Chapitre 123 : Alaska -pt.2

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 Si elle songeait sincèrement à me rassurer avec ses mots, elle pouvait repasser le concours l'an prochain. Bien que mon envie de l'étriper tente doucement de prendre le dessus sur ma rationalité, je m'efforce de garder mon calme pour ne pas créer d'esclandre. Les efforts que j'ai dû mobiliser pour ne pas répliquer lorsque son chien en costume a tenté de m'assommer d'un grand coup sur la tête m'ont coûté un coup de pied dans les côtes et une paire de menottes aux poignets. Sans aucun égard, Sloan a pointé son arme vers moi et n'a pas hésité une seconde avant de tirer dans ma jambe gauche. Le cri de douleur que l'acte m'a arraché m'a fait regretter ma promesse de ne pas créer de bagarre avant l'arrivée de mes amis. Actuellement, j'apprécierais qu'iels revoient notre promesse d'une heure, pour que je puisse me relever et assommer cette poufiasse. Mais à la place, je la laisse simplement m'attraper par les cheveux pour me traîner derrière elle dans les couloirs du manoir. Je lutte contre la douleur jusqu'à ce qu'elle me jette près d'une table vissée dans le sol en pierre. Je me cogne violemment contre le pied du meuble, avant de recevoir un coup de pied dans ma jambe blessée.

« Très bien, nous n'avons plus qu'à attendre ton petit toutou, déclare Sloan. On va pouvoir papoter un petit peu, en attendant son arrivée. Qu'est-ce que tu en penses, commandant ? »

Je me redresse en rageant, observant le sang qui s'échappe de ma jambe. Sloan fait un signe de tête à Elijah, ce après quoi il quitte la pièce. Il revient quelques secondes plus tard, tirant quelqu'un derrière-lui. Lorsque je reconnais Peter, le visage couvert de bleus et de coupures, mon sang ne fait qu'un tour. Je tente de me lever, mais j'en suis simplement incapable. Elijah contraint Peter à s'assoir à genoux au milieu de la pièce. Il est vachement amoché, il a dû passer un sal quart d'heure. Lorsque son regard se pose sur moi, ses yeux s'écarquillent.

« Maxou... souffle-t-il.

- Salut, camarade, souris-je.

- Tu es venue...

- Tu ne croyais tout de même pas que j'allais laisser mon copain préféré dans le pétrin, quand même ? Ricanais-je.

- Tu n'aurais pas dû venir...

- Ouais... c'est ce qu'on verra. »

Sloan décharge son arme et la pose sur l'une des tables de la pièce, croisant les bras sous sa poitrine. Elle regarde ses ongles parfaitement manucurés dans un sourire en coin.

« Elijah... tu vas t'occuper d'elle, sourit-elle. Peut-être que maintenant, Peter acceptera un peu plus de coopérer. N'est-ce pas... grand-frère ? J'imagine que tu n'accepteras pas de voir ta petite copine souffrir.

- Ce n'est pas ma petite copine, soupire Peter.

- Ce n'est pas très important. Tu l'aimes tout de même, n'est-ce pas ? Bien plus que ta propre famille, en tout cas. Tu l'aimes tant que tu m'as abandonnée dans la misère de notre connard de père, pour aller vivre de jolies aventures auprès de la cheffe traitresse qu'elle est. Tu n'es qu'un vaurien, Peter.

- Si tu veux.

- Très bien, commençons simplement. »

Elijah m'approche et me donne un grand coup de pied dans le visage. Je peine à reprendre mon souffle à cause du choc, le corps écrasé contre le sol. Le type en costume n'a pas de mal à me redresser sur mes genoux. Il attrape une corde qu'il noue entre mes liens et l'une des tables vissées au sol, pour s'assurer que je ne puisse aller nulle part. Bon sang... il a des muscles, sous son costume trois pièce. Il a beau ressembler à un majordome en carton, il a plutôt la force d'un soldat surentraîné.

« Qui détient la clef d'activation des fichiers secrets d'Alexander Pierce ? Demande Sloan. »

La clef d'activation des fichiers secrets de mon père.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant