Chapitre 149 : Mauvais Timing !

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Contient : SMUT


Quelques minutes plus tard.

19h19.

Lorsque je gare la voiture devant la maison, je suis soulagée d'être rentrée. Je n'étais pas réellement à l'aise à l'idée d'être au cœur de New-York, lorsque nos avis de recherches continuent d'être diffusés un an après les Accords de Sokovie. Je réfléchis rapidement à tout ce que je vais pouvoir raconter à Steve par rapport à notre journée, et à l'amusement que je trouverais à lui montrer toutes les choses que j'ai achetées aujourd'hui. Peut-être même que je pourrais les essayer pour les lui montrer. Je sors de la voiture et vais ouvrir le coffre afin de récupérer tous les sacs qui y sont entreposés. Ce sont les mains pleines que je monte sur le porche, peinant à ouvrir la porte d'entrée avec toutes ces choses dans mes bras. Lorsque j'arrive à la déverrouiller, je la pousse du pied et entre d'un pas pressé. Je pose lourdement tous mes sacs au sol et claque la porte pour la fermer.

« Je suis rentrée ! Appelais-je.

- Oh, non... se plaint Steve. »

Oh. Je vois... c'est un accueil auquel je ne suis vraiment pas habituée. Mon sourire disparaît alors qu'une vague de doute me submerge lentement. Malgré les paroles réconfortantes de Sam, j'ai le sentiment que Steve ne voulait vraiment pas me voir aujourd'hui, et que je ferais mieux de faire demi-tour pour le laisser tranquille. J'entends de l'agitation dans la cuisine, des choses qu'on bouscule et du verre qui s'éclate au sol. Steve râle en bougonnant dans sa barbe, alors que je regarde l'arche de la pièce de loin. Malgré la boule qui me monte à la gorge face à la situation, je suis bien curieuse de savoir pourquoi il ne voudrait pas me voir, et surtout, quelle est la raison de toute cette agitation là-bas. Je fronce les sourcils, croise les bras sous ma poitrine, et m'avance vers la cuisine.

« Steve ? Appelais-je encore.

- Oh, non... non, non, non... Heu... Oui... ?

- Qu'est-ce que tu fabriques... ?

- Rien, rien ! J'arrive ! Attends ! J'arrive ! Ah... pourquoi tu es déjà rentrée... ?

- Oh. Tu veux que je reparte, c'est ça ? Tu n'as qu'à le dire, et je m'en irais.

- Non, non ! Attends, heu... »

Pourquoi est-ce qu'il panique autant, bon sang ? Est-ce qu'il oserait cacher une autre fille dans la cuisine, ou quelque chose comme ça ? Est-ce que Sharon serait venu pendant mon absence ? Cette simple idée me met dans une rage à me faire bouillir les oreilles. D'un pas décidé, je m'approche de la cuisine où une légère odeur de sauce tomate et de poisson règne. Je savais que j'avais pris une bonne décision en laissant le range-couteau si près de l'arche de la pièce : il est ainsi plus facile d'en attraper un si jamais la nécessité s'en fait ressentir. Et poignarder Sharon ne serait pas un problème pour moi. Nous n'aurons qu'à repeindre la cuisine en rouge pour cacher les taches qui ne voudront pas partir, et je me servirais de son cadavre pour décoration d'Halloween l'an prochain. Lorsque je passe l'arche de la cuisine, j'y trouve Steve en train d'essayer de ranger des choses en les entassant dans un coin. Il porte un teeshirt blanc et un jogging confortable, mais ce sont ses cheveux en bataille qui me laissent réellement croire à la présence de Sharon dans notre cuisine. Lorsque je tourne le visage vers le range-couteau, je vois que deux assiettes sont posées sur le plan de travail au fond de la cuisine, qu'une casserole pleine repose sur un rond de buche pour éviter de brûler le meuble, et qu'un torchon couvert de sauce tomate est posé près du range-couteau. Il y a des débris de verre sur le sol, vestiges d'un récipient bousculé sous la précipitation. Mais il y a aussi un bouquet de fleur sur l'ilot du fond, qui me fait éloigner les mains de mes armes potentielles.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant