Chapitre 79 : Maison Barton -pt.2

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J'ignore combien de temps je suis restée assise sur le sol de la douche, mais l'hypothermie me guettait lorsque je me suis enfin décidée à me lever. J'enfile les vêtements que Laura m'a apporté, soit un pantalon et un teeshirt lui appartenant, ainsi qu'une chemise à carreaux appartenant sans doute à Clint. Je m'occupe de nettoyer mon uniforme et tente de donner un coup de fil pour le réparer, mais il me semble presque irrécupérable. Le trou causé par la coupure au niveau de ma cuisse gauche ne peut pas être réparé sans y ajouter une pièce de tissu, mais puisque je n'ai rien de la même matière sous la main, ça risque de faire un petit décalage de style. Et surtout, ce sera mon talon d'Achille. Mais même là, après m'être débattue pendant plus d'une heure, je n'ai pas réussi à faire quoi que ce soit de potable. Je rage intérieurement, repliant mon uniforme sur lui-même. Je le prends et sors de la chambre, à la recherche de Natasha. La rousse est cependant introuvable, alors je me tourne vers la femme de la maison. Je la trouve dans la cuisine avec Clint, cherchant que cuisiner pour tout le monde.

« Laura ? Appelais-je.

- Oui ? Est-ce que je peux t'aider ?

- J'ai craqué mon uniforme et je n'arrive pas à le réparer. Je pensais demander de l'aide à Natasha, mais je ne la trouve nulle part. Je me suis dit qu'avec ses uniformes, elle devait avoir l'habitude de devoir les recoudre. Vous auriez des miracles dans vos placards ?

- En général, elle les jette à la poubelle, ricane Clint. Viens avec moi, on va voir ce qu'on peut faire. »

J'acquiesce, suivant l'archer dans la maison. Il me guide au sous-sol, allumant les lumières de la grande pièce fraîche. Il me montre du menton une table en bois sur laquelle se trouve pas mal de bazar, dont des uniformes et des flèches en tout genre. Clint tend les mains vers moi pour récupérer mon habit, puis balai le bazar d'un coup de bras pour le déplier et l'étendre sur la table. J'enfonce mes mains dans les poches du pantalon en le regardant faire, distraite.

« J'ai l'habitude de devoir réparer mon uniforme, raconte-t-il. En général ce n'est jamais bien difficile de recoudre un petit trou ou remplacer une petite partie défectueuse. Mais toi... je ne sais pas ce qui t'a traversé la jambe, mais le tissu est complètement foutu. Il faudrait refaire tout le bas pour que ce soit uniforme, sinon ça risque de ressembler à un costume de clown. J'espère que tu n'y portais pas beaucoup d'importance.

- C'est ma mère et un précieux ami qui l'ont fabriqué, racontais-je. C'est la seule chose qui me reste d'elle... J'espérais n'avoir jamais à le changer. Mais je me doutais que ce jour arriverait. Je finis toujours par détruire ce qui m'est précieux.

- Ne sois pas si rude envers toi-même. Je suis sûr que ta mère ne t'en voudrait pas. Après tout, ce n'est pas comme si tu l'avais fait exprès. En tant que parent, je peux t'assurer que c'est le genre de chose qu'on pardonne facilement à un enfant. En fait, je serais plutôt flippé de savoir que ma gamine a été blessée plutôt que de savoir que ses vêtements son craqués.

- Hm. Mais j'y tenais vraiment beaucoup. Je n'ai plus rien d'elle, désormais. A part son albinisme, plaisantais-je.

- Et ta blessure, est-ce que ça va ?

- Elle ne me fait pas souffrir, c'est déjà un bon point. Les soins d'urgences du docteur Cho m'ont aidé à guérir plus rapidement, mais j'imagine que je ne suis pas encore tiré d'affaire. Mais je suis tout de même apte au combat.

- Ne force pas non plus, demande-t-il. L'objectif n'est pas de perdre une jambe en combattant une armée de robots. Allez, ne t'inquiète pas pour ton uniforme. Natasha venait souvent ici après avoir effectué une mission, elle doit avoir laissé un uniforme ou deux dans le coin. »

J'acquiesce, le regardant fouiller dans le sous-sol. Je ne sais pas si ma mère serait en colère contre moi, mais Timothy risque d'être déçu d'apprendre le décès de l'une de ses créations – car pour lui, elles ont toutes une vie comme la nôtre. Je replis l'uniforme en boudant, déçue de devoir abandonner un vêtement que j'adorais porter. Avec un peu de chance, si je l'envoie à Timothy, il parviendrait à me le réparer. Il faut savoir garder espoir.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant