Chapitre 55

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         Aujourd’hui, nous sommes le lundi 25 Janvier. Il est 6 heures et le réveil sonne. Sébastien ouvre les yeux. Il éteint la sonnerie qui lui casse les oreilles et se tourne pour embrasser sa belle. Mais, elle n’est plus là. Il se frotte les yeux, comme si elle allait réapparaitre, mais ce n’est pas le cas. Est-elle partie comme Alice l’avait prédit ? Il n’a pas le temps de se poser trop de questions, il entend du bruit dans les escaliers. Quelques secondes plus tard, la porte de sa chambre s’ouvre et laisse apparaitre la petite tête brune de la chanteuse. Elle a un plateau avec le petit-déjeuner dans les mains. Elle le pose sur le lit, devant son beau brun.

-        Joyeux anniversaire, dit-elle.
-        Oh merci mon chat. Mais tu es déjà habillée ? Tu t’es levée à quelle heure ? demande-il.
-        Il y a une petite heure, sourit-elle.
-        Oh, tu es adorable, merci.

Alice arrive dans la chambre quelques minutes plus tard. Elle passe à côté de Jenifer en l’ignorant totalement et elle se jette dans les bras de son père. Au passage, elle manque de renverser le plateau, que la jolie brune rattrape au dernier moment.

-        Joyeux anniversaire papa, crie-elle.
-        Merci Lili.
-        On fait quoi ce soir ? On va au restaurant tous les deux ? demande Alice en jetant un regard noir à Jenifer.
-        Non, Jen sera avec nous. Mais on peut très bien aller au restaurant tous les trois si tu en as envie, sourit Seb.
-        Si tu préfères passer la soirée seul avec ta fille, je le comprends, dit Jen. Je peux vous laisser tous les deux.
-        Non, j’ai envie que tu sois là.

Jenifer sourit. Évidemment, elle aussi a envie d’être là pour l’anniversaire de son homme. Mais un petit être blond ne semble pas de cet avis. Elle semble même agacée. Pour changer. Elle se lève et sort de la chambre en claquant la porte. La jolie Corse en profite pour s’asseoir sur le lit, aux côtés de son beau brun. Elle s’apprête à lui parler de la situation. À lui faire comprendre qu’Alice ne l’acceptera jamais et qu’elle ferait mieux de partir. Mais elle sent des sanglots monter en elle. Ça la fait hésiter. Sébastien, ne se doutant de rien, lui tend une tranche de pain grillé tartiné de beurre.

-        Ouvre la bouche, dit-il.

Elle s’exécute et il lui fait mordre un morceau de tartine.

-        Oups, je t’ai mis du beurre sur le nez, viens là, dit Seb.

Il prend une serviette en papier que Jenifer avait soigneusement mis sur le plateau et il essuie le nez de sa belle en riant.

-        C’est plus romantique dans les films, rit-il.
-        Non, c’est très bien comme ça aussi, sourit-elle.

Là, elle ne peut plus partir. C’est vraiment l’homme qu’elle attendait pendant toutes ces années. Et elle est plus que jamais motivée à se battre pour le garder. Même face à une gamine de 13 ans. Rien ni personne ne l’empêchera de rester à ses côtés. Elle en est à présent certaine. Elle se met automatiquement à sourire en pensant à eux deux.

-        Qu’est-ce qui te fait sourire ? demande Seb.
-        Rien, je t’aime c’est tout, dit-elle en l’embrassant sur le front avant de le laisser aller se doucher.

Elle attend qu’il sorte de la douche pour partir aux répétitions. Il est encore tôt, mais, ayant une idée derrière la tête, elle espère ne pas terminer tard ce soir. Elle l’embrasse une dernière fois et rejoint sa voiture. Il est 7h15 quand elle arrive dans le complexe loué par les Enfoirés. L’équipe technique est déjà sur place et s’étonne de voir Jenifer si tôt.

-        Euh… salut, mais qu’est-ce que tu fais là maintenant ? demande un technicien
-        Je suis venue répéter, c’est trop tôt ? demande Jen.
-        Non, tu seras toute seule, c’est tout, rit l’homme. Suis-moi, je vais t’ouvrir la salle.

Elle le suit et entre dans la pièce. Elle est seule face au miroir de ce qui doit être habituellement une salle de danse. Elle répète les pas des chorégraphies qu’elle a apprises les jours précédents. Puis, elle chante les chansons qui lui ont été attribuées pour le show. Ça résonne dans la pièce. Ce qui donne un certain style à sa voix, à capella. Le chorégraphe entre à ce moment-là, et reste en retrait pour la laisser finir. Elle est tellement absorbée par la chanson qu’elle ne le remarque même pas. Quand elle termine elle entend des applaudissements et se retourne brusquement.

-        Je ne suis pas prof de chant, mais si tu fais ça au concert, ce sera parfait, dit le chorégraphe.
-        Je ne t’avais pas entendu rentrer, rit-elle.
-        En tous cas, cette année tu es clairement la plus assidue de tous les artistes, tu arrives même avant moi, rit-il. Tu sais que les répètes commencent à 8 heures normalement ?
-        Oui, mais j’avais du temps libre, alors je suis venue, rit-elle.
-        Toi tu as du temps libre à 7 heures du matin ? Tu es motivée dis donc, rit-il. Allez, montre-moi tes chorégraphies.

Jenifer se lance et exécute parfaitement tous les pas de danse.

-        Dis donc, bravo ! dis le chorégraphe en applaudissant. Tu es prête pour mercredi !
-        J’ai tout retenu cette année, tu as vu ? rit-elle.
-        Oui, en tous cas, moi j’ai fini avec toi, c’est super.
-        Merci. Je vais aller voir en coiffure, ils voulaient essayer autre chose sur moi, dit-elle avant de partir.

Elle sort de la salle et déambule dans les couloirs à la recherche de la pièce dédiée aux coiffeurs. Le complexe sportif est très grand et s’y repérer se transforme vite en épreuve d’orientation. Elle passe dans un couloir, tourne à droite au bout puis retombe sur la salle de danse. Ce n’est pas possible, elle tourne en rond ou quoi ? Bon, on recommence. Elle se tourne et tombe sur Michèle Laroque.

-        Tiens, salut Jenifer, comment ça va ? demande-elle.
-        Ça va et toi ?
-        Super, je vais répéter les chorégraphies, toi aussi ?
-        Non, figure-toi que je me suis perdue. Je cherche la coiffure, dit-elle.
-        Oh viens je t’emmène, rit Michèle.

Les deux femmes se dirigent alors vers une petite salle un peu plus loin.

-        Merci, dit Jen en rentrant.

Les coiffeurs sont ravis de la voir. Elle a une telle épaisseur de cheveux et une brillance si naturelle, que c’est un plaisir de la coiffer. Elle s’installe sur un siège et se détend entre les mains expertes des professionnels présents.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant