Y'a comme un hic [Terminée]

Chapitre 192

        Il est 7 heures du matin. Sébastien et Alice viennent d’être emmenés dans une chambre par un aide-soignant.

-        Installez-vous. Vous pouvez déposer vos affaires et vous mettre à l’aise, votre compagne et votre bébé arrivent, sourit le jeune homme.
-        Merci, répond Seb.

Il dépose les affaires de Jenifer et de Samuel dans un placard avant de s’installer auprès d’Alice sur un fauteuil.

-        Ça y est, je vais voir mon petit frère, sourit-elle.
-        Eh oui.

Elle n’attend pas bien longtemps puisque la porte s’ouvre à nouveau laissant apparaitre la jolie brune avec son fils dans les bras. Les aides-soignants installent correctement le lit dans lequel ils se trouvent et ils quittent rapidement la chambre. Alice, les larmes aux yeux, s’approche de sa belle-mère.

-        Je te présente Samuel, sourit-elle.
-        Coucou Sam, rit Alice en pleurant. Tu es beau. Tu sais que personne ne va nous croire quand on dira qu’on est frères et sœurs.
-        Arrête Alice, tu es magnifique toi aussi. Vous êtes aussi beau l’un que l’autre, sourit Jen.
-        Mais il ne me ressemble absolument pas. Je suis blonde et il est brun.
-        Ce n’est pas grave. Moi je trouve qu’il a le même nez que toi, dit Jen. Puis, tu sais, les nouveau-nés changent très vite. Peut-être que dans quelques jours il sera ton portrait craché.
-        Mmmh… Mais je préfèrerais qu’il te ressemble, sourit Alice.
-        Oh, tu es adorable, dit Jen en ouvrant ses bras pour avoir un câlin.

La petite blonde s’assoit au bord du lit de Jenifer et la prend dans ses bras, en faisant bien attention à Samuel.

-        Tu vas bien ? chuchote-t-elle à l’oreille de sa belle-mère.
-        Oui, ça va très bien, et toi ?
-        Oh oui ! Tu m’as fait un petit-frère, sourit-elle. Je ne peux pas être plus heureuse. J’avais raison, c’était un garçon.
-        Je suis vraiment contente pour toi, que tu aies enfin ton petit-frère.
-        Merci en tous cas. Vraiment.

Jenifer rit un peu avant de reporter son regard sur son homme, toujours assis sur le fauteuil. Il semble complètement absent.

-        Ça va Seb ? demande-t-elle.
-        Oh oui ! Je profite du spectacle, sourit-il.
-        Du spectacle ? demande Alice.
-        J’ai mes deux enfants dans les bras de ma compagne juste devant moi. Soient, les trois personnes que j’aime le plus sur cette planète qui sont enfin réunies. Donc, oui, je profite de la vue.
-        Au lieu de profiter de la vue, tu ne veux pas plutôt te joindre à nous ? propose Jen.

Sébastien sourit et il s’installe sur le lit aux côtés d’Alice avant de prendre tout ce petit monde dans ses bras. À cet instant précis, il pourrait fondre en larmes. Mais il ne le fera pas. Il faut qu’il s’habitue à être heureux maintenant. Alors il se contente de profiter de ce moment magique auprès de ses deux enfants et de sa compagne. Après quelques secondes, Jenifer finit par se détacher un peu d’eux. Elle embrasse tendrement son homme et lui caresse la joue.

-        Tu as prévenu ta mère et mes parents ? demande-t-elle.
-        Non, j’attendais une heure convenable pour les appeler, sourit-il.
-        Pourquoi ? Il est quelle heure ? s’étonne Jen.
-        Il est 7 heures chaton, rit-il.
-        C’est tout ? Je ne me souviens presque plus du moment où on est partis de la maison. Ça me semble tellement loin, soupire-t-elle.
-        C’est normal, tu n’as quasiment pas dormi, sourit Seb en lui caressant la joue.
-        Vous non plus… Et vous n’avez pas l’air perdus…
-        On a fourni nettement moins d’efforts que toi aussi mon chat.
-        Mais du coup s’il est 7 heures, vous allez être en retard, non ? demande Jen.
-        En retard pour aller où ?
-        À ton travail et au collège d’Alice. Vous allez être épuisés en plus… Et vous n’avez même pas déjeuné. Vous voulez que j’aille vous chercher de quoi manger dans la machine en bas ? demande-t-elle.
-        Eh mon chat, on se calme, rit Seb. Déjà si quelqu’un doit aller chercher quelque chose ce n’est pas toi, et puis dans tous les cas, on se détend parce qu’Alice ne va pas en cours aujourd’hui et je ne vais pas travailler non plus.
-        Ah bon ? Mais pourquoi ?
-        Pour rester avec toi, rit Seb. Si tu veux on peut te laisser, mais dans tous les cas on n’ira pas bien loin.
-        Non, vous pouvez rester, j’aime bien vous sentir près de moi. Et puis, je t’avoue que je ne sais pas trop comment m’y prendre avec Sam alors je préfère que tu sois là.
-        On ne bouge pas, ne t’inquiète pas, sourit Seb. Mais tu t’y prends très bien, tu n’as pas besoin de moi.
-        Si, j’ai toujours besoin de toi, sourit Jen.
-        Ça tombe bien parce que tu vas devoir me supporter un petit moment.
-        C’est-à-dire ?
-        J’ai posé un mois de congés pour rester avec Sam et toi, sourit-il.
-        Un mois ?! s’étonne Jen.
-        Oui, comme ça je pourrai profiter de vous, en plus Alice est bientôt en vacances. Puis tu pourras te reposer aussi puisque tu ne seras pas toute seule.
-        Merci. Je t’aime, tu sais ?
-        Moi aussi je t’aime, sourit-il.