How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 15 : Saint-Valentin

            C'est après quelques infractions du code de la route, causées par l'impatience logeant dans ma poitrine martyrisée par mon cœur excité, que je me gare enfin dans le parking souterrain de l'immeuble dans lequel je vis. Frein à main serré, je saute hors de mon véhicule et me précipite vers l'ascenseur, bouillonnant de désir pour la douce journée qui m'attend. Lorsque la caisse mouvante s'arrête au dernier étage de l'immeuble, je pousse la porte d'entrée de mon appartement sans aucune délicatesse, ce qui ne manque pas d'attirer l'attention de l'occupant des lieux. Alors que je claque la porte derrière-moi, James sort de la cuisine en fronçant les sourcils, quelque peu surpris de me voir rentrer si tôt. Je ne lui laisse cependant pas l'occasion d'exprimer ses pensées, me précipitant dans ses bras pour l'enlacer. Abasourdi, il attrape mes cuisses au vol lorsque je lui saute littéralement dessus, comme un koala ayant désespérément besoin de son tronc d'arbre préféré. C'est avec force que je l'enlace, me détendant au fur et à mesure qu'il répond à mon étreinte. Abandonnant l'incompréhension de la situation, James finit par simplement profiter de m'avoir dans ses bras pour m'y serrer aussi fort qu'à son habitude, embrassant ma mâchoire et inspirant profondément, le nez dans mes cheveux. Lorsque je me sens totalement détendue, je redresse le dos pour le regarder dans les yeux, le visage illuminé par tout le bonheur que j'éprouve en sa présence.

« Salut, toi, souris-je.

- Salut, répond-t-il. Tu es partie il y a une heure à peine... Pourquoi es-tu déjà rentrée ? Il s'est passé quelque chose ?

- Il semblerait qu'en plus de mon irrépressible envie de passer la journée avec toi... j'ai découvert une excuse des plus tolérables pour la journée. Je pourrais toujours être appelée s'il y a une urgence au travail, mais en attendant... je reste avec toi.

- Voilà une idée assez plaisante pour refaire ma journée, sourit-il. »

Tout sourire, il dépose un doux baiser sur mes lèvres tout en me redéposant progressivement au sol. Lorsque mes pieds retrouvent leur appui, je fonds dans ses bras pour une nouvelle étreinte avant de ne soupirer longuement. James me propose de prendre le petit-déjeuner avec lui, ce que j'accepte avec grand plaisir. Pendant qu'il termine de préparer du café, j'allume la radio de la cuisine dans l'espoir d'y entendre la météo de la journée.

« Bien le bonjour à toutes et à tous, commence le présentateur. Nous sommes aujourd'hui le vendredi 14 février 2014, et il y actuellement huit heures tapantes. Bienvenue sur notre chaîne de radio pour commencer la journée en beauté ! Le ciel sera dégagé aujourd'hui, mais ne vous fiez pas au grand soleil illuminant cette douce journée, car les températures ne dépasseront pas les treize degrés aujourd'hui ! Vous pouvez toujours profiter de cette jolie météo pour fêter cette journée comme vous l'entendez, bien loin de la pluie rencontrée l'an passé. Et pour vous souhaiter une joyeuse Saint-Valentin, une playlist romantique concoctée par notre chère Sarah sera diffusée d'ici dix minutes, après le flash info du jour. Restez avec nous ! »

Attentif à ce que dit le présentateur à la radio, James se tourne vers moi en fronçant les sourcils, deux tasses de cafés en main. Il m'en tend une que je récupère en le remerciant, ayant besoin de cette boisson chaude bien meilleure que celle trouvée au distributeur du Triskel.

« Maxie, qu'est-ce que c'est, la Saint-Valentin ? Demande James. C'est quelque chose qu'on est sensés fêter ? C'est la première fois que j'entends parler de cette fête.

- Je me doutais bien que tu ne saurais pas ce dont il s'agit, souris-je. La Saint-Valentin est la fête de l'amour, et plus particulièrement la fête des amoureux. Avant la montée du capitalisme, c'était surtout une journée utilisée pour déclarer ses sentiments, offrir des fleurs et des chocolats, durant laquelle il faut être romantique avec la personne qu'on aime le plus au monde. Avec le temps, c'est devenu une fête très commerciale. Les boutiques se servent du prétexte de la Saint-Valentin pour vendre plus de choses niaises que d'habitude, les vendeurs augmentent leurs prix... Enfin bref, ça a changé depuis ses débuts. On n'est pas obligés de le fêter, mais c'est une bonne excuse pour ne pas me rendre au bureau, aujourd'hui.