Chapitre 173 : Un calme éphémère

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Début de : Avengers Endgame.

Cinq ans après Thanos.

Complexe des Avengers, Nord de New-York.

Les rayons du soleil inondent la bibliothèque du complexe, pénétrant par le toit vitré qui permet d'alimenter les plantes de la pièce. L'agréable silence n'est perturbé que par le grincement occasionnel de la chaise à bascule sur laquelle je dévore le roman fantastique que Natasha m'a conseillé la semaine dernière. Les odeurs du thé chaud et des livres neufs embaument l'atmosphère calme et détendue dans laquelle je me suis réfugiée à l'instant où j'ai senti l'air se tendre et s'alourdir.

Il y a longtemps maintenant que je fréquente le complexe, bien que ce ne soit qu'à raison de trois ou quatre fois par semaine, selon mon humeur et le besoin de repos de l'équipe de soutien. Ma relation avec la nouvelle dirigeante de l'équipe s'est améliorée, après de nombreuses tentatives de lui venir en aide. Mais lorsqu'elle revient de ses expéditions au travers du pays, je fais toujours en sorte de l'éviter, et les agents de soutien ne se privent pas de m'imiter. Car lorsqu'elle rentre les mains vides, elle est d'une humeur massacrante.

Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. Acharnée dans sa recherche du Ronin, je sais qu'elle ne baissera jamais les bras malgré les échecs qu'elle a dû essuyer ces cinq dernières années. Avoir une conversation avec elle sur ce sujet n'a jamais rien donné, bien que ça lui ferait sans aucun doute beaucoup de bien de ralentir. Et malgré nos tentatives, elle n'a fait que d'accélérer et de s'acharner encore plus, comme pour nous prouver qu'elle était parfaitement capable d'y arriver sans craquer. Mais lorsque je l'ai vue entrer dans le complexe, j'ai compris qu'elle était au bord du gouffre. Il fallait mieux la laisser se décharger de ses émotions à la salle de sport avant d'aller voir comment elle va ; je suis lassée d'être son punching-ball.

Me balançant toujours du bout du pied, je fais mine de ne pas entendre la porte en verre s'ouvrir dans mon dos. J'écoute attentivement les pas qui s'approchent de moi, afin de deviner de qui il s'agit sans avoir à lever la tête. Je reconnais alors les chaussures en toile de Steve et sa démarche qui n'appartient qu'à lui. Lorsqu'il arrive près de moi, il se penche doucement pour déposer un baiser sur le haut de ma tête sans pour autant brusquer son entrée. Je lève les yeux pour lui sourire, puis retourne à ma lecture pour ne pas perdre ma ligne.

« Est-ce que tu as vu Natasha à son retour ? Demande-t-il.

- Elle n'était pas vraiment d'humeur à croiser qui que ce soit, lui appris-je. J'ai préféré la laisser respirer avant d'aller la voir.

- Elle est particulièrement tendue en ce moment. On pourrait peut-être l'inviter à la maison pour qu'elle prenne un peu de recul sur le travail.

- J'ai déjà essayé... Je lui ai proposé de sortir du complexe mais elle refuse de le faire autrement que pour aller sur le terrain. Je lui ai apporté des gâteaux en revenant ce matin, j'espère que ça ira.

- Hm. »

Steve contourne le tapis blanc pour ne pas le salir, afin de s'assoir sur le deuxième fauteuil. Il laisse sa veste tomber sur le sol, puis se serre du thé en essayant de ne pas en renverser partout. Je prépare toujours trois tasses lorsque je fais des boissons chaudes, au cas où on viendrait troubler mon calme.

« Comment était l'entraînement, aujourd'hui ?

- L'équipe de soutien s'en sort très bien, souris-je. Je leur ai d'abord fait travailler les biceps, en m'accompagnant au centre-ville pour porter mes achats.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant