Chapitre 68

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         Il est 19 heures. Robin et Adèle profitent de leurs derniers instants dans les loges avant que leurs parents n’arrivent. Enfin, s’ils ne les ont pas oubliés, parce que Jenifer n’a aucune nouvelle d’eux depuis mercredi dernier, quand ils lui ont laissé les enfants. Elle leur a donc donné à manger, ne sachant pas ce que leurs parents avaient prévu pour la soirée. Comme tous les soirs, quand les enfants dînent, la jolie brune profite du calme pour appeler Sébastien.

-        Coucou toi, tu vas bien ? demande Seb en décrochant.
-        Coucou ! Eh bien ça va très bien, et toi ?
-        Ça va, on se revoit demain alors ça ne peut qu’aller. D’ailleurs, ton train arrive bien à 13 heures à la gare ? demande-t-il.
-        Oui, mais tu sais, je peux prendre un taxi, dit Jen.
-        Non, non. J’ai déplacé ma pause déjeuner exprès pour venir te chercher. Puis comme ça je peux te déposer directement chez moi.
-        Oui, alors à ce propos, je suis désolée, mais je préfère aller chez moi demain. Pour pouvoir me reposer. Tu vois ? demande Jen gênée.
-        Oh oui, bien sûr, pas de problème. Je te ramènerai chez toi mon chat.
-        Merci.
-        Tu viendras mercredi alors ? demande Seb.
-        Euh, oui, je pense, dit-elle.
-        J’espère, parce que tu me manques beaucoup.
-        Toi aussi tu me manques.
-        On se voit demain mon petit cœur, en attendant je vais te laisser te préparer pour ton dernier show. Bon courage. Je t’aime à demain, dit Seb.
-        Merci, à demain, moi aussi je t’aime fort, dit-elle avant de raccrocher.

Jenifer pose son téléphone et regarde les enfants manger. Ils se tournent vers elle et sourient. Robin ouvre la bouche pour parler à la chanteuse, mais le téléphone de cette dernière se met à sonner.

-        Allo ? dit-elle en décrochant.
-        Oui Jen, c’est Amélie, on est sur le parking pour récupérer Robin et Adèle.
-        Oh, euh, oui on arrive alors, dit Jen.

Amélie a déjà raccroché. Jenifer regarde les deux petits bouts qui n’ont pas tout à fait terminé leur repas.

-        C’était votre maman, ils sont sur le parking. Vous finissez de manger et on les rejoint ? demande Jen.
-        Hum, soufflent les enfants.

Alors qu’elle s’attendait à ce que Robin et Adèle sautent de joie à l’idée de retrouver leurs parents, il semble qu’ils n’en soient que moyennement contents. Ils terminent lentement leur repas pendant que Jenifer ramasse leurs affaires qui trainaient dans la loge. Elle les regroupe et enfile son manteau. Quand les deux petits sont enfin prêts, ils se dirigent tous les trois vers le parking.

-        Vous êtes contents de retrouver papa et maman ? demande Jen.
-        Ouais, dit Robin sans conviction.

Jenifer arrête de marcher et s’accroupit face à lui.

-        Qu’est-ce qu’il se passe ? demande-t-elle.
-        Rien, c’est juste que… on était bien avec toi. Puis, je ne sais pas, ils nous laissent comme ça, sans prévenir, ils nous récupèrent pareil. On ne peut même pas dire au revoir aux autres, c’est nul. Puis, on ne va plus être avec toi. Et ça aussi c’est nul. Toi tu joues avec nous et puis tu es drôle, dit Robin.
-        C’est vrai que papa et maman ils ne jouent jamais avec nous, ajoute sa petite sœur.
-        Mais c’est parce qu’ils n’ont pas le temps. Je suis sûre qu’ils aimeraient jouer plus souvent avec vous, dit Jenifer.
-        Arrête, dit Robin. Cette semaine ils n’avaient rien à faire et pourtant ils n’ont rien fait avec nous. Puis toi tu avais le temps de jouer avec nous peut-être ? J’ai que 9 ans mais je ne suis pas bête, je sais très bien que tu étais débordée cette semaine. Pourtant tu es restée avec nous autant que possible. Tu as joué pleins de fois et on a bien rigolé.
-        Surtout le soir, quand tu faisais la danse des canards, rit Adèle.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant