Chapitre 118 : Pas le scénario envisagé

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Je commence à suffoquer, incapable de respirer sous cette eau. Et pourtant, j'arrive à prendre une grande inspiration pour hurler de toutes mes forces. Je me sens secouée, les yeux fermés. Ma gorge commence à me brûler à force de hurler, mais je ne cesse pas pour autant. J'entends un bruit sourd non loin, suivi de ce qui ressemble à des bruits de pas, lourds et rapides.

« Maxie ?! »

J'ouvre subitement les yeux à l'entente de mon prénom. Encore secouée par la panique, je me sens perdue. Deux bras fort m'attrape dans le dos, serrant mes bras dans une étreinte ferme pour m'empêcher de gigoter dans tous les sens. La respiration lourde, je cligne plusieurs fois des yeux pour finalement me rendre compte que je suis réveillée. Le décor de la chambre miteuse me rassure quelque peu, bien que le lit grince bruyamment sous mes gigotements incessants. J'entreprends de reprendre mon calme, mais lorsque mon regard se pose sur le bras en Vibranium me tenant fermement, la panique reprend possession de moi. Il est encore là. Je me mets à hurler plus fort, essayant de me débattre autant que je le puisse.

« Maxie, c'est bon, calme-toi ! Ce n'était sans doute qu'un cauchemar, tout va bien, maintenant. Eh, arrête de gigoter comme ça, j'essaie simplement de t'aider... »

Je ne supporte pas sa présence aussi proche de moi. A force de bouger, je parviens à libérer l'un de mes bras de son emprise. J'en profite pour tendre la main sous mon oreiller, prête à me défendre. J'empoigne le manche de mon couteau, lève le bras, et l'abat violemment contre le bras mécanisé. La lame se casse, volant en éclat sous mes yeux. Comme dans un réflex protecteur, James lève rapidement sa deuxième main vers mon visage pour m'épargner des débris volant vers moi. Cependant, je ne vois pas les choses de la même façon. Je hurle plus fort et tente de nouveau de le poignarder ; cette fois-ci, la lame glisse contre son bras et dérive vers sa hanche. Lorsque je relève le bras pour attaquer de nouveau, j'aperçois des gouttes de sang sur mes doigts. James me serre aussi fort qu'il le puisse à l'aide de son bras mécanique, puis essaie de me désarmer grâce à l'autre. Je ne me laisse cependant pas faire, éraflant son bras de la lame cassée. Je lui donne un violent coup de pied dans l'abdomen, bien que cela ne semble pas lui faire grand mal. D'un effort plus concentré, il arrache le couteau de ma main avant de le jeter de l'autre côté de la pièce, se protégeant ainsi de toute coupure. Il me prend ensuite dans ses deux bras, puis essaie de me soulever de mon lit. Je profite d'être surélevée à sa hauteur pour lui donner des coups de pieds, essayant de taper dans ses parties dans l'espoir que ça l'oblige à me lâcher, mais mes mouvements restent imprécis. Je songe un instant à le mordre, mais son bras de chair n'est pas le plus proche de mon visage. Je me ferais mal à croquer du Vibranium. Ça ne m'empêche cependant pas de lui donner des coups de tête contre ce dernier, hurlant de toutes mes forces.

« Maxie... ! Maxie ! Arrête ! S'il te plaît ! Arrête ! Tu vas te faire mal !

- Espèce de sale... ! Arrrg ! Lâche-moi ! Je vais te tuer !

- Ça suffit, tu es réveillée, maintenant ! Arrête, Maxie ! »

N'ayant pas vraiment d'autre choix pour m'arrêter, il me plaque violemment au sol pour essayer de me maîtriser. Des larmes commencent à couler sur mon visage, mêlées à mes cris se changeant rapidement en sanglots. Il m'écrase de tout son poids, m'immobilisant autant que possible. Je continue cependant de me débattre et de tourner, jusqu'à avoir le visage face à son épaule. Je lui donne un coup de tête qui ne semble pas lui faire grand mal. Moi, cependant, je commence à avoir mal au front. Il râle et serre plus fort encore, jusqu'à réussir à s'assoir en tailleur sur le sol en me bloquant dans ses bras. Je le rue de coups, de poings et de pieds, de genoux et de front, mais il ne lâche pas sa prise. Il se contente de me bercer de droite à gauche, subissant sans tenter de se défendre. Je glisse les mains contre lui dans l'espoir de trouver une arme, n'importe quelle arme qu'il aurait pu glisser sous ses vêtements, mais il semblerait qu'il n'en ait aucune.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant