Chapitre 111

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        Comme tous les matins il est 6 heures quand le réveil sonne. Mais aujourd’hui, Sébastien était déjà réveillé. Il se demande comment il va pouvoir surveiller Jenifer à distance, pour vérifier qu’Amélie ne lui ramène pas Robin et Adèle aujourd’hui et que sa belle ne bouge pas. Il va se préparer discrètement tout en réfléchissant à la question. Il revient ensuite dans leur chambre et regarde Jenifer, elle dort encore. Alors il descend prendre son petit-déjeuner avec Alice.

-        Coucou papa, t’es tout seul ? demande la jeune fille.
-        Oui, Jen dort encore.
-        Vu l’heure qu’il est ce n’est pas étonnant. Moi aussi je voudrais dormir, souffle Alice.
-        Oui, mais tu as cours, rit Seb.
-        Si quand je rentre ce soir Jenifer n’est pas là, je dois m’inquiéter ou pas ?
-        Oui, et tu m’appelles. Mais je serai probablement rentré avant toi. Tu veux que je vienne te chercher au collège d’ailleurs ? Je vais finir plus tôt.
-        Non c’est bon. Je vais prendre le bus avec Laura, sourit Alice.
-        Ok, comme tu veux.

Ils terminent leur petit-déjeuner. Et Alice part pour prendre son bus. Sébastien quant à lui, remonte voir sa belle. Elle dort toujours. Elle en avait besoin. Il sourit en la voyant. On dirait un petit ange. Pourtant, il va devoir la réveiller pour la préparer avant qu’il parte. Il s’accroupit à côté d’elle et lui caresse doucement le visage.

-        Petit chat, je t’habille avant de partir ? Ou tu veux rester ici en pyjama ? demande-t-il doucement.
-        Je veux bien que tu m’aides à me préparer s’il te plait, sourit-elle encore endormie.

Il ouvre alors leur armoire et lui attrape ses affaires pendant qu’elle se réveille. Il porte le tout dans la salle de bain avant d’aller chercher sa belle.

-        Allez à nous, dit-il en la déposant sur la chaise.
-        Merci, sourit-elle.
-        Tu voudras que je t’emmène en bas ? Ou tu veux rester au lit ? Si tu veux je te monte la télé.
-        C’est gentil, mais je vais descendre, sourit-elle. Ce sera plus pratique pour moi.
-        Oui, tu as raison. C’est plus pratique si tu veux encore partir au studio, soupire Sébastien.
-        Arrête, je t’ai dit que je ne le referai pas… souffle Jenifer.
-        Je vais y veiller.
-        T’as mis des caméras ? demande-t-elle.
-        Non, je n’en suis pas encore là. Mais si je te retrouve encore avec Robin et Adèle ou à l’autre bout de Paris, ça pourrait arriver.

Jenifer soupire avant de continuer.

-        Au fait, hier j’étais un peu ailleurs, mais tu lui as dit quoi à Amélie ? demande-t-elle.
-        Je lui ai dit d’arrêter de te confier les enfants. Elle a compris.
-        Quoi ?! Tu n’as pas fait ça ?
-        Bien sûr que si Jen.
-        Mais je ne vais plus jamais les revoir, c’est sûr…
-        Si, ils peuvent venir avec leurs parents le week-end. Pour prendre de tes nouvelles par exemple.
-        Arrête, tu sais très bien qu’Amélie et Éric ne viendront jamais prendre de mes nouvelles !
-        Justement, il faut peut-être te poser des questions. Ils ne t’appellent que quand ils ont besoin de toi. Ce n’est plus possible maintenant Jen. Il faut savoir dire non parfois.
-        Peut-être mais les enfants n’y sont pour rien. Je ne veux pas qu’ils pensent que je ne veux plus les voir. Il faudra que j’appelle Amélie ce soir.
-        Non, non, tu n’appelles personne. Tu vas les laisser réfléchir à ce que je leur ai dit hier soir. Puis pour les petits, ne t’inquiète pas. Ils te connaissent, ils savent que ce n’est pas le cas. Puis ils penseront juste que comme tu es blessée tu ne peux plus les garder. C’est tout.
-        Mais au moins ils me tenaient compagnie, soupire Jen.
-        Oui, eh bien aujourd’hui tu auras ton amie la télé.
-        Pfff…
-        Après, rien ne t’empêche d’appeler tes amis ou ta famille pour qu’ils viennent ici, si tu ne veux pas dormir. Tant que tu ne bouges pas, tu peux voir qui tu veux. Je ne te tiens pas en otage, sourit Seb.
-        Ouais mais je crois que pour aujourd’hui la télévision me suffira, dit-elle.

Il lui sourit et la soulève. Elle est habillée et coiffée, alors il peut l’emmener en bas. Il l’allonge sur le canapé en faisant en sorte que le haut de son corps soit assez relevé pour qu’elle puisse manger sans changer de position. Pendant qu’il va chercher le thermomètre, Jenifer le regarde et sourit.

-        Eh ! Tu as remarqué ? J’ai retrouvé ma voix ! s’exclame-t-elle.
-        Ah oui c’est vrai, je n’avais pas fait attention. C’est un bon début, sourit-il en déposant le thermomètre sur son front. J’ai une autre bonne nouvelle : tu n’as plus de fièvre !
-        Cool ! Bientôt je pourrais ressortir, sourit-elle.
-        Oula ! On se calme, il te reste encore quelques semaines.
-        Pfff… Je vais finir par connaitre le programme de la télé par cœur si je reste là un mois, souffle-t-elle.
-        C’est sûr qu’en faisant comme hier tu ne risques pas de le connaitre par cœur le programme.

Elle fait la moue et le regarde déposer tout un tas de nourriture sur la table basse devant elle.

-        Je t’ai mis ton petit-déjeuner, ton repas de ce midi et de quoi grignoter si jamais tu as faim. Au moindre problème tu m’appelles.
-        Promis, sourit-elle.
-        Bon allez, je te laisse mon chat, je vais être en retard sinon.

Il l’embrasse sur le front avant de disparaitre à l’extérieur de la maison. Et voilà. Elle est seule. Comme la veille, à cette heure-ci il n’y a rien de bien intéressant à la télévision. Alors elle l’éteint et prend son petit-déjeuner en musique. Elle sourit en entendant une chanson de son ami Christophe Willem passer dans sa playlist. Sans trop savoir pourquoi, elle pense toujours à sa mère en l’écoutant. Sébastien a raison, encore une fois, elle devrait appeler sa famille. Mais il est encore tôt. Elle ne va pas les réveiller pour leur annoncer qu’elle a eu un accident il y a quatre jours mais qu’il ne faut pas s’inquiéter. Parce que justement, c’est le meilleur moyen de les inquiéter. Tout en réfléchissant, elle sent le sommeil la regagner alors elle repose sa tasse de café vide sur la table basse et ferme les yeux. Elle dort profondément quand son téléphone sonne. Pitié que ce ne soit pas Amélie. Elle ne pourra pas lui dire non, mais Sébastien la tuerait si elle gardait les enfants aujourd’hui encore. Elle pousse un soupir de soulagement en voyant que c’est son beau brun qui l’appelle.

-        Allo ? dit-elle en décrochant.
-        Tu dormais ? demande-t-il.
-        Un peu.
-        Ah désolé. C’était pour savoir si tout allait bien ?
-        Oui, tout va bien Seb, ne t’inquiète pas.
-        Tu es seule ?
-        Oui.
-        Amélie ne t’a pas appelée ?
-        Non, j’ai pensé que c’était elle qui m’appelait là. Mais finalement c’est toi, rit-elle.
-        Si elle t’appelle, ne décroche pas. Je te connais tu ne sauras pas dire non. Et puis tu me préviens. Comme ça je verrai avec elle ce qu’elle voulait.
-        Oui d’accord, soupire Jen.
-        Bon mon chat, je te laisse, ma patiente vient d’arriver. Je t’aime, fais attention à toi. Et pas de bêtises.

Elle sourit et raccroche. De toute manière, même si elle voulait faire des bêtises elle ne pourrait pas. Personne ne voudra l’emmener où que ce soit maintenant que tout le monde est au courant de cette histoire. Elle finit par se rendormir une nouvelle fois, ne trouvant aucune autre activité intéressante avant une heure assez avancée dans la matinée, quand le programme de la télévision devient un minimum intéressant.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant