Y'a comme un hic [Terminée]

Chapitre 150

        Il est 9 heures quand Sébastien ouvre les yeux. Il fixe le plafond en soufflant. Il est visiblement seul dans le lit et il déteste se réveiller sans Jenifer à ses côtés.

-        Aie !

Il se tourne vers la pièce d’où provient ce cri, c’est-à-dire, la salle de bain. La porte est ouverte et Jenifer, devant le miroir, se tient les doigts. Sébastien sourit en la voyant, elle n’est pas si loin que ça finalement.

-        Ça va ? lui demande-t-il.
-        Pardon, je t’ai réveillé ? demande-t-elle en se tournant vers lui.
-        Non, je ne dormais pas. Qu’est-ce que tu as fait ?
-        Oh rien, je me suis coincé les doigts en voulant fermer le tiroir, souffle-t-elle.
-        Tu veux un bisou magique ? rit Seb.
-        C’est ça, moque-toi… Mais ne viens pas pleurer quand ça t’arrivera.
-        Ne t’inquiète pas, ce genre de choses ça n’arrive qu’à toi, rit-il.

Elle sourit avant de se jeter sur lui. Elle prend ensuite la couette et la place sur la tête de son beau brun.

-        Mais tais-toi, rit-elle.
-        Tu te venges pour hier matin ? demande-t-il en poussant la couverture.
-        Hum… Peut-être bien, sourit-elle malicieusement.
-        C’est dommage que j’aie plus de forces que toi quoi, rit-il.
-        Ça c’est toi qui le dis…
-        Mais oui, allez, pousse-toi que je me lève.
-        Et si je n’ai pas envie ? demande-t-elle en riant.
-        Si tu n’as pas envie, je fais ça, dit-il en la soulevant.

Elle rit de plus belle et il la porte jusqu’à la salle de bain.

-        J’en connais une qui n’a pas été très sage ce matin, je pense qu’une bonne douche froide devrait la calmer, rit-il.
-        Non, non, crie-t-elle. Je t’en supplie Seb !
-        Mmmh… Tu me fais un bisou alors ?
-        Lâche-moi d’abord, là je ne peux pas t’embrasser correctement, sourit-elle.

Sébastien la dépose alors au sol et attend que sa belle l’embrasse. Mais au lieu de ça, elle se dirige vers leur chambre en riant.

-        Tu y as cru hein ?

Elle finit par faire demi-tour en souriant.

-        Je plaisante, tu vas l’avoir ton bisou, dit-elle en voyant la mine qu’affiche son compagnon.

La jolie brune s’approche alors de Sébastien et l’embrasse amoureusement. Celui-ci retrouve instantanément son sourire. C’est fou comme il l’aime ! Il vient alors placer ses mains au creux des reins de sa belle et la rapproche pour la sentir contre lui. Après quelques instants à s’étreindre, Jenifer finit par lâcher son homme.

-        On descend ? Je veux savoir ce que ma mère voulait me dire hier soir, sourit-elle.
-        Vas-y, je m’habille et j’arrive.
-        Je vais t’attendre alors, dit-elle en s’installant sur le rebord de la baignoire.
-        Qu’est-ce que tu fais ? demande-t-il.
-        Je te regarde, sourit-elle malicieusement.
-        Je dois aller me doucher Jen, souffle-t-il.
-        Pour te doucher, tu n’as pas besoin de la baignoire, tu n’as qu’à aller dans la douche.

Il soupire et finit par entrer dans la douche.

-        Je peux venir avec toi ? demande Jen.
-        Non, j’ai voulu t’y mettre tout à l’heure et tu as refusé. Maintenant c’est trop tard, rit-il.

Il tire la langue à sa belle et ferme le rideau. Il l’entend râler, mais elle ne bouge pas. Toujours assise sur le rebord de la baignoire, elle attend que son beau brun termine de se laver. Quand c’est enfin le cas, elle sourit.

-        Ça y est, monsieur a terminé ? rit-elle.
-        C’est toi qui as voulu m’attendre, alors arrête de râler.

Une fois que Sébastien est prêt, Jenifer le prend par la main et l’entraine au rez-de-chaussée. Personne n’est visiblement encore levé.

-        C’était bien la peine que je me dépêche pour me préparer, souffle Seb.
-        Tu vois, je ne suis pas la seule à râler, sourit Jen.
-        Maintenant on est quittes.

Sébastien commence à ouvrir les volets du salon tandis que Jenifer prépare le petit-déjeuner dans la cuisine. Comme la veille, il fait très beau dehors et le soleil est au rendez-vous. Le beau brun rejoint alors sa compagne et la regarde en souriant.

-        Ça te dit qu’on prenne notre petit-déj sur la terrasse ? demande-t-il.
-        Oh ouais, j’adore faire ça en Corse, sourit-elle.
-        Oui, enfin ne rêve pas trop, on n’est pas en Corse ici mon chat, rit Seb.
-        J’ai cru le remarquer oui…

Sébastien rit et embrasse la tempe de sa belle avant de quitter la cuisine pour aller nettoyer la table à l’extérieur. Quelques minutes plus tard, la jolie brune vient y déposer le petit-déjeuner. Ils sont rapidement rejoints par les parents de Jenifer, puis Nicole et Alice. Tout le monde s’installe et commence à manger dans la bonne humeur.

-        Au fait maman, c’est quoi que tu voulais me dire hier soir ? demande Jen.
-        Oh oui, je voulais te parler de notre idée ! Avec ton père on a pensé que…
-        Non, non, tu as pensé que, souffle le père de la chanteuse.

Sa femme lui envoie un regard noir avant de poursuivre.

-        Donc, on a pensé que ce serait sympa si on s’installait tout près d’ici. Comme ça on pourra voir notre petite-fille tous les jours et puis on pourra te la garder aussi souvent que tu le voudras.
-        Oh… Euh… commence Jen gênée.

Elle lance un regard qui appelle à l’aide à Sébastien mais celui-ci n’ose rien dire. Ce ne sont pas ses parents, il ne veut pas se les mettre à dos.

-        Tu sais maman, on ne fait pas un enfant pour le faire garder toute la journée. Donc ce ne sera pas vraiment utile que tu vives si près.
-        Mais je pourrai passer la voir tous les jours comme ça.
-        Oui, mais non… Maman… Ça ne va pas être possible ça. Je pense que c’est mieux qu’on se voit pendant les vacances. Regarde, Nicole et Alice font ça et elles en sont très contentes, pas vrai ? demande Jenifer dans l’espoir que quelqu’un l’aide.
-        Si, c’est très bien comme ça, sourit Nicole.

Jenifer la regarde avec gratitude tandis qu’Alice se retient de rire.

-        Mais moi j’ai envie de la voir souvent ma petite-fille.
-        Déjà arrête de dire que c’est une fille, on n’en sait rien. Puis tu la verras souvent maman. Mais je n’ai pas envie que vous viviez juste à côté de chez moi, j’aime bien avoir ma liberté aussi.
-        Je t’avais dit qu’elle ne voudrait pas, rit le père de la jolie brune.
-        Et alors ? Je pouvais quand même demander, râle sa femme.
-        Sinon Jen, je voulais te demander, tu vas faire la promo de ton album pendant ta grossesse ? lui demande son père.
-        Non, en fait, là on enregistre et on termine l’album dans quelques semaines puis comme je ne veux pas trop que ça se sache, on a décidé avec Franck de programmer sa sortie pour l’année prochaine, quand j’aurai accouché. Ce sera plus simple je pense.
-        C’est vrai que ce sera mieux pour toi et pour le bébé, sourit son père.

Le reste de la matinée se déroule sans encombre. Les trois retraités se préparent pour rentrer chez eux, heureux de bientôt accueillir la chair de leur chair.