Y'a comme un hic [Terminée]

Chapitre 122

       Il est aux environs de 12h30 quand quelqu’un sonne à la porte. Le cœur de Sébastien accélère. Ce sont les parents de Jenifer, c’est certain. La jolie brune va donc leur ouvrir le sourire aux lèvres, pendant que son beau brun termine de mettre la table. À peine a-t-elle le temps d’appuyer sur la poignée que ses parents se jettent sur elle.

-        Jen ! Ça va mieux ? Fais voir ta jambe.
-        Oula, bonjour, rit-elle. Tout va bien, on se détend. Comme vous pouvez le constater je suis vivante.
-        Être vivante ça ne fait pas tout Jen. Il faut être en bonne santé aussi, dit son père.
-        Tiens papa, je te présente Sébastien. Vous me tenez le même discours, vous devriez bien vous entendre, rit-elle.
-        Ah ! Enchanté Sébastien, enfin quelqu’un qui raisonne ma fille, sourit le père de la jolie brune.
-        Bonjour, répond Seb en lui serrant la main.
-        Alors c’est vous le fameux Sébastien ? demande la mère de Jenifer. Je suis ravie de vous rencontrer.
-        Moi de même, sourit-il en lui faisant la bise.
-        Par téléphone ce n’est pas pareil. Mais j’avais dit à mon mari que j’étais certaine que vous étiez charmant. Je ne m’étais pas trompée, sourit-elle.
-        Maman ! s’exclame Jenifer.
-        Oh, mais je ne vais pas te le voler, rassure-toi, rit sa mère en s’avançant dans le salon.

Alice, après avoir entendu du bruit au rez-de-chaussée, descend rejoindre tout le monde.

-        Papa, maman, je vous présente Alice, la fille de Sébastien.
-        Alors c’est toi Alice ? demande la mère de Jenifer.
-        Oui, dit la petite blonde en s’avançant un peu.
-        Jen m’avait dit que tu avais un visage d’ange et elle ne m’a pas menti.
-        Ah, euh… merci, répond timidement l’adolescente.
-        Il parait aussi que tu es très intelligente. En même temps tu dois tenir ça de ton père. S’il est médecin c’est qu’il doit en avoir dans le crâne, rit la mère de la jolie Corse.

Alice et Sébastien se regardent en haussant les épaules. Visiblement Jenifer n’a pas raconté à ses parents que l’adolescente était fortement désagréable avec elle. Au contraire, elle a même fait des compliments à son sujet. Cela touche énormément la petite blonde. Si la chanteuse a parlé d’elle à ses parents, c’est probablement que son histoire avec Sébastien compte pour elle. Alice lève alors les yeux vers la jolie Corse, qui, le sourire aux lèvres, les invite à s’installer autour de la table. Tout le monde prend alors place sur les chaises tandis que la belle brune s’apprête à aller chercher l’apéritif dans la cuisine.

-        Laisse Jen, j’y vais, sourit Seb en la retenant par le bras.
-        Merci, dit-elle en l’embrassant.

Le beau brun disparait alors en cuisine avant de revenir les bras chargés de nourriture. Le repas démarre dans la bonne humeur. Les parents de la jolie Corse semblent très sympathiques. Ils ne cessent de faire des blagues. Au moins, maintenant, Sébastien sait de qui Jenifer tient sa joie de vivre.

-        Alors Alice, tu es en quelle classe ? demande le père de Jenifer.
-        En quatrième, sourit l’adolescente.
-        Bientôt le brevet alors.
-        Hum… souffle la petite blonde.
-        Vous étiez déjà venus en Corse Sébastien ? demande la mère de Jen.
-        Non jamais. Alice voulait absolument venir, mais nous n’en avions jamais eu l’occasion.
-        Vous ne voyagez pas beaucoup ?
-        Non, pas vraiment. Pendant ses vacances Alice va chez sa grand-mère à Dijon, mais c’est tout, sourit Seb.
-        Qu’est-ce que j’aimerais être grand-mère moi, dit la mère de Jen.
-        Ne commence pas à les presser s’il te plait, dit le père de Jen.
-        Non, ne t’inquiète pas, souffle la mère de la jolie brune. De toute façon, maintenant il y a Alice. Enfin une personne à qui je vais pouvoir offrir autre chose que des plantes pour Noël.
-        Ça me va aussi les plantes vous savez, sourit l’adolescente.
-        Oh mais enfin Alice, tu peux nous tutoyer ! s’exclame le père de Jen.
-        Et tu peux venir en vacances chez nous aussi souvent que tu le voudras, continue la mère de la belle brune.

La petite blonde sourit. Elle n’a grandi qu’avec une seule grand-mère, son grand-père paternel étant décédé quand son père était petit. Du côté de sa mère, ses grands-parents n’ont jamais été très présents. Elle a dû les voir seulement quatre ou cinq fois. Il faut dire que son père ne s’est jamais entendu avec eux et que ce n’était pas le genre de sa mère de l’emmener les voir. Alors quand sa génitrice a abandonné son mari et sa fille, ils n’ont jamais demandé de nouvelles d’Alice. Cela n’a pas vraiment été une surprise puisqu’eux aussi étaient quelque peu centrés sur eux-mêmes. C’est à peine s’ils connaissaient le prénom de leur petite fille. Ce qui, d’ailleurs, avait le don d’agacer Sébastien. Entendre ses beaux-parents appeler sa fille Agathe le rendait fou. Mais tout cela semble bel et bien derrière eux puisque les parents de Jenifer, contrairement aux grands-parents biologiques de l’adolescente, connaissent déjà son prénom et l’invitent même en vacances. Depuis le départ de sa mère, Alice n’avait jamais pensé qu’elle pouvait trouver une famille ailleurs. Pourtant, devant elle, il lui semble avoir des personnes très aimantes. Un jour ils pourraient former une famille. Enfin, il faut éviter de se précipiter, cela ne fait que quelques mois que son père et Jenifer sortent ensemble. Ils ne sont pas à l’abri d’une rupture. La petite blonde sort de ses pensées en voyant du mouvement autour d’elle. Jenifer est debout et elle commence à débarrasser la table.

-        Laisse Jen, je vais le faire. Allez vous installer dans le salon avec tes parents en attendant, dit Seb.
-        Non, laisse-moi faire, s’il te plait, dit-elle en feignant un sourire. Mais allez vous installer, j’arrive.

Sébastien la regarde attentivement. Il y a quelque chose de bizarre dans son regard. Est-ce qu’il se serait passé quelque chose pendant le repas qui l’aurait agacée ou vexée ? Le beau brun tente de se repasser la scène pour comprendre, mais cela ne fonctionne pas. Peut-être se fait-il des idées ? En attendant qu’elle revienne, il propose donc aux parents de sa belle de s’installer confortablement sur le canapé. Ils discutent un peu, mais Sébastien, ne voyant pas la jolie Corse revenir, décide finalement de la rejoindre.

-        Excusez-moi, je reviens, dit-il en quittant le salon.

Il se dirige alors vers la cuisine et ouvre la porte. Il trouve Jenifer debout au milieu de la pièce. Elle se tient le dos en grimaçant légèrement.

-        Qu’est-ce que tu as ? demande-t-il en s’approchant d’elle.
-        Rien, ne t’inquiète pas, sourit-elle. Tu peux retourner dans le salon, j’ai fini de toute façon. J’arrive.
-        Tu as mal au dos ?
-        Un peu. Enfin, en bas du dos surtout.
-        Tu as dû faire un faux mouvement en mettant les assiettes dans le lave-vaisselle. Tu vois, je t’avais dit de ne pas le faire.
-        Mais non, j’avais déjà mal avant.
-        Ah bon ? Mais qu’est-ce que tu as fait ? demande-t-il surpris.
-        Je ne sais pas. Mais c’est probablement à force d’être restée immobile le mois dernier. Maintenant que je recommence à bouger ça doit me faire mal.
-        Mouais…
-        Allez, arrête de t’inquiéter. Ça va partir comme c’est venu, sourit-elle.
-        Tu as mal où exactement ? demande-t-il.
-        Là, dit-elle en lui indiquant son bassin.

Sébastien saisit alors les hanches de sa belle et la retourne afin qu’elle soit dos à lui. Il dépose ensuite ses pouces à l’endroit où elle a mal et effectue des petits cercles pour la masser. Elle sourit et penche la tête en arrière pour le remercier. Il lui embrasse le haut du crâne et continue ses mouvements.

-        On devrait peut-être rejoindre mes parents et ta fille. Ils vont commencer à se demander ce qu’on est en train de faire, sourit la jolie Corse.
-        Si tu veux, dit Seb en embrassant la tempe de sa belle.

Il se détache alors d’elle et ils rejoignent le salon où ils trouvent Alice et les parents de la jolie brune riant aux éclats. Les deux tourtereaux sourient. C’est le début d’une nouvelle vie.