Blanche-Neige ~ Chapitre 97

0 0 0
                                    

Énock se trouvait là en tête du peloton, composé d'une partie de ses hommes partis en expédition - hormis Stephano - au sein du chef-lieu du royaume, ainsi que de quelques uns du château de celui-ci

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Énock se trouvait là en tête du peloton, composé d'une partie de ses hommes partis en expédition - hormis Stephano - au sein du chef-lieu du royaume, ainsi que de quelques uns du château de celui-ci.

Tous se hâtaient d'entrer dans la demeure anciennement familiale, tandis que le sextuor avec dans son cas Blanche en tête fuyait en hâte le comté.

Il avait été conclu d'un commun accord entre la reine et son nouveau vassal officieux que les gardes n'ayant pas participé à l'opération menée par le feu Einar n'allaient pas complètement être mis au courant des derniers événements.

Ceux-là se verraient certes informés du décès de leur ancien chef, ainsi que du nom logique de son successeur.

Toutefois, il était évident qu'afin de s'assurer de leur loyauté sans faille, quelques ajustements relatifs aux circonstances de sa fin de vie seraient sujets à une réécriture...

En application des directives de la reine, Brieuc et ses hommes restés au château de Varde écoutèrent avec horreur mais froideur Énock leur conter comment leur ancien comte était tombé au combat.

Des brigands venus tout droit de la Décharge leur avaient tendu un piège, affirmait-il.

L'enfant, totalement innocent n'avait qu'été chargé, sans en connaître les réelles ambitions d'alerter le dirigeant vardais d'un mal imaginaire.

En conséquence, plusieurs gardes furent immédiatement envoyés aux quatre coins du fief afin de propager la nouvelle à leurs homologues.

Einar était tombé, disaient-ils emplis d'effroi, ainsi que de tristesse camouflés.

Temporairement et jusqu'à nouvel ordre de la royauté, le chef de la garde Énock prenait ses hautes fonctions.

Ce qui s'avérait relativement logique : l'homme récemment mort n'avait notoirement pas d'enfant, et le chef de la garde la deuxième figure la plus élevée du comté.

En dehors d'Éléonore de Danemark, sa filleule, on ne pouvait aucunement le rattacher aux liens de sang d'un quelconque enfant.

Comme il fallait s'en douter, le discours de la reine s'orientait dans le sens d'une accusation du peuple vers cette princesse.

Ce qui, très rapidement, comme une traînée de poudre se répandit dans les heures et les jours suivant la fouille par les gardes du château du défunt.

Mécontente de s'être fait punir par la reine de son mauvais comportement, la fille du roi avait alors fait le choix de ne pas perdre son très haut statut en payant des déchets de la Décharge, à même de lui apporter la position de son noble parrain.

Simultanément, la sorcière de douze années de vie avait mené avec elle la totalité de sa fratrie.

D'où leur bannissement.

Malgré une multitude d'incohérences dans ces explications, notamment quant au fait qu'étrangement, le décès du comte suivait de très près la prétendue fuite volontaire et définitive des enfants, le vulgum pecus avala sans beaucoup de résistance les salades servies agrémentées d'une sauce onctueuse par leur bonne reine.

Celle-ci se préoccupait pour de vrai de l'ensemble de son peuple.

La preuve : à la suite de ces événements, elle prit elle-même des mesures visant à améliorer les conditions de vie de ses sujets.

Et en particulier des vardais.

Pour les déchets de la Décharge, manifestement il fallait encore attendre.

D'autant plus que la population reconnue juridiquement par le royaume n'était pas prête à intégrer pareils animaux dans leur société irréprochable.

Suite dans le Tome 3

Vantablack 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant