Chapitre 101 : Crossbones

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 Lorsque nous arrivons près du marché, nous trouvons le véhicule que les mercenaires ont utilisé pour s'échapper. Il est cependant vide, ne laissant aucune trace de nos cibles. Cet imbécile n'a pas intérêt à m'échapper cette fois-ci. Il est hors de question que nous rentrions avec un nouvel échec sur le dos.

« Ils se séparent en deux groupes, prévient Sam.

- Est-ce que tu as un visuel sur Rumlow ? Demandais-je.

- Non. Je ne vois que quatre mercenaires, deux à droite et deux à gauche. Il n'est pas avec eux.

- Merde, rageais-je.

- Je m'occupe des deux à gauche, prévient Natasha. »

Steve me fait signe de le suivre dans la foule. Nous utilisons le toit des véhicules pour nous déplacer sans gêner les civils qui nous entourent. Ils s'écartent automatiquement lorsque nous retrouvons le sol, à la fois étonnés et terrifiés de nous savoir ici. Je tente de m'adresser à eux dans leur langue maternelle, bien que je ne la maîtrise pas du tout.

« Cette zone est possiblement dangereuse, vous feriez mieux de vous éloigner, leur dis-je. Auriez-vous vu des hommes armés traverser le marché ? Nous sommes ici pour les arrêter. »

Un homme acquiesce et nous montre une direction du doigt. Je le remercie respectueusement et suis la direction qu'il nous a donnée. D'un commun accord, nous décidons de nous séparer pour couvrir plus de terrain. Il est hors de question qu'il puisse s'enfuir, encore une fois. Nous devons l'arrêter maintenant, et mettre fin à ses jeux malsains avant que ça ne s'empire. Il possède désormais une arme biologique, qui sait comment il pourrait s'en servir. Je saute au-dessus d'un étalage, demandant aux civils sur mon passage de s'écarter et de se mettre à l'abri.

« Ils se sont allégés, et ils se sont dispersés, informe Steve. Il faut trouver le bon.

- Ce n'est probablement pas... »

Coupée dans mon élan, je suis incapable de terminer ma phrase. Trop proche d'une petite ruelle assombrie par la taille des immeubles, je n'ai pas remarqué que mon ennemi se tapissait dans l'obscurité. D'un seul coup de poing, Crossbones me fait traverser plusieurs étalages. Ma chute est amortie par une caisse de fruits exotiques qui s'abîment sous mon poids. La douleur du choc m'a fait louper une inspiration ; je ne sais pas comment il a fabriqué son armure, mais il n'y est pas allé de mainmorte sur les améliorations. En temps normal, il n'aurait pas été capable de m'envoyer à plus d'un mètre de l'impact. Je secoue la tête et me relève dans une pirouette, parée à l'attaque. Je ne peux cependant que me défendre face à ses multiples coups envoyés aléatoirement. Je finis par le repousser d'un coup de pied dans le bas ventre, qui ne lui fait cependant aucun mal grâce à toutes ces protections métalliques. Il râle seulement, puis lève les yeux vers moi.

« Tiens... comme on se retrouve, ricane-t-il.

- Cette fois-ci, tu n'iras nulle part, menaçais-je.

- Je veux bien de te croire. Mais tu ne t'en sortiras pas non plus. »

Il s'approche et tente de me frapper. Je l'esquive sans difficulté, mais à mon plus grand regret, je n'avais pas compris que c'était une feinte. Il en profite pour m'attraper la tresse et me tirer la tête en arrière, de façon à m'empêcher de me défendre. Mais moi aussi, je me suis améliorée ces derniers mois. Si ses sentiments envers moi le mènent souvent à l'inquiéter, ça n'a pas empêché Steve de m'aider à m'entraîner au corps à corps sans retenir ses coups. Et si je peux mettre Captain America au sol, je considère que ce moins que rien en armure ne pourra pas non plus faire le poids contre mes nouvelles techniques. Je prends son poignet entre mes mains, comme si je tentais de le faire lâcher à cause de la douleur. Mais à la place, je prends appuie sur sa poigne pour décoller les pieds du sol. Je lui envoie mon talon en plein visage, puis passe l'autre pied au-dessus de son bras. Malgré son équipement, il n'est pas capable de maintenir tout mon poids à bout de bras, donc il me lâche assez rapidement. Je tombe la tête la première ; je profite de cette position pour mettre mes mains au sol et lui envoyer de nouveau les pieds dans le visage. Il recule juste à temps pour les éviter, riant ouvertement de mon échec.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant