Y'a comme un hic [Terminée]

Chapitre 117

        Il est 9h30 quand Jenifer ouvre les yeux. Sébastien est probablement déjà réveillé puisqu’il n’est plus dans leur lit. La chanteuse attend quelques minutes avant d’entendre la porte d’entrée s’ouvrir et des pas dans les escaliers. Ceux-ci se rapprochent de plus en plus et elle finit par apercevoir son beau brun. Il entre discrètement dans la chambre et sourit en voyant sa belle réveillée.

-        Coucou mon chat. Bien dormi ?
-        Oui très bien et toi ? Ça fait longtemps que tu es debout ? demande Jen en le voyant tout habillé.
-        Ça fait un petit moment oui, sourit-il. Je suis allé faire les courses.
-        C’est Alice qui va être contente, elle ne va plus être obligée de manger les restes, rit Jen.

Sébastien sourit et vient embrasser sa belle avant de l’aider à se préparer. Une fois habillée, il l’emmène en bas et la dépose sur le canapé. Il hésite quelques secondes, il voudrait réaborder le sujet des crises d’angoisse de la jolie brune, mais il ne veut pas qu’elle se remette à pleurer. Bon tant pis, il faut en parler, il ne peut pas ignorer les confidences qu’elle lui a faites cette nuit.

-        Jen, tu sais… par rapport à la conversation qu’on a eu cette nuit… commence Seb hésitant. Je pense vraiment que tu devrais aller voir un psy.
-        Mais… je n’ai pas envie d’aller voir quelqu’un que je ne connais pas pour lui raconter ma vie, souffle-t-elle.
-        Écoute, ce que je te propose c’est que tu y vas une fois, et si ça ne te plait pas et que tu ne te sens pas à l’aise, tu arrêtes d’y aller. Mais essaie au moins, s’il te plait.
-        Pff… Si ça peut te faire plaisir…
-        Je connais un psy très bien, j’y envoie souvent mes patients et je n’ai que de très bons retours. Je te prends rendez-vous chez lui ? demande Seb.
-        Si tu veux, souffle Jen sans grand enthousiasme.

Sébastien s’empare du téléphone et sort pour passer son coup de fil. C’est à ce moment-là qu’Alice descend. Elle trouve sa belle-mère sur le canapé.

-        Salut, dit l’adolescente.
-        Salut Alice, bien dormi ? demande Jen.
-        Ouais. Il est où mon père ?
-        Il est devant la porte, il est au téléphone.

La jeune fille hoche la tête puis s’installe sur une chaise en attendant son père. Ce dernier ne tarde pas à retourner à l’intérieur. Il embrasse le front de sa fille et repose le téléphone sur son socle avant de se tourner vers sa belle.

-        Tu as rendez-vous dans deux semaines mon chat.
-        Super, ça me laisse encore du temps pour changer d’avis, sourit-elle.
-        Non, non, on a dit que tu y allais au moins une fois Jen.
-        Oui, je sais, souffle-t-elle.

Sébastien soupire. Il sait qu’il va passer les deux prochaines semaines à essayer de la convaincre de ne pas annuler son rendez-vous. Il est fatigué d’avance. Il s’assoit face à sa fille qui a son téléphone portable entre les mains. Il la regarde en souriant. Alice lève les yeux vers lui sans vraiment comprendre.

-        Au fait Lili, j’ai appris que tu avais aidé Jen une nuit. Je suis fier de toi, sourit-il.
-        Ah euh… bah c’est normal, je n’allais pas la laisser dans la baignoire…

Le beau brun sourit. Alice a mis de côté sa rancœur envers la chanteuse et c’est tellement plus agréable. Son rêve de famille unie commence à refaire surface. Il sait que ça prendra du temps. Il faudra probablement plusieurs mois, voire plusieurs années à sa fille pour véritablement apprécier Jenifer. Mais, cela paraît de nouveau possible et ça le rend très heureux.

-        On fait quoi aujourd’hui ? demande-t-il.
-        Ce que tu veux, j’ai terminé tous mes devoirs hier soir, sourit Alice.
-        Jen, tu as réfléchi pour la balade ? Tu ne veux toujours pas monter dans le fauteuil roulant ? demande Seb.
-        Euh… je ne sais pas, souffle-t-elle.
-        C’est comme tu veux mon chat. On ne va pas te forcer. Mais ça pourrait te permettre de prendre un peu l’air, il fait plutôt beau aujourd’hui en plus.
-        Ouais, tu as sûrement raison. Ce sera toujours mieux que de rester enfermée ici…