Chapitre 189

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        Aujourd’hui nous sommes le dimanche 05 décembre. Il est 17 heures et Sébastien et Alice sont dans la salle d’attente de la maternité. Cela faisait plusieurs heures que Jenifer avait des contractions et ils ont donc décidé de l’emmener pour voir si le travail n’avait pas commencé. Elle est actuellement en train de se faire examiner alors le beau brun a rejoint sa fille en attendant. Assis sur une chaise, il remue frénétiquement les jambes, impatient de savoir si l’accouchement va avoir lieu aujourd’hui.

-        Finalement je crois que je ne veux plus d’enfant plus tard, soupire Alice.
-        Pourquoi ?
-        Ça a l’air super douloureux. J’ai cru que Jenifer allait pleurer avant qu’on vienne ici tellement elle avait mal.
-        Mmmh… J’espère que cette fois c’est la bonne parce que je me vois mal la ramener à la maison là…
-        Mardi, la sage-femme lui a dit qu’elle devait attendre une semaine… donc il reste encore deux jours, soupire Alice.
-        Non, non, non, deux jours c’est trop long. En plus je travaille demain, je ne me vois absolument pas la laisser toute seule dans cet état-là.
-        Je sais que tu vas dire non, mais si tu veux, je peux rester avec elle. Je rattraperai mes cours, promis.
-        Non Lili. C’est gentil mais ce n’est pas à toi de faire ça.
-        Mais toi tu ne peux pas annuler tes rendez-vous à la dernière minute…
-        Si, si c’est une urgence, bien sûr que si. Si elle n’accouche pas aujourd’hui je verrai demain matin si ça s’est calmé ou pas. Mais si c’est comme cet après-midi, j’appellerai ma secrétaire et on annulera les rendez-vous.
-        C’était comme ça quand ma mère m’a eue ? demande Alice.
-        Pfff… Non, pas vraiment. Il me semble qu’elle n’a quasiment pas eu de contraction avant que tu naisses. Puis, elle a perdu les eaux d’un coup, un mardi dans la matinée. Je m’en souviens tellement bien. Elle a dit que c’était dégoûtant et je lui ai pris le bras pour qu’on aille à la maternité. Mais elle m’a fait toute une histoire parce qu’elle n’était pas maquillée et coiffée. Donc j’ai dû attendre qu’elle se change et qu’elle se fasse belle, c’était n’importe quoi. J’étais en panique et elle, elle prenait son temps… Enfin bref, au final quand on est arrivés ils lui ont fait une césarienne et à l’époque les pères n’étaient pas vraiment conviés…
-        Parce que si Jenifer accouche par césarienne tu comptes y assister si tu peux ? s’étonne Alice.
-        Bien sûr. Si elle veut bien, oui.
-        Mais tu sais qu’ils vont lui ouvrir le ventre ? Tu vas faire un malaise, c’est sûr…
-        Alice, je suis médecin… J’ai vu pire.
-        Peut-être, mais pas sur des gens que tu aimes.
-        Ok, tu marques un point, rit-il.

C’est à ce moment-là que le téléphone d’Alice se met à sonner. Elle lève les yeux vers son père.

-        C’est Romain.
-        Vas-y décroche.

La petite blonde s’exécute et répond à son ami.

-        Allo ? dit-elle.
-        Coucou Lili, je te préviens je suis avec Axelle et tu es sur haut-parleur.
-        Ok, salut Axelle, rit Alice.
-        Alors ? Jen va bien ? demande Romain.
-        Hum… Bah là on est à la maternité. On ne sait pas vraiment si elle va accoucher maintenant, elle est avec les docteurs là.
-        On croise les doigts alors, dit Romain.
-        Oh oui ! Elle a eu pleins de contractions cet après-midi, elle m’a fait peur, je vous promets.
-        Ça va être le moment alors, dit Axelle.
-        J’espère… Déjà là ça fait un moment qu’on attend, on a aucune nouvelle.
-        Ne t’inquiète pas, je suis sûre que tout va bien.
-        Tu nous tiens au courant quand même ? demande Romain.
-        Bien sûr. De toute façon Axelle, tu viens ce soir, non ?
-        Hum… Non, je vais vous laisser, surtout si Jen accouche. J’irai directement en cours demain matin.
-        Tu ne nous déranges pas, tu sais ? Puis tu vas faire comment ? Tu vas aller en cours avec tes affaires pour la semaine ?
-        Je ne sais pas. Peut-être que je ne viendrai pas chez vous cette semaine. Ça dépend. Si Jen n’accouche pas je viens, comme ça elle n’est pas trop souvent seule, mais si elle accouche, je vous laisse en famille. On n’habite pas si loin de mon université, je peux faire les allers-retours tu sais.
-        Ok, c’est comme tu veux, soupire Alice. Mais vous viendrez quand même voir le bébé le week-end prochain ? Normalement il sera né, c’est sûr.
-        On verra Lili, rit Romain. Ça dépend aussi de Jen. Elle sera peut-être fatiguée.
-        Mmmh… Je vous tiens au courant en tous cas.
-        Merci ! Bon, on va te laisser tranquille du coup. Courage à vous pour l’attente et on envoie toute notre force à Jen, elle va gérer, dit Romain.
-        À plus, sourit Alice en raccrochant.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant