Chapitre 146

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        Aujourd’hui nous sommes le lundi 24 mai. Il est midi et Jenifer est assise sur un canapé dans le studio d’enregistrement. David vient de lui faire écouter le rendu d’un des morceaux qu’elle a chanté un peu plus tôt dans la matinée.

-        J’aime bien comme ça, sourit-elle. Il faudra juste qu’on fasse les chœurs et ce sera bon, non ?
-        Si, mais on verra ça cet après-midi, je commence à avoir faim, dit Franck. On va manger ?
-        Il y a un nouveau restaurant de sushis qui a ouvert pas loin. Apparemment c’est super bon et ils font à emporter, ça vous dit ? propose Thibaut.
-        Pourquoi pas, ça fait longtemps qu’on n’en a pas mangé, sourit Laurent.
-        Ouais c’est vrai, dit David.
-        On commande ? demande Franck.
-        Mmmh… Moi je préfère manger autre chose, lance Jen.

Les quatre hommes lèvent la tête vers la jolie brune, surpris. D’habitude elle aime beaucoup manger japonais. C’est assez étonnant qu’elle refuse ce genre de repas.

-        Oula, si Jen ne veut pas manger des sushis c’est qu’il y a un problème, sourit Thibaut.
-        Non mais allez-y, je vais prendre une pizza moi.
-        Depuis quand tu refuses des sushis toi ? demande David.
-        Mais… Je n’en ai pas envie, c’est tout… J’ai le droit, non ?
-        Si, si, on est juste un peu étonnés, sourit Laurent.

Jenifer sourit en retour et commande une pizza pendant que son manager appelle le restaurant japonais. Leurs repas devraient arriver dans une demi-heure, alors en attendant, ils commencent à discuter. Quand Franck, qui était sorti fumer, revient dans le studio, il souffle.

-        Il fait super chaud là-dedans, non ?
-        Si, d’ailleurs c’est pour ça qu’on est tous en tee-shirt, rit David.
-        Vous avez raison, je vais faire pareil, parce que même dehors, il commence à faire chaud.

Franck enlève donc sa veste et se retrouve, comme ses collègues, en tee-shirt. La jolie brune, elle, a toujours son gros pull sur elle. Il est large et cache très bien son ventre. En soi, elle pourrait le retirer puisqu’elle a un débardeur en dessous, mais son équipe n’est toujours pas au courant de sa grossesse et elle préfère ne rien leur dire tant qu’elle n’en a pas parlé à ses parents. Alors, toujours assise sur le canapé, elle espère de tout cœur que personne ne le remarque avant qu’elle leur annonce.

-        Tu n’as pas chaud Jen avec ton gros pull ? demande Franck.
-        Non, ça va, il fait bon, sourit-elle.
-        Arrête, tu es toute rouge, dit Thibaut.
-        Non mais ça va, je n’ai pas chaud, insiste-t-elle.
-        Jen, tu es en train de te faire du vent avec tes textes, rit Thibaut.

La jolie brune dépose alors instantanément les papiers qu’elle avait dans ses mains pour ne pas paraitre suspecte.

-        Pourquoi tu n’enlèves pas ton pull ? demande Franck.
-        Je… Je n’ai rien en dessous, ment-elle.
-        On voit les bretelles de ton débardeur, souffle son manager.
-        Mais… Je… En débardeur je vais avoir froid.
-        Tu mettras ma veste, ce sera moins chaud que ton pull.
-        Non mais je suis bien comme ça, c’est bon.

Franck la dévisage. Il voudrait savoir ce qu’elle lui cache. Parce que oui, elle lui cache quelque chose. Il la connait depuis longtemps maintenant et il sait parfaitement que c’est la première à avoir chaud en temps normal. Alors pourquoi maintenant elle refuse de retirer son pull ? Doit-il s’inquiéter ? Ses soupçons sur Sébastien commencent à refaire surface, mais il doit tout de suite les effacer. Non, il ne fait pas de mal à la jolie brune, il a vraiment l’air de l’aimer. Si Jenifer refuse de se mettre en débardeur ce n’est pas pour cacher des traces de coups. Il tente de trouver d’autres hypothèses mais il n’en a pas le temps, quelqu’un sonne à la porte du studio. Il jette un dernier regard à sa petite protégée et se lève pour aller ouvrir. Le livreur de sushis lui tend un grand sac, il le paie en échange et l’homme part. Franck dépose alors le repas sur la table et ils décident tous ensemble d’attendre que la pizza de Jenifer arrive pour commencer à manger. Une fois que c’est le cas, ils s’installent et chacun dévore ce qu’il a commandé. Laurent sourit en voyant la jolie brune, le regard posé sur les sushis. Elle semble en avoir envie.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant