Chapitre 84

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      Il est 17h30 quand Sébastien et Jenifer arrivent en bas de l’immeuble de cette dernière.

-        On est déjà arrivés ? demande la jolie brune.
-        Oui, mais il faut dire que tu as dormi tout le trajet. Alors forcément pour toi c’était rapide, rit Seb.
-        Pardon, je voulais vraiment te tenir compagnie, mais mes yeux se sont fermés tout seuls, rit-elle.
-        Ce n’est pas grave mon chat, j’ai mis de la musique du coup. On monte chercher tes affaires ?
-        Oui, mais il faut aller chez la concierge chercher mes clés d’abord, dit-elle.
-        Je te suis alors.

Ils entrent dans le hall de l’immeuble et la jolie brune frappe à une porte. Une femme blonde, d’une cinquantaine d’années ouvre.

-        Ah, vous voilà de retour ! J’ai cru que vous ne vouliez plus nous voir, rit la femme.
-        Pour tout vous dire, je ne fais que venir chercher mes affaires. Je passerai simplement de temps en temps ici, sourit Jenifer.
-        Vous avez eu peur avec l’incendie, c’est pour ça ? demande la femme. Nous aussi on a eu peur pour vous. On ne vous voyait pas descendre. Puis comme votre appartement était piégé par les flammes, on a cru que vous n’alliez pas vous en sortir. Vous étiez la seule à devoir traverser le feu pour aller à l’extérieur de l’immeuble. Quand on vous a vue arriver, on était soulagés avec les voisins. Mais ce n’est pas la peine de partir pour ça. C’est vrai que vous aviez l’air vraiment terrifiée quand vous êtes sortie. Mais vous savez, c’était un accident, ça n’arrivera plus. Après si vous êtes traumatisée, je comprends.
-        Oh, non, ça n’a rien à voir. Je vais vivre chez Sébastien, mon compagnon, sourit-elle.
-        Eh bien je suis contente pour vous alors. Je vous souhaite beaucoup de bonheur. Prenez soin d’elle, dit la concierge en s’adressant à Sébastien.
-        Je ferai mon possible, dit le beau brun en prenant la main de Jenifer.
-        Vous venez pour les clés je suppose ? demande la concierge.
-        Oui, c’est ça. On m’a dit que vous les aviez, sourit Jenifer.
-        Tenez, bon déménagement alors et à bientôt, dit la femme avant de refermer sa porte.

Maintenant qu’ils ont récupéré les clés, les amoureux se dirigent vers les escaliers, toujours main dans la main.

-        C’est parti ! Monter les six étages, ça va me réveiller ! Ça va même me manquer de ne plus le faire tous les jours, sourit-elle.
-        Si tu veux tu peux monter et descendre l’étage six fois à la maison, ce sera pareil, rit-il.
-        Non, chez toi, ils sont moins pentus que ceux-là. C’est moins drôle, rit Jen.
-        Chez nous mon chat. C’est chez toi aussi maintenant, sourit Sébastien.
-        Oui, mais je vais avoir besoin de temps pour m’y faire, rit-elle.

Le beau brun s’arrête au milieu des escaliers. Jenifer est devant lui, elle continue un peu avant de remarquer qu’il n’est plus derrière elle.

-        Qu’est-ce que tu fais mon cœur ? demande-t-elle.
-        Rien. Je te regarde et je me dis que je vais avoir la chance de vivre avec toi. Je suis vraiment super heureux. Donc merci, dit-il en s’approchant d’elle pour la prendre dans ses bras.
-        Dans une semaine tu ne diras pas que c’était une chance, rit-elle. Il faut me supporter tu sais.
-        Jen, je vis avec toi depuis plusieurs semaines déjà, et je t’assure que c’est un plaisir de t’avoir à mes côtés.
-        Plaisir partagé alors, sourit-elle.

Ils terminent de monter les étages en silence, trop essoufflés pour parler. Arrivés devant la porte de son appartement, elle l’ouvre et ils entrent tous les deux à l’intérieur.

-        Enfin je retrouve mes affaires ! dit Jen toute contente. Je dois prendre quoi ?
-        Ce que tu veux, rit Seb.
-        Déjà tout ce qui est vêtements et chaussures, je prends.
-        Tu as une valise pour ranger tes affaires ?
-        Oui, tiens, dit-elle en lui en tendant une.

Après plusieurs minutes à essayer de tout passer dans une seule et même valise, ils réussissent enfin à la fermer.

-        Tiens, je te fais un chèque pour te rembourser tout ce que tu m’as avancé. Je n’aime pas devoir de l’argent, sourit Jenifer en tendant le morceau de papier à Sébastien.
-        Euh, merci, mais ce n’était pas pressé tu sais ?
-        Mais comme ça, c’est fait, sourit-elle.

Elle rassemble encore quelques affaires importantes qui pourraient lui être utiles, puis ils descendent, sacs en main, rejoindre chacun leur voiture.

-        Bon, on se rejoint chez nous alors. À tout à l’heure mon chat, dit Seb.
-        À tout à l’heure, dit-elle avant de monter dans sa voiture.

Quand elle arrive dans sa nouvelle maison, Sébastien est déjà là. Il a commencé à ranger les affaires de Jenifer.

-        Bienvenue chez toi, sourit-il quand elle fait son entrée.
-        Oh merci. Tu as eu le temps de tout ranger ? demande-t-elle étonnée.
-        Oui, j’ai pris un raccourci, rit-il.
-        Pourtant j’ai roulé assez vite… souffle-t-elle.
-        Moins vite que moi apparemment.
-        Ce n’est pas une course… Si tu avais eu un accident tu rigolerais moins…
-        Arrête de râler et viens plutôt voir comment j’ai rangé toutes tes affaires, dit-il en riant.

Jenifer suit son beau brun à l’étage. Quand elle entre dans la chambre elle remarque qu’il a aménagé son armoire comme un dressing.

-        Oh merci, c’est trop bien comme ça, sourit-elle. Mais tu as été super rapide.
-        Je suis peut-être un super-héros, dit-il en lui faisant un clin d’œil. Mais chut, c’est un secret.
-        C’est ça oui, rit-elle. Et dis-moi mon super-héros, on mange quoi ce soir ?
-        Ah, t’as faim ?
-        Un peu oui…
-        Hum… Eh bien comme je suis un super-héros je vais te faire une pizza en un rien de temps, sourit-il.
-        Tu vas surtout la sortir du congélateur oui, rit Jen.
-        Eh, un magicien ne dévoile jamais ses secrets, rit-il en allant dans la cuisine.

Il sort effectivement une pizza du congélateur et la met au four. Jenifer le suit. Il la soulève et la dépose sur le plan de travail. Il s’approche d’elle et l’embrasse, mais quelque chose l’intrigue.

-        Mon chat ?
-        Oui, répond-t-elle en lui caressant le visage.
-        Je peux te poser une question ?
-        Je t’écoute, sourit-elle.
-        C’est quoi cette histoire qu’a racontée la concierge tout à l’heure ? Tu as dû traverser les flammes pour sortir de l’immeuble ?
-        Ah ça ! Oui pourquoi ?
-        Tu ne me l’avais pas dit.
-        Je n’y ai pas pensé, ment-elle.
-        Arrête, je sais que c’est faux. Ce n’est pas le genre de truc qu’on oublie. Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? demande-t-il calmement. J’ai essayé de savoir ce qu’il s’était passé quand je suis venu te chercher à l’hôpital mais tu as dit que c’était juste un incendie. Tu ne m’as rien dit de plus, puis tu ne m’en as jamais reparlé.
-        Mais Seb, tu étais tellement en panique quand tu es venu ce soir-là, que si je t’avais raconté, tu aurais fait un arrêt cardiaque, rit Jen. Je n’ai pas voulu t’inquiéter plus que tu ne l’étais déjà. Dans tous les cas, j’allais bien, ça aurait servi à quoi que je te le dise ?
-        Je ne sais pas, mais j’aurais bien aimé savoir. Je t’aurais surveillée plus, au cas où les médecins soient passés à côté de quelque chose.
-        Voilà ! C’est exactement pour ça que je ne t’ai rien dit, sourit-elle. Je vais très bien et les médecins ont très bien fait leur travail. Donc on se détend. Ok ?
-        Mais les médecins t’ont fait des examens physiques. Mais après ce genre d’évènements tu peux très bien être traumatisée. La concierge a dit que tu étais sortie terrorisée.
-        Sur le moment, oui j’ai eu peur. Mais c’est passé, je te promets.

Il s’approche et la prend dans ses bras.

-        J’espère que tu ne me le caches pas.
-        Je te le promets, chuchote-t-elle. C’était juste au mauvais moment à passer. Maintenant je suis avec toi, et je suis très heureuse. C’est ça qui compte, non ?
-        Oui mon chat, sourit-il en la serrant un peu plus fort.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant