réfléchir il va être en retard. Quoiqu’il pourrait peut-être se mettre en arrêt maladie. Il est malade d’amour pour elle. Il lui en ferait un à elle aussi et ils resteraient toute la journée, sur le canapé, à se câliner. Le rêve. Pourtant ça ne se passera pas comme ça. Elle va aller travailler, lui aussi, et ce soir ils ne vont pas se voir. Il n’a vraiment aucune envie de la laisser partir. Surtout après ce qu’elle lui a dit hier soir. Alors oui, avec Franck elle semble en sécurité mais il veut vraiment lui montrer qu’il l’aime. La garder auprès de lui. Elle lui a semblé si fragile. Des pas dans les escaliers le sortent de ses pensées. Jenifer descend en robe verte avec des collants noirs. Elle est splendide. Elle sourit. Ça fait du bien de la voir comme ça. Elle prend place face à Sébastien qui lui sert le petit-déjeuner.

-        Merci, dit-elle. Et encore désolée pour hier soir.
-        Mais désolée de quoi ? demande Seb.
-        Pour l’ambiance. On passait une bonne soirée avant que je ne vienne raconter mes histoires…
-        C’est vrai que je n’avais pas imaginé ce genre de soirée quand on a prévu de rester tous les deux. Mais je suis content que tu te sois confiée à moi. Ça veut dire que tu me fais un peu confiance, non ?
-        Oui, dit-elle timidement.
-        Mais j’y pense, c’est pour ça que tu vis dans un grenier ? Tu n’as pas récupéré ta maison ?
-        Ce n’est pas un grenier ! rit Jen. Mais pour répondre à ta question en fait je n’avais plus les clés et je n’avais pas envie de m’engager dans une procédure. Alors j’ai cherché un logement à louer rapidement, pour ne pas embêter Franck trop longtemps. J’ai trouvé ça. Puis au moins je suis sûre qu’aucun mec ne voudra venir vivre chez moi, rit-elle.
-        Ça c’est sûr. Mais toi tu peux venir vivre ici quand tu veux.
-        C’est gentil, mais on a beaucoup de temps devant nous. On verra dans quelques mois.
-        Mmmh… Mais en attendant, tu continues de venir tout le temps ici hein ? Parce que je ne vais pas pouvoir me passer de toi très longtemps, tu sais.
-        Pourtant tu vas devoir te passer de moi ce soir, sourit-elle.
-        J’espère qu’Alice sera de meilleure humeur que ces derniers temps, parce que sinon, je n’imagine pas l’ambiance…
-        Mais oui, elle va être contente de retrouver son papa rien que pour elle, sourit Jen.

Ils terminent leur petit-déjeuner et finissent de se préparer chacun de leur côté. Ils se retrouvent dans l’entrée de Sébastien avant de partir travailler. Jenifer s’approche de son beau brun et lui fait un câlin. Il va lui manquer. Il l’embrasse sur le crâne et rapproche sa bouche de l’oreille de sa belle.

-        Je t’aime, chuchote-il.
-        Moi aussi je t’aime, dit-elle. Et tu vas me manquer.
-        Toi aussi. Fais attention à toi mon chat. Et si jamais tu as le moindre problème tu peux m’appeler ou venir ici. Ok ?
-        D’accord, et pareil pour toi.

Ils s’embrassent une dernière fois avant de monter chacun dans leur voiture. Jenifer met de la musique et roule jusqu’au studio. Quand elle arrive, Franck, Thibaut et David sont déjà là.

-        Tiens, comment va la plus belle ? demande David.
-        Bien et vous ?
-        Ça va, répondent-ils.
-        Tu as des petits yeux ma Jen, dit Thibaut. Tu as passé la nuit à faire des cochonneries avec ton mec ou quoi ?
-        On ne veut pas savoir ! s’exclame Franck.
-        Non mais pas du tout, rit Jen. Loin de là même.
-        Ça s’est mal passé votre soirée ? demande David.
-        Un peu. En fait, il m’a dit qu’il m’aimait et j’ai paniqué. J’ai fini par tout lui raconter sur mes exs, c’était une catastrophe.
-        Tu as même parlé de Jimmy ? s’étonne David.
-        Oui.
-        Pourtant tu n’en as jamais parlé à personne, à part à nous trois, s’étonne Thibaut. Tu dois vraiment bien l’aimer alors.
-        Alors pour être exacte, j’en ai seulement parlé à Franck. C’est lui qui vous a tout dit. Moi je ne voulais pas, rit-elle.
-        Il fallait bien que je leur explique pourquoi tu ne voulais plus aller en studio, se défend Franck.
-        Je sais, je te taquine, dit-elle.
-        Puis, on peut peut-être lui dire maintenant non ? demande David.

Franck lui lance un regard noir. Jenifer, elle, est totalement perdue.

-        Me dire quoi ? demande-elle.
-        Non rien, se ravise David.
-        Ah non, tu as commencé, tu finis, dit-elle.

Les trois hommes se lancent des regards, comme s’ils attendaient l’approbation de leurs compères. Ou peut-être attendent-ils simplement que quelqu’un se lance.

-        Bon, en fait, Franck nous a effectivement parlé de ta situation pour justifier ton absence en studio, mais pas seulement, commence Thibaut. En fait, il cherchait des mecs pour l’accompagner pour casser la gueule de Jimmy.
-        Non, je ne voulais pas lui casser la gueule. Je voulais qu’il rende ses clés à Jen. Je voulais qu’il s’excuse. Je voulais qu’il paie. Mais vu le phénomène, tout seul je n’aurais jamais pu. Alors j’ai demandé aux deux guignols ici présents de m’aider. Je savais qu’ils étaient très proches de toi, et j’avais raison puisqu’ils ont accepté tout de suite, dit Franck à Jen.
-        Mais ça ne va pas ! Vous auriez pu finir en prison ! Ou il aurait pu vous tuer, crie Jen.
-        Voilà ! Voilà pourquoi on ne te l’a pas dit, dit David.
-        De toute façon, on ne l’a pas trouvé, dit Franck. On l’a cherché partout, on l’a attendu des soirées entières en bas de ta maison mais on ne l’a jamais revu. Donc on n’a pas pu te rendre tes clés.
-        Tant mieux, dit Jen. Et si vous le revoyez, ne vous avisez pas de l’approcher ! C’est clair ? dit Jen.
-        Mmmh, grognent-ils.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant