Blanche-Neige ~ Chapitre 86

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« Tout est bien qui finit bien », voilà ce que lui avait signifié Fany avant de lui fournir les clés de la chambre de l'auberge qu'elles avaient loué pour elle

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« Tout est bien qui finit bien », voilà ce que lui avait signifié Fany avant de lui fournir les clés de la chambre de l'auberge qu'elles avaient loué pour elle.

Le duo de sœurs en avaient emprunté une seconde, bien qu'elles se soient mises d'accord pour monter la garde devant la fenêtre de la princesse tour à tour.

Repue car Maléna l'avait forcée à engloutir la totalité de son repas, Éléonore avait également maintenant les dents, le visage, les cheveux et le corps enfin lavés.

De surcroît, elle était vêtue d'une robe banale mais enfin propre, en guise de pyjama, en attendant de porter celle achetée rapidement par Fany.

La jeune fille se tenait toute droite sur le matelas de ce lit étranger.

Celui-ci s'avérait relativement confortable, et la pièce était correctement chauffée.

Un instant, elle pensa à l'aînée de ses sauveuses grelottant dans le froid et fut prise de reconnaissance.

Évidemment, à son jeune âge elle ne pouvait pas systématiquement deviner la réalité.

Bien qu'empathiques, Maléna et sa sœur étaient bien au fait de ce qu'Alistair pourrait leur donner en guise de remerciement.

Une belle somme d'argent certes, mais pas que.

Leur célébrité s'étendrait là a minima à travers tout le royaume.

Les sœurs Ciarati, sortes de protectrices des victimes des déchets de la Décharge, ayant sauvées la totalité - elles l'espéraient - des enfants royaux du sort macabre décidé par la nouvelle femme d'Helori V.

Pour l'heure, la seconde de cette fratrie ne cessait de repenser avec nostalgie à sa vie d'avant.

À ses sept frère et sœurs, mais également à Panpan, aux animaux de la forêt, à sa vie au château ainsi qu'à sa mère.

Son père, elle préférait omettre son visage de ses réflexions.

Si tout se passait bien, le lendemain elle retrouverait Alistair, et peut-être même Blanche et les autres.

Supposée dormir, et ne l'ayant pas fait sur autre chose qu'un rustique et sale banc de calèche depuis son expulsion, Éléonore ne parvenait pourtant pas à laisser son cerveau laisser le soin à son inconscient de lui permettre de ballotter ses idées, tandis que son corps rechargeait ses batteries.

Au bout de longues dizaines de minutes cependant, le besoin vital prit le dessus sur les émotions négatives comme positives de la pré-adolescente.

Devant sa fenêtre, Fany patientait en tournant en rond, tel un molosse attaché à une courte chaîne en fer dans le jardin d'une habitation.

Au fond, pour la première fois de son existence, la plus belle des princesses fit ressentir une profonde pitié à l'aînée de Maléna.

Pour cette seconde, c'était même de la compassion qui serrait ses tripes.

Une si jeune fille, en proie aux pires risques à cause de sa glorieuse naissance et de sa grande beauté.

Si seulement elle s'était cachée sous la forêt, dans l'une de ces cabanes souterraines construites çà et là sous la surface de la terre meuble bordant le chef-lieu du royaume du Danemark.

Là, Maléna et Fany ne pouvaient qu'espérer que le plan se déroule au mieux.

Que la calèche et le cheval n'aient pas - une fois encore - été volés, que personne ne s'en prenne à eux durant la dernière phase de leur mission...

Et évidemment, il était préférable que personne ne les ait suivis jusqu'ici, ni remarqués à leur arrivée.

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