Chapitre 33 : Division

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Quelques minutes plus tard.

La coopération de mon père était la clef pour retrouver James sans causer trop de dégâts collatéraux. Mais il semblerait que mes paroles ne soient pas en mesure de le convaincre. Heureusement, j'ai encore d'autres moyens en ma possession pour parvenir à mes fins. Je pensais seulement ne pas avoir à en arriver à ce niveau de désespoir, au point de me tourner vers des alliés improbables. A ce rythme-là, il faut que je conçoive un plan avec toutes les lettres de l'alphabet pour m'en sortir. Si seulement je pouvais avoir un coup d'avance sur Alexander.

Une fois habillée d'une tenue civile un peu moins voyante que mon uniforme, je sors du Triskel à pied. Je salue les gardes d'un grand sourire, puis enfonce les mains dans les poches de ma veste à capuche, sac sur le dos. Je prends à droite, puis avance cinq-cents mètres plus loin pour trouver la troisième ruelle à droite. C'est à l'arrière d'une supérette assez mignonne que je retrouve mon partenaire du crime, les fesses appuyés sur le capot d'une Camaro GT noire, sans plaque d'immatriculation. Lui aussi a revêtit une tenue plus discrète qu'un uniforme, optant pour un teeshirt blanc, un pantalon noir, une veste à capuche noire et des bottes de combat. J'aurais pu être attiré par l'odeur de la boîte de douceurs qui repose à côté de lui, mais c'est une grosse marque bleue autour de son œil gauche qui pique ma curiosité. Tentant de cacher cette blessure fraîche sous sa casquette noire, Peter lève le regard avec un sourire étalé sur les joues.

« Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Demandais-je.

- Ton petit-ami n'a pas apprécié que je tente de lui faire la conversation, répond-t-il. Lorsque je l'ai vu sortir de la cachette de ton père, je me suis dit que c'était une bonne idée d'essayer de l'arrêter, mais il m'a dégommé en un seul coup. Sérieusement, tu aurais pu trouver moins violent, comme bonhomme.

- Si tu l'as croisé, tu as de la chance d'être encore en vie. Crois-moi, il n'est pas vraiment comme ça en dehors du conditionnement. C'est un bisounours caché sous l'apparence d'un grizzly. Alexander l'avait envoyé assassiner Fury, si tu ne l'avais pas retenu, le dénouement aurait pu être pire.

- Tu étais avec lui, n'est-ce pas ? Tu as été blessée ?

- On a eu un accident de voiture, mais je ne crois pas que mes blessures soient graves. C'est surtout musculaire, je n'ai rien de cassé. Et toi, tu vas bien ?

- Pour quelqu'un qui s'est pris une beigne par une main métallique, je pense que je m'en sors plutôt bien. J'ai peut-être une commotion cérébrale, mais je ne me sens pas plus dingue que d'habitude, alors j'imagine que ça va. »

Je suis rassurée que Peter soit en bonne santé. Mais l'idée que James est coupable de ses blessures laisse un mauvais arrière-goût sur mon palais. James, tel que je le connais, n'aurait jamais fait une chose pareille. Peter est peut-être agaçant, mais pas à ce point-là.

« Lorsque j'ai croisé James la nuit dernière, il a manqué de me tirer dessus, avouais-je. Je ne sais pas à quel point il est conditionné, mais ça me semble encore plus fort que la dernière fois qu'il l'a été. J'ai bien peur que l'arrêter soit plus compliqué que prévu.

- Si on lui saute dessus en même temps, on aura peut-être une chance, qui sait. Enfin, mourir ne me fait pas peur, alors je te suivrais jusqu'au bout du monde, Cheffe. Est-ce que tu as un plan ?

- Tous mes plans finissent par tomber à l'eau, alors je commence à croire que je vais devoir arrêter d'en faire. Pour le moment, j'attends la venue de quelqu'un.

- Un allié ?

- Ce n'est pas encore déterminé. Mais s'il y a bien une personne qui serait ravi de m'aider à faire échouer les plans d'Hydra, c'est bien lui.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant