Chapitre 80

180 14 0
                                    

      Aujourd’hui, nous sommes le samedi 20 février et c’est le premier jour des vacances pour Alice. Le réveil sonne à 7 heures. Jenifer, n’ayant toujours pas récupéré son appartement, l’éteint et se redresse. C’est un grand jour pour elle. Elle va rencontrer la mère de Sébastien. Ce dernier vient d’ailleurs d’ouvrir les yeux. Il voit sa belle assise sur le lit, stressée.

-        Coucou mon chat. Arrête de stresser, tout va bien se passer, je te le promets, dit-il en la serrant contre lui.
-        Et si elle ne m’aime pas ? On fait comment ? demande Jen inquiète.
-        Mais elle t’aimera. Elle aimait Sandrine avant qu’elle nous abandonne, et tu es bien mieux qu’elle, sourit-il.

Elle se blottit un peu plus contre lui. Il lui caresse doucement le dos pour la détendre.

-        Ce n’est pas tout petit cœur, mais il faudrait qu’on se prépare. J’ai dit à ma mère qu’on arriverait avant midi, donc il faudrait partir maximum à 8 heures, dit Seb.
-        Je ne sais pas quoi mettre, dit Jen.
-        Attends, dit le beau brun en ouvrant l’armoire de sa compagne.

Il fouille un moment dedans avant d’en sortir une chemise blanche trop grande pour Jenifer et un pantalon noir.

-        Mets ça, ce sera parfait. En plus tu es magnifique dedans, sourit Seb.
-        Merci, dit-elle en prenant les vêtements.
-        Va te changer, je vais réveiller Alice, elle a dû se rendormir, dit-il en quittant la chambre.

Il se dirige vers la chambre d’Alice. Il frappe mais n’a pas de réponse. Alors il entre et s’approche de sa fille, encore endormie.

-        Lili, debout, on va chez mamie et on part dans moins d’une heure, dit-il.
-        Mmmh, souffle-t-elle.
-        Tu as préparé ta valise ? demande-t-il.
-        Oui je l’ai faite hier soir.
-        Super, maintenant lève-toi, dit Seb en sortant de la chambre d’Alice.

Il rejoint sa chambre et y trouve Jenifer qui vient de quitter la salle de bain. Sébastien avait raison, elle est magnifique.

-        Je n’ai pas fait ma valise, dit-elle paniquée.
-        Eh, mon chat, tu l’as faite hier soir avec moi, rit Seb avant de la prendre dans ses bras. On se détend ok ?
-        Mmmh, souffle-t-elle.
-        Dis-toi que ce ne sont que deux jours. On rentre demain. Et en plus on a toute notre semaine rien que nous deux, sourit-il. Allez viens, on va déjeuner le temps qu’Alice s’habille.

Ils descendent main dans la main et prennent leur petit-déjeuner. Jenifer est assez stressée à l’idée de rencontrer sa belle-mère. Ce n’est pourtant pas la première fois que ça lui arrive. Elle a souvent rencontré les parents de ses conjoints. Mais les conditions n’étaient pas les mêmes. L’enjeu était différent. Là, elle aime Sébastien, et il l’aime aussi. Ils comptent rester ensemble encore longtemps, alors ce serait une bonne chose qu’elles s’apprécient. Déjà qu’Alice ne l’aime pas. Il ne manquerait plus que la mère de Sébastien ne l’aime pas non plus et ce serait vraiment la catastrophe.

-        Je lui serre la main ou je lui fais la bise ? demande Jen.
-        Donc tu n’écoutes rien de ce que je te dis depuis tout à l’heure ? demande Seb.
-        Pardon, dit-elle.
-        Fais-lui la bise, rit-il. Mais arrête de stresser, elle n’a jamais mangé personne.
-        J’essaie mais je n’y arrive pas.
-        Commence par terminer ton petit-déj, tu n’as rien mangé.
-        Mais je n’ai pas faim.
-        Ce n’était pas une question Jen, dit-il en riant. Je vais voir où en est Alice et quand je descends, je veux que tu aies mangé au moins ton croissant.

Jenifer souffle mais s’exécute. Elle est la première prête. Elle décide alors de gagner du temps et de charger les valises dans le coffre de la voiture. C’est assez rapide puisqu’ils n’en ont que deux. Alice a la sienne pour toute la semaine, et Jenifer et Sébastien en ont une pour deux pour le week-end. Quand elle a fini de tout charger elle retourne à l’intérieur.

-        Ah Jen, on est prêts. Tu n’as pas vu les valises ? demande Sébastien.
-        Si, elles sont dans le coffre, sourit-elle.
-        Oh merci mon chat. On y va ?
-        C’est parti, dit Jen.
-        Donc elle vient avec nous… souffle Alice.

Sébastien se retourne face à sa fille, assez surpris par sa remarque.

-        Bah bien sûr qu’elle vient avec nous, tu voulais qu’elle aille où ?! On ne va pas partir sans elle, rit Seb.
-        Bah je ne sais pas, elle aurait pu rester là, ou aller à l’hôtel, dit Alice. Mais apparemment elle fait partie de la famille du coup. Enfin, c’est officiel quoi…
-        Tu ne pensais quand même pas que je sortais avec elle juste pour rigoler… dit Seb.
-        Toi non, chuchote-t-elle.

Personne n’entend sa remarque et ils montent tous en voiture. Le trajet se déroule dans le calme. Alice a son casque sur les oreilles et Jenifer est appuyée contre sa portière, pensive.

-        Tu crois qu’on a passé la station-service où on était bloqués à Noël ? demande-t-elle.
-        Je ne sais pas, pourquoi ? Tu veux qu’on s’y arrête ? demande Seb.
-        Non, sans tout le monde, elle n’a plus autant d’intérêt, souffle-t-elle.
-        Si j’avais su que j’allais faire une aussi belle rencontre ce jour-là, je n’aurais pas autant râlé dans ma voiture en voyant la neige tomber, rit Seb.
-        Robin et Adèle me manquent, dit Jen toujours perdue dans ses pensées.
-        Mais tu les as gardés mercredi.
-        Ils me manquent quand même… Axelle et Romain aussi.
-        Oui, mais eux ils sont trop grands pour que tu les gardes, rit Seb. Après tu peux toujours leur proposer, comme ça tu deviens officiellement animatrice de centre de loisirs…
-        Arrête, rit Jen. Je suis sérieuse.
-        Moi aussi, je suis très sérieux quand je te dis qu’on devrait dire à Amélie et Éric que tu n’es pas nounou. Tu ne vas pas garder les enfants tous les mercredis non ?!
-        Mais ça me fait plaisir.
-        Oui, mais au bout d’un moment, au studio ils vont commencer à tiquer sur le fait que tu sois malade tous les mercredis…
-        Ouais c’est vrai, je vais devoir trouver une autre excuse, rit Jen.
-        Non, tu vas devoir leur dire non pour garder Robin et Adèle. Sérieux, tu pars à 6 heures du matin de la maison pour arriver chez eux avant qu’ils partent travailler et tu rentres super tard à chaque fois. C’est n’importe quoi Jen.
-        Mais j’aime passer du temps avec eux, souffle-t-elle.

Sébastien ne répond pas. Elle est têtue et bien trop gentille pour arrêter de les garder.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant