How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 140 : En voiture

Contient du contenu explicite marqué par un petit citron.

Le lendemain soir.

Route près de Devils Lake, Dakota du Nord.

Je ne sais plus depuis combien de temps nous avons quitté le Canada, et nos rares arrêts m'ont fait perdre le fil des heures qui s'écoulent pour laisser place à la soirée. J'ai déjà terminé la lecture du premier livre que Timothy m'a donné, me laissant la vague impression que je risque de m'ennuyer tout le long du trajet. Je lève les yeux vers Steve, qui a tenu à prendre le volant lorsque je commençais à être fatiguée. Il suit à la lettre les instructions du GPS de la voiture que, pour une fois, nous n'avons pas volée, puisqu'il ne sait pas exactement où nous nous rendons. Je lève le bras pour lui passer une main dans les cheveux, ce à quoi il sourit tendrement. Il me regarde en coin sans pour autant quitter la route du regard, histoire de nous éviter un accident de voiture.

« Est-ce que tu es fatiguée ? Demande-t-il.

- Non, je commence seulement à m'ennuyer.

- Tu as terminé le livre ?

- Oui, depuis un moment déjà.

- De quoi est-ce que ça parle ?

- Hm... je ne suis pas certaine que tu veuilles vraiment le savoir, ris-je. Retiens seulement que c'est une histoire d'amour dans un univers fantastique. C'est l'une des rares choses que Timothy est allé récupérée chez-moi, après Washington. Ça fait bizarre de l'avoir de nouveau entre les mains... ça me rappelle mes soirées dans mon appartement, tout en haut de ce sinistre immeuble... seule à en mourir.

- Ne t'inquiète pas, tu ne seras plus seule, maintenant. Enfin... aussi longtemps que tu voudras bien de moi, en tout cas. »

Je souris en détournant le regard. Je lâche ses cheveux pour croiser les bras sous mes seins, puis retire mes chaussures du bout des pieds. Je lève ensuite les jambes pour poser mes pieds en chaussettes roses sur le tableau de bord devant moi. Steve ne m'en tient pas rigueur, pour une fois. Il tend une main vers moi, qu'il pose sur ma cuisse couverte de ma longue jupe noire. Ce simple geste me remplit d'un sentiment de sécurité, alors que mon esprit se met à divaguer dans des contrées peu joyeuses. Je ne peux cesser de penser à ce qu'il m'a dit, lorsque nous étions à Athènes.

« Steven... ? Appelais-je.

- Oui ?

- Est-ce que tu le pensais vraiment... ? Lorsque tu m'as dit que tu voulais rester là-bas, avec moi. »

Il exerce une pression rassurante sur ma cuisse, ne quittant pas la route du regard.

« Oui, bien sûr, que je le pensais, répond-t-il. J'attendais de toi que tu sois honnête, alors je ne vois pas pourquoi je serais venu pour te mentir.

- Mais... Enfin, je veux dire... J'étais avec Hydra, Steve. C'est tout ce que tu as toujours combattu, mais sur serais resté quand même ?

- Je ne serais pas resté avec Hydra, je serais resté avec toi. Je ne pouvais pas envisager de te laisser. »

Je lève les yeux vers lui, cherchant la moindre trace de mensonge dans son allure. Ses yeux brillent sous la lumière des phares des voitures qui passent en sens inverse, laissant paraître toute la sincérité dont il soit capable. Steve n'a jamais été du genre à mentir, par rapport à ses sentiments. Quelques fois, j'ai peur qu'il ne fasse le contraire dans le seul but de ne pas me blesser. Mais à chaque fois que je doute de cette façon, je retombe rapidement dans la réalité des faits : il ne ment pas, il ne mentirait probablement jamais, d'ailleurs.