Chapitre 24 : Un jeu dangereux

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            Au vu de la difficulté avec laquelle Peter est sorti du lit lorsque l'alarme de mon téléphone a sonné, je suis plutôt ravie de m'être engouffrée dans le fauteuil pour me reposer sans retourner chez-moi. J'ai dû le pousser pour qu'il se lève et qu'il enfile son uniforme, et cet imbécile n'a pas manqué de se rendormir dans la voiture. Agacée, je claque violemment ma main sur sa cuisse pour le réveiller. Un peu brutal, mais au moins, c'est efficace. Il me lance un regard de chien battu, alors que j'arrête le véhicule à quelques pas de la maison de mon père. Je mets la capuche de mon uniforme sur ma tête, puis me tourne vers Peter.

« Est-ce que tu as bien compris ce qu'on devait faire ? Demandais-je.

- Je... je veux bien que tu me le répètes, s'il te plaît...

- On va créer une entaille dans le tuyau de gaz de la cuisine, et on saccagera la maison pour laisser croire à un cambriolage.

- Attends. Comment tu peux être certaine que ton père n'est pas là ? Il est quatre heures trente, il ne rentre jamais pour dormir ?

- J'ai demandé à des collègues de nuit de vérifier pour moi, il est actuellement dans son bureau, on ne risque rien.

- C'est dommage, on aurait pu faire d'une pierre deux coups, soupire Peter. Mais bon, tu as raison : c'est plus avisé de le piéger avant de le tuer, on a malheureusement besoin de lui vivant, pour le moment. »

Oui, pour le moment. Il reste la seule personne sachant où James est retenu, j'ai donc besoin de lui soutirer cette information avant de laisser Peter lui ôter la vie. lNous descendons de la voiture que j'ai empruntée, puis veillons à ne pas nous faire repérer en approchant de la maison. Je me glisse vers le panneau de sécurité situé près de la sortie de secours du sous-sol afin de désactiver les caméras de sécurité, puis fais signe à Peter que nous pouvons entrer. Le système ayant totalement dysfonctionné, toutes les portes sécurisées peuvent s'ouvrir sans que nous aillions à les forcer. Nous entrons alors dans la maison, prenant garde à ne pas découvrir nos visages au cas où des voisins rôderaient dans la zone.

« Le système de sécurité n'est pas totalement désactivé, informais-je. Le blackout ne tiendra qu'une petite dizaine de minutes, alors il faut faire vite. Je vais saboter le tuyau de gaz de la cuisine, pendant ce temps-là... tu peux t'amuser à tout casser.

- Tout casser ? Demande-t-il. Tu es sûre qu'il n'y a rien de précieux dans cette maison que tu voudrais protéger ?

- Non... c'est bon. J'ai déjà récupéré tout ce qui comptait pour moi lorsque j'ai déménagé. J'ai encore une chambre ici, mais il n'y a que des affaires sans valeur sentimentale pour moi.

- D'accord. Est-ce que ton père a un bureau ?

- Porte du milieu à l'étage, juste en face des escaliers. »

Il acquiesce et part. Je me dirige alors vers la cuisine et tire la gazinière vers moi pour accéder au tuyau. Je le frotte avec force contre le mur pour le dégrader, tout en faisant en sorte que ça reste un minimum naturel. On ne doit pas se rendre compte que ça a été saboté. Lorsque le tuyau est ouvert, je replace la gazinière à sa place et nettoie les tâches sur le sol, au cas où. De toute façon, cette maison ressemblera bientôt à un champ de batail... mais on ne sait jamais ce que les enquêteurs sont capables de trouver. Je me dépêche de saccager la cuisine sans trop alerter les voisins par le bruit, puis je rejoins Peter à l'étage. Il sort du bureau de mon père en me montrant fièrement une clef USB tenu dans sa main.

« Quitte à ce que ton père ne se sente pas en sécurité, autant faire en sorte qu'il pense que ce ne soit pas à cause d'Hydra. J'ai copié tous les documents appartenant à Hydra se trouvant sur son ordinateur, même si je ne sais pas si ça nous servira.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant