Chapitre 40

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         Le reste de la semaine se déroule dans le calme. Les collègues de Jenifer semblent avoir oublié l’incident de la bosse. Et fort heureusement pour elle, parce qu’elle n’avait aucune envie de passer sa semaine à tenter de les convaincre que Sébastien est quelqu’un de bien et d’aimant. La preuve, il l’a invitée chez lui la quasi-totalité de la semaine. Ils passent donc beaucoup de temps ensemble et plus ils se découvrent, plus ils semblent s’attacher l’un à l’autre. Le seul point noir de cette relation reste Alice. Rien ne semble s’arranger avec elle. Elle est toujours aussi désagréable. Mais Jenifer met tous ses espoirs dans le week-end à Disneyland qu’ils s’apprêtent à vivre. Et aujourd’hui, c’est le grand jour. Nous sommes le samedi 09 Janvier et le réveil sonne à 8 heures. Jenifer saute du lit, comme une enfant le ferait le jour de Noël. Sébastien ouvre doucement les yeux et voit sa belle sautiller partout dans la chambre. Il ne peut s’empêcher de rire.

-        Finalement, c’est peut-être à toi qu’elle fait le plus plaisir cette sortie, rit-il.
-        On va voir Mickeeey ! crie Jen avec enthousiasme.
-        Eh oui mon petit chat, mais d’abord tu dois aller te préparer.

Jenifer lui saute dessus pour l’embrasser avant de courir dans la salle de bain se préparer. Pendant ce temps-là, Sébastien réveille Alice qui ne semble pas de bonne humeur. Pour changer. Il descend ensuite préparer le petit-déjeuner pour tout le monde. Il aime avoir Jenifer chez lui. Elle anime son quotidien. Elle le rend plus gai. Il sourit en la voyant descendre. Elle est vêtue d’un pull blanc et d’un jean noir. Même habillée simplement elle est splendide. Elle s’installe face à lui en lui souriant et ils sont rapidement rejoints par Alice. Ils déjeunent tous les trois avant que Sébastien et sa fille ne remontent se préparer. Jenifer en profite pour débarrasser la table. Elle trépigne ensuite d’impatience. Elle a l’impression qu’ils sont là-haut depuis des heures. Alors, quand enfin ils redescendent, elle enfile rapidement son manteau, son bonnet et ses bottes avant de courir dans la voiture. Ils arrivent quelques minutes avant l’ouverture du parc. Ils ne savent par quel miracle, ils retrouvent assez facilement le reste du groupe. Robin et Adèle sautent sur leur idole. Axelle et Romain aussi. Après de longues minutes de queue, ils entrent enfin dans le parc. Une fois tout le monde à l’intérieur, Julien, Leslie, Amélie et Éric partent de leur côté pour faire des manèges à sensations. Ils n’ont prévenu personne et laissent Robin et Adèle seuls.

-        Bon, les enfants, visiblement vos parents sont partis alors surtout vous restez avec nous. Vous nous donnez la main et vous ne la lâchez sous aucun prétexte. D’accord ? demande Jen.
-        Oui, répondent les enfants en chœur.
-        De toute façon, je te rassure Jen, ils n’ont pas l’air décidés à te lâcher du week-end, rit Axelle.

Ils avancent dans le parc et alternent entre les attractions pour les enfants et celles pour les plus grands. Quand les adultes font des manèges à sensations, Jenifer reste avec les enfants et les attend. Actuellement, Sébastien, Martine, Joël, Axelle et Romain sont partis faire une attraction. La jolie brune est donc seule avec Alice, Adèle et Robin.

-        Tu vis avec Jenifer ? demande Robin à Alice.
-        Apparemment, dit-elle.
-        Tu as trop de la chance, dit Adèle en faisant un câlin à Jen.
-        Si tu le dis, répond Alice.

Jenifer ne répond pas. Répondre, ce serait envenimer la situation. Et elle ne veut pas. Alors elle se tait. Elle accuse les réflexions d’Alice.

-        Tu n’aimes pas Jenifer ? demande Adèle.
-        Pourquoi tu ne l’aimes pas ? Elle est trop gentille. En plus c’est grâce à elle qu’on est ici, dit Robin.
-        Non, elle essaie de vous faire croire qu’elle est gentille. Mais en vrai elle ne l’est pas, dit Alice.

Les enfants regardent Jenifer. Ils ne comprennent pas. Elle non plus d’ailleurs. Elle regarde le sol. Elle a envie de crier sur Alice. De pleurer aussi. Elle sent des larmes monter dans ses yeux. Mais elle les retient. Hors de question de pleurer ici, devant tout le monde. Devant les enfants. Et encore moins devant Alice.

-        Tu dis n’importe quoi ! crie Adèle.

C’est à ce moment-là que le reste du groupe revient. Ouf. Jenifer ne sait pas ce qu’aurait pu encore dire Alice. Ni comment cette histoire allait se terminer. Elle se dirige rapidement vers Sébastien.

-        Il faut que j’aille aux toilettes, tu peux garder les enfants ? demande-elle.

Il n’a pas le temps de répondre qu’elle est déjà partie. Il ne comprend pas. Il la regarde courir vers les toilettes. Puis il tourne son regard vers Alice. Si Jenifer ne se sent pas bien, elle doit savoir pourquoi. Mais elle ne semble pas être d’humeur à communiquer. La jolie Corse, de son côté, entre dans les toilettes. Elle se met face au miroir et regarde ses yeux pleins de larmes. Elle les retient. Elle ne veut surtout pas craquer. Alors, elle prend un morceau de papier et le place au coin de ses beaux yeux pour éponger les quelques larmes rebelles qui s’apprêtaient à couler. Elle passe ensuite ses mains dans ses cheveux. Elle les relève et les relâche. Elle souffle. C’est un souffle sec. Un souffle qui dit « Je vais me reprendre et sortir de ces toilettes. ». Peu à peu la jolie brune calme enfin sa respiration qui s’était accélérée à cause des sanglots qui montaient en elle. Elle se passe ensuite de l’eau sur le visage pour se rafraichir et effacer toute trace de larmes. Elle retouche rapidement son maquillage. Elle prend une grande inspiration avant de sortir rejoindre les autres, le sourire aux lèvres. Elle s’approche de Sébastien, et, sans rien dire, prend les enfants par la main et avance. Comme s’il ne s’était rien passé.

-        Jen ! dit Seb en la retenant par le bras.
-        Quoi ?
-        Ça va ? demande-il.
-        Oui très bien. On continue ? dit-elle en avançant.

Sébastien ne comprend pas. Il a dû se passer quelque chose, mais quoi ? Il la suit en surveillant Alice qui s’éloigne du groupe.

-        Lili, reste avec nous s’il te plait. Il y a du monde et je ne voudrais pas que tu te perdes, dit-il.
-        Mmmh, grogne Alice.

Elle se rapproche du groupe tout en restant à l’opposé de Jenifer. Son père reste avec elle et elle semble peu à peu retrouver sa bonne humeur.

-        Papa, viens on va faire une photo avec Cendrillon ! dit Alice.
-        Oui, si tu veux Lili. Tu te souviens, tu le regardais en boucle quand tu étais petite. Je te l’avais acheté en dvd, c’étaient les premiers dvd d’ailleurs. Et à force de le regarder tu l’avais rayé, rit Seb.
-        Oui, tu avais dû me le racheter, rit Alice.

Elle prend son père par le bras et ils vont faire une photo.

-        Les enfants, vous voulez une photo avec Cendrillon ? demande Jen.
-        Oui ! s’exclament-ils.

Ils s’approchent de Cendrillon sans lâcher la main de Jenifer.

-        Vous y allez ? Je vous prends en photo, dit Jen.

Les deux enfants acquiescent mais ne lâchent toujours pas la jolie brune.

-        Il faut me lâcher la main pour y aller, rit Jen.
-        Mais tu nous as dit de ne jamais te lâcher, dit Adèle.

Jenifer se met à rire.

-        C’est vrai, mais là vous avez le droit.
-        Tu ne veux pas venir sur la photo avec nous ? demande Robin.
-        Si vous voulez, dit Jen.
-        Passe l’appareil photo Jen, je vais vous prendre, dit Axelle.

Elle prend la photo et ils rejoignent les autres.

-        En tous cas, merci beaucoup. C’est génial, dit Axelle à Jen.
-        Avec plaisir, on s’amuse tellement ici, répond la jolie brune.

Y'a comme un hic [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant