How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 59 : Le Trésor

/!\ Ceci est la nouvelle version de ce chapitre. La fin change par rapport à l'ancienne /!\

Quatre jours plus tard.

Domaine Chang, Canada.

Abritée par le chant serein des oisillons et la douceur de la brise matinale, je clos les paupières et inspire profondément. Assise en tailleur dans l'herbe fraîche, je pratique un exercice de respiration lent et régulier, afin d'apaiser mon âme meurtrie. Après les récents évènements, nous avons ramené les filles sur le continent pour leur trouver un nouveau lieu de vie. Il s'est avéré que trouver un orphelinat où toutes les placer fut une affaire bien plus compliquée qu'elle n'y paraît, alors nous avons dû employer un plan B. Timothy nous a appris qu'il avait grandit dans une très grande famille, entouré de ses parents, ses grands-parents, ses deux oncles et ses quatre tantes, ses cousins et sa propre fratrie. Par conséquent, sa famille est plutôt accoutumée à accueillir plus d'un enfant sous son toit. C'est quelque peu hésitant que nous avons accepté d'amener les enfants dans son domaine familial, où elles ont été accueillies à bras ouverts par ses oncles. Elles n'avaient nulle part ailleurs où aller, et cette solution est sans nul doute la plus pratique que nous avons pu trouver pour le moment. Après ce qu'elles ont traversé sur les îles, ces filles ont besoin d'un véritable soutien que personne d'autre qu'elles-mêmes peuvent leur apporter. Les séparer n'était pas une option que nous étions prêts à prendre, et la famille Chang partageait notre avis.

L'hospitalité de la famille de Timothy s'est également étendue sur les membres de l'équipe. Remarquant aisément les cicatrices que Peter et moi possédons encore des évènements de Washington, ils nous ont gentiment proposé de nous reposer ici pour quelques jours. L'idée de rester dans un lieu si doux et si calme alors que ma mission n'est pas terminée a été difficile à accepter, jusqu'à ce que je me sois laissé séduire par la tendresse de la grand-mère de Timothy. Cette dernière a su trouver les mots pour nous faire rester en ces lieux – et surtout, elle nous avait cuisiné une tarte aux pommes vraiment délicieuse. Cette dégustation m'a rappelé les doux moments que je passais avec ma mère, lorsque j'étais enfant. Tous les samedis matin, elle me réveillait en m'offrant un délicieux chocolat chaud couvert de guimauve. Puis, lorsque midi approchait, nous allions pique-niquer dans le jardin de la maison – dans l'herbe ou sur la terrasse, selon la météo. L'après-midi, elle m'apprenait les meilleures recettes de pâtisseries qu'elle connaissait, et chaque soir après dîner, nous les dégustions sur le canapé du salon en regardant un film en compagnie de mon père. Ce dernier s'installait toujours au centre du canapé, pour pouvoir nous prendre toutes les deux contre lui. Mais, lorsque ma mère est morte, il a cessé de me prendre dans ses bras. Il était déjà très dur lorsque j'étais petite, mais il gardait en lui une douceur paternelle qui me faisait facilement oublier son éducation de soldat. Douceur qui est partie en même temps que ma mère, et que je n'ai jamais pu rencontrer depuis. Je baisse le regard vers l'herbe dansante, et ferme les yeux un instant.

Ma mère me manque terriblement. Et, quelque part, le père que j'avais à cette époque là me manque aussi. Désormais, je n'ai plus aucune famille.

« Maxie ? »

Ou, presque. J'esquisse un léger sourire en me redressant, puis je me tourne pour faire face à la personne qui m'interpelle. Peter me rejoint en dandinant, puis s'assoit dans l'herbe à mes côtés. Il me tend un cupcake aux fruits, que j'accepte volontiers. Il croque dans le sien avant de jeter un œil au paysage, gardant le silence. Je me penche alors pour poser ma tête sur son épaule, mangeant à mon tour la douceur qu'il vient de m'apporter.

« Cet endroit est sans aucun doute le plus beau que j'ai pu voir de toute mon existence, soupire Peter. C'est aussi la première fois de ma vie que je vois une villa aussi grande, et une famille remplie de scientifiques bizarres.