How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 146 : Retour au pays

Un an plus tard, 12 octobre 2017.

Quelque part près de New-York.

Je crois que je n'ai jamais vu plus amusant que Steve Rogers en pleine tentative de compréhension d'un mode d'emploi, pour construire un meuble. Un long sourire sur les lèvres, je me penche pour m'appuyer contre l'encadrement de l'arche du salon ; je porte ma tasse à mes lèvres pour siroter mon thé glacé d'un air moqueur. Accroupi sur le tapis en moquette blanche, Steve essaie désespérément de déchiffrer le papier, tout en regardant les pièces et les noms qui leur est attribué grâce à de petites étiquettes. Accrocher les pieds à la table basse était bien plus facile que de tenter de monter un meuble de rangement mural, tout droit arrivée d'un magasin suédois réputé. Lorsqu'il commence à comprendre le sens des flèches et des parties du meuble, il commence à le monter sous mon regard inquisiteur. L'aider ne me dérangerait pas, mais il semblerait que le soldat ait décrété qu'il serait mieux que je prenne un peu de repos, après avoir passé la matinée à peindre les murs de la salle à manger.

Lors de notre toute dernière escale, nous avons commencé à avoir le mal du pays. Notre voyage autour des plus belles villes d'Europe fera sans aucun doute toujours partie de mes moments préférés passés à ses côtés, mais nous commencions à avoir envie de rentrer sur ce territoire où nous sommes toujours activement recherchés. C'est un peu par hasard que nous nous sommes retrouvés ici, après avoir trouvé une adorable bourgade près New-York, et cette maison dont l'ancienne propriétaire voulait sincèrement se débarrasser au vu de l'entretien qu'elle représente. Elle appartenait jusqu'alors à une jeune femme depuis le décès de son père, et puisqu'elle préférait vivre dans un loft luxueux en ville, elle n'avait que faire de cette maison à moitié délabrée. Il nous aura fallu deux semaines entières pour se débarrasser de tout ce qu'il y restait, afin de la retaper du début. Nous avons décidé de nous lancer pièce par pièce pour prendre le temps d'en faire un véritable chez-nous, un endroit où nous nous sentirions enfin à la maison. Le salon est l'une des dernières pièces que nous avons à terminer, et je crois que si Steve met autant de temps à comprendre les plans de construction d'Ikea, nous y serons encore en fin d'année.

« Tu es sûr que tu ne veux pas d'aide ? Demandais-je.

- Tu as peint toute la matinée, tu dois être épuisée, répond-t-il.

- Je ne te proposerais pas mon aide si c'était le cas. Allez, arrête de faire le gros dur, et donne-moi les instructions.

- D'accord, madame, sourit-il. »

Je lui souris en retour, laissant ma tasse pour prendre le plan entre mes mains. Je lui donne les instructions plus clairement que sur le papier et l'aide avec quelques bidouillages, jusqu'à ce que l'étagère soit enfin complète et prête à être accrochée au mur. Steve s'occupe de la tenir à bonne hauteur pendant que je fais les marquages contre la peinture d'un joli gris mat que nous avons choisi pour ce mur de la pièce, les autres restant blancs. Lorsque mes croix sont terminées, nous perçons tous les deux des trous dans les murs pour y mettre les attaches, puis nous y mettons l'étagère que nous accrochons en nous assurant de sa stabilité. Steve m'attrape par la taille et me hisse assez haut pour que je pose mes fesses dessus, puis il se recule en portant ses mains à ses hanches.

« On dirait que ça tient, sourit-il.

- Si ça peut supporter mon poids, ça supportera largement celle de la télé et des cd, remarquais-je. Mais je préfèrerais que tu me fasses descendre quand même, juste au cas où... »

Il tire la moue en me rejoignant ; il lève les bras vers moi, alors que je saute pour retomber dans ses bras. Il me repose au sol et m'embrasse le haut de la tête.

« On forme une bonne équipe, constate-t-il.

- Une équipe que je ne changerais pour rien au monde, souris-je. Je suis ravie de voir qu'on a enfin bientôt terminé la maison. Même si on ne sait toujours pas ce qu'on va faire des trois autres chambres.