Chapitre 111 : Comme une envie de meurtre

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Le lendemain, 14h37.

Parking B6, Aéroport de Berlin.

Tandis que les cauchemars bercent mes nuits, je me surprends quelques fois à rêver en plein jour. Je rêvais de pouvoir tourner la page, oublier la personne que j'étais et les choses qu'elle a faites. Je rêvais de trouver une nouvelle équipe, une nouvelle famille, je rêvais d'être heureuse à leurs côtés et de me battre contre le reste du monde pour pouvoir les protéger. Mais voilà, tout cela n'était qu'un rêve. La réalité, elle, est bien plus cruelle et tranchante. Rien ne dur pour toujours, et malheureusement, on ne peut jamais être certain de savoir à qui on peut donner notre confiance. Il aura suffit de quelques mots dans un livre blanc, de la colère de quelques gouvernements, de la bêtise d'un équipier, et ma vie a de nouveau basculé. La stabilité ne semble pas être faite pour moi. Pourtant, malgré mes nombreux échecs de ces dernières années, je ne cesserais jamais d'en rêver. Car sans rêves, sans fantasmes et sans désirs, sans imagination et sans folies, je n'ai aucune raison de continuer d'avancer. Heureusement, il me reste quelques arguments pour tendre mes lèvres vers le haut.

Appuyée sur le mur du parking entièrement vide, j'observe la camionnette blanche qui approche. Je croise les bras sous ma poitrine, attendant que le conducteur gare le véhicule. Une fois le moteur coupé, les deux portières avant s'ouvrent pour laisser apparaître de vieux amis, sur lesquels nous pouvons encore compter. Clint contourne la voiture pour me rejoindre, frottant ses mains entre elles avec un large sourire. Voyant son regard pétillant habituel, je m'avance pour le rejoindre et lui permettre de me prendre dans ses bras. Il me serre contre lui sans manquer de me bercer de droite à gauche. Il m'examine ensuite du regard, avant de tirer une mèche de mes cheveux.

« Aïe ! Me plaignis-je.

- Il paraît qu'il y a beaucoup de choses qui se passent durant mon absence, et que tu ne prends même pas la peine de m'appeler pour m'en informer, gronde-t-il.

- Oh, tu veux parler de l'année dernière, quand mon immeuble a explosé le jour de mon anniversaire ? Demandais-je. Lorsque Crossbones m'a kidnappée, et que j'ai dû me débarrasser d'une trentaine de mercenaires à coups de hache de sécurité ?

- Quoi ?! Oh, mon Dieu ?! Mais ! Je pars à la retraite dix minutes, et tout part en vrille, c'est ça ?!

- Ce n'était pas de ça, dont tu voulais parler... ?

- Quoi ? Non, je voulais plutôt te tirer les oreilles, parce que personne ne m'a mis au courant que tu faisais des galipettes avec Captain, souffle Clint. J'espérais sincèrement que ce soit la seule chose qui te soit arrivé en mon absence... Sincèrement, tu t'es faite kidnapper par... c'est qui, Crossbones ?

- C'était mon meilleur ami à Hydra, tu le connais sans doute sous le nom de Rumlow. »

Il passe ses mains dans ses cheveux en grimaçant, visiblement surpris de tout ce flux d'information en même temps. Wanda approche avec un grand sourire, déposant délicatement sa main sur l'épaule de l'archer.

« Et encore, elle a aussi été déclarée comme ennemi public numéro un, ajoute Wanda.

- Malheureusement, je suis déjà au courant de ça, avoue Clint. C'est majoritairement pour cette raison que je suis venu. Je me doute bien que ce que disent les autorités et les médias à ton sujet ne sont pas vraies, en tout cas, en ce qui concerne la partie « manipulation du soldat de l'hiver ».

- Il semblerait que les autorités aient inventé de fausses informations pour rendre mon avis de recherche plus important, soufflais-je. Mais tu sais... en ce qui concerne mes actions au sein d'Hydra, la majorité de ce qui est dit est vrai.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant